Des mauvais moments pour les bleus (fin juillet 2021)

Martinique : Émeutes et pillages contre la gestion policière de l’épidémie

France-Antilles / dimanche 18 juillet 2021

[…] Rapidement, aux abords de la préfecture, les choses ont dégénéré, à l’appel d’une nouvelle mobilisation ce samedi soir. Dans la journée, la première manifestation s’était bien déroulée, sans heurt. Plus de 2200 personnes étaient présentes.

« Il y longtemps que je n’avais vu une telle violence à Fort-de-France », commente notre correspondant, sur place cette nuit. Selon lui, au moins 700 personnes auraient été rassemblées, venues des Terres-Sainville, des Hauts du Port ou d’ailleurs pour ceux qui circulaient en moto. « Certains avaient des sacs remplis de pierre ».

Le commissariat a été pris pour cible : plusieurs vitres brisées en étoile, notamment sur les portes d’accueil étaient bien visibles ce matin. Deux policiers ont été blessés dont un sérieusement. Des magasins -notamment des bijouteries- ont été cassés et pillés, notamment vers Perrinon. Des véhicules ont brûlé. Place François Mitterrand, ce sont les bureaux d’EDF qui ont été incendiés.

Plusieurs dizaines de personnes s’en sont également pris au palais de justice, en tentant d’y mettre le feu, comme le montre cette vidéo. Les affrontements de la nuit auraient donné lieu à cinq interpellations.

France-Antilles / lundi 19 juillet 2021

[…]  Hier soir (nuit de dimanche 18 juillet à lundi 19 juillet), de nouveaux affrontements ont eu lieu entre les forces de l’ordre (gendarmes et policiers) et plusieurs dizaines de jeunes venus en découdre, entre 20h50 et environ 3 h. Aux jets de bouteilles et de pierres, les forces de sécurité ont riposté par des tirs de grenades lacrymogènes, comme la veille.
Un premier feu de poubelle a été déclenché à 20h50, avenue Condorcet. Un peu plus tard, boulevard de la Marne, c’est un abribus qui a été totalement embrasé, avant qu’un premier feu de véhicule ne soit éteint par les pompiers, rue du Lieutenant Lacoste.
Un peu avant minuit, un autre feu de voiture s’est propagé à un autre véhicule et à une maison. Même chose rue de la Guinée, avec deux incendies de véhicules et une habitation en feu. Les pompiers ont, enfin, dû intervenir vers 2h30, pour éteindre les flammes sur une voiture.

même torchon / vendredi 23 juillet 2021

Douze jeunes hommes —11 adultes et un mineur— ont finalement été interpellés par la police après les deux nuits de violences du week-dernier à Fort-de-France. Ce mardi, trois premières affaires ont été jugées en comparution immédiate. Deux prévenus, jugés pour des pillages d’un magasin au centre commercial Perrinon, ont écopé de 9 mois de prison ferme pour l’un et avec sursis probatoire pour l’autre.
Un autre mis en cause, poursuivi pour attroupement armé après sommation et violences contre les forces de l’ordre a écopé de 8 mois de prison et une interdiction de porter une arme. Deux autres personnes, jugées pour les mêmes faits, ont préféré demander un délai pour préparer leur défense. D’ici leur procès le 17 août, elles ont été placées en détention provisoire.

Ce jeudi, 7 prévenus étaient présentés à la juridiction de Fort-de-France. Un mineur a comparu devant le juge pour enfants. Les six autres, qui comparaissaient détenus depuis leur garde à vue, ont été jugés en comparution immédiate. Trois pour attroupements et violences contre les forces de l’ordre ; trois autres pour rodéo nocturne sur la rocade, refus d’obtempérer et détention d’arme de catégorie B.
Concernant les trois premiers, le tribunal a prononcé une relaxe et deux peines d’un an de prison avec sursis pour « l’attroupement ». Les violences n’ont pas été retenues. Les trois autres, jugés pour le rodéo, ont écopé de 6 mois avec aménagement de peine, 6 mois avec sursis et de 100 jours amende d’un montant de 800 euros.

Par ailleurs, une enquête pour tentative d’homicide a été ouverte à la suite de tirs à balles réelles à l’encontre des gendarmes mobiles mobilisés à Fort-de-France. « Des faits d’une extrême gravité », indique le parquet, qui a saisi la Section de Recherches et le Service Régionale de la Police Judiciaire.

Deux semaines après, ça continue

RCI / dimanche 1er août 2021

De violentes émeutes et affrontements avec les forces de l’ordre ont de nouveau éclaté hier soir (samedi 31 juillet) aux alentours de 22 heures.

La journée d’hier avait commencé avec une manifestation contre le pass sanitaire et l’obligation vaccinale. Puis la soirée a débuté par un vidé marron dans le centre-ville. Mais les choses ont rapidement dégénéré après le couvre-feu décrété à partir de 19 heures. Des affrontements avec les forces de l’ordre ont éclaté vers 22 heures à Sainte-Thérèse notamment. Des grenades lacrymogènes ont été tirées et des coups de feux ont été entendus.

Plusieurs magasins ont été visités. En particulier, un magasin de moto aurait été pillé. Les pompiers sont intervenus pour un début d’incendie devant le vaccinodrome de Fort-de-France et la pharmacie de Sainte-Thérèse. Ils ont également éteint plusieurs feux de poubelles à Sainte-Thérèse et à Langelier-Bellevue.

Un autre article de la même radio, même date :

Parmi les forces de l’ordre, qui ont fait l’objet de tirs à balles réelles selon le syndicat, au moins cinq policiers ont été blessés dans les violentes émeutes qui se sont déroulées hier soir (samedi 31 juillet). Pillages et incendies sont aussi déplorés ce matin.

C’est une véritable montée de violence qu’à connu Fort-de-France hier soir peu après 22 heures. Des émeutiers ont en effet tiré à balle réelle sur les forces de l’ordre, et cinq policiers ont été blessés selon le syndicat SGPFO Police. […]

Outre les blessés à déplorer, le vaccinodrome de Sainte-Thérèse et les abords de la pharmacie ont été incendiés, laissant ce matin cendres et désolation. En parallèle, plusieurs enseignes ont été pillées. C’est le cas d’Inter Sport à Dillon. Les pillards ont réussi à remonter le rideau du magasin pour y pénétrer et emporter du matériel. […]

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Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne) : Touché coulé !

Le Parisien / dimanche 25 juillet 2021

L’agression a été violente. Un policier d’une brigade anticriminalité a été brûlé lors de l’attaque de son véhicule de patrouille, dans le quartier Saint-Exupéry, à Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne), dimanche en fin d’après-midi. « Le fonctionnaire a été brûlé dans le dos », précise le parquet de Créteil, qui ajoute que son pronostic vital n’est « pas engagé ».

Vers 19 heures, le véhicule circulait rue de Clavizis alors qu’un rodéo urbain était en cours, lorsqu’une personne, au sein d’un groupe d’une quarantaine d’individus, a effectué un tir de mortier à bout portant. L’engin incendiaire aurait explosé à l’intérieur même de la voiture, à hauteur du siège passager, qui a pris feu. Le conducteur du véhicule a réussi à se dégager avant que son collègue ne soit pris en charge par les secours. La victime hospitalisée serait brûlée au second degré à hauteur des lombaires. Le véhicule a été partiellement détruit par les flammes.

Très rapidement, de nombreux effectifs de police sont arrivés sur place pour ramener le calme dans le quartier et permettre aux enquêteurs de la police scientifique de récupérer le plus d’éléments possible pour les besoins de l’enquête. « Plusieurs interpellations ont été effectuées », indique le parquet, sans préciser le nombre exact. D’autres sources évoquent l’interpellation de deux suspects dans le quartier peu de temps après les faits.

« En cette saison, il y a beaucoup de monde dans les rues », précise Patrick Douet, l’ancien maire (PCF). Le calme est rapidement revenu dans le quartier. Le commissariat se trouve en plein cœur d’une cité sensible et les fonctionnaires de police ont parfois des difficultés pour se rendre à leur travail. […]

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Toulouse : Les keufs à l’ammoniaque

Le Depeche du Midi / vendredi 23 juillet 2021

L’intervention des policiers a littéralement mal tourné, dans la nuit de jeudi à vendredi 23 juillet. Les forces de l’ordre sont appelées rue Magendie, dans le quartier Saint-Michel à Toulouse vers 4 heures du matin pour un différend entre un homme et une femme.

À leur arrivée sur les lieux, les policiers constatent la présence d’un homme qui hurle devant le logement de son ex-compagne situé dans cette rue. Cherchant à reconquérir cette dernière, il s’est présenté sur place mais elle l’a éconduit. Très en colère, il a donné des coups dans de pied et de poing dans le véhicule de son ex. Désespéré, il a menacé de se suicider et s’est projeté la tête à plusieurs reprises contre un mur.

Afin de le préserver, les policiers l’ont menotté et mis dans leur véhicule. À ce moment-là, une femme, âgée de 35 ans, qui n’avait rien à voir avec l’opération, est arrivée et a demandé aux fonctionnaires de relâcher l’homme. Une policière est descendue du véhicule et lui a demandé de quitter les lieux.

Mais cette femme va revenir avec une bouteille plastique à la main et va asperger sans raison les forces de l’ordre. Le liquide projeté s’apparentant à de l’acide, va atteindre trois membres des forces de l’ordre. Une fonctionnaire de police va être prise en charge par les pompiers et le Smur 31 et transportée à l’hôpital pour des soins. Elle présente des brûlures au visage et aux voies respiratoires.

La femme, à l’origine de ce jet de liquide corrosif, a été très rapidement interpellée par les agents de la police municipale également présents sur les lieux. Elle est actuellement en garde à vue et une enquête a été ouverte, confiée à l’unité des atteintes aux personnes de la sûreté urbaine rive droite. […]

Selon les dernières analyses ce vendredi, le produit projeté serait de l’ammoniaque. La fonctionnaire de police qui a reçu le produit va mieux. La garde à vue de la femme qui a été interpellée se poursuit. La suspecte, qui se dit SDF, n’aurait jamais eu de soucis avec la police, et la justice avant l’incident de la nuit. C’est du moins ce que montraient les premières vérifications ce vendredi matin. Sauf que l’identité fournie par cette femme s’est révélée fausse. Et sous son vrai nom, elle n’en serait pas à ses premiers soucis avec la justice…

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Tours : Une pluie de projectiles sur les municipaux

La Nouvelle République / mardi 27 juillet 2021

Des insultes puis une pluie de projectiles, qui s’abattent sur la voiture de police en patrouille. Début de nuit chahutée pour les policiers municipaux de Tours, lundi 26 juillet 2021. Vers 22 h 15, l’équipage, qui sillonnait le quartier des Rives du Cher, a été pris à partie par un groupe de jeunes à hauteur de la rue Nicolas-Poussin.
Cachées derrière des véhicules en stationnement pendant que deux autres bloquaient le passage des policiers, plusieurs personnes ont fondu sur l’équipage de fonctionnaires, pris au piège. « Obligés de ralentir pour ne pas percuter les deux jeunes, tandis que leurs complices sortaient de leur cache pour s’en prendre à nous », rapporte un policier. Le véhicule est caillassé de longues secondes, puis parvient à s’extirper.
Des renforts de la police nationale sont déployés sur le secteur, qui mettent en fuite les auteurs présumés des jets visant les « municipaux ». L’un des jeunes, reconnu par les agents et confondu par les images de vidéosurveillance, a été interpellé et placé en garde à vue au commissariat de Tours.

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Palaiseau : Quand on découvre qu’il est flic…

Le Parisien / mercredi 28 juillet 2021

« S’il y a eu un tel déferlement de violence, c’est bien parce qu’il a annoncé qu’il était policier », martèle le secrétaire départemental du syndicat Alliance police nationale, Claude Carillo. Lundi soir, un fonctionnaire de police en civil, qui se rendait au commissariat d’agglomération de Palaiseau pour prendre son service, a été violemment agressé à la gare de Massy-Palaiseau, en Essonne. Victime de coups de pieds et de poings, le fonctionnaire souffre d’une plaie au nez, de douleurs aux poignets et d’une dent cassée. Des blessures qui lui ont valu trois jours d’incapacité totale de travail (ITT).

Il est un peu plus de 21 heures lorsque le gardien de la paix emprunte la passerelle de la gare de Massy-Palaiseau. Sur son chemin, il aperçoit un groupe de trois personnes qui importune les voyageurs. Il s’approche et décline sa qualité de policier pour leur venir en aide. « C’est à ce moment-là qu’il a été roué de coups, reprend Claude Carillo. Je tiens à saluer le courage des collègues qui sont intervenus rapidement. »

Car après avoir été frappé, le policier a composé le 17 pour donner l’alerte. Rapidement sur place, une équipe de la brigade anti criminalité (Bac) interpelle les trois suspects. Ils sont placés en garde à vue. À l’issue, un mineur est mis hors de cause. « Les deux majeurs ont été formellement reconnus », précise la procureure de la République, Caroline Nisand. Ils seront jugés vendredi en comparution immédiate. D’ici là, ils patienteront en détention.

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Lanester (Morbihan) : « On n’arrêtera pas les feux »

Le Télégramme / samedi 31 juillet 2021

Des tags destinés aux forces de l’ordre ont été découverts ce samedi 31 juillet, sur les murs du gymnase Vandorme, à Lanester. La police est venue constater les dégradations, ce samedi matin. En fin de journée, les services municipaux avaient déjà repeint les murs tagués. Cible des vandales : les violences policières, la police, la Bac (brigade anticriminalité). L’un des messages disait « On n’arrêtera pas les feux ».

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Quimper : Le tag qui dérange tourisme et gentrification

Le Télégramme / vendredi 16 juillet 2021

Un symbole anarchiste avait été peint sur le vieux bâtiment du Mont-Frugy, visible depuis les quais de l’Odet. Il a été enlevé ce vendredi matin par les services de la ville.

Jusqu’à ce vendredi matin et son enlèvement par les services de la Ville, le bâtiment situé sur le Mont Frugy, très aisément visible depuis les quais de l’Odet, à Quimper, suscitait des remarques sur les réseaux sociaux. Et à juste titre. Car, l’effet carte postale de la montagne quimpéroise en prenait un certain coup avec cet imposant tag que l’on ne devait pas à nos talentueux graffeurs quimpérois. Il s’agissait du symbole anarchiste, un A majuscule entouré d’un cercle.

Double peine, ce graffiti avait été dessiné sur une bâtisse laissée à l’abandon. Alors, niveau joli paysage, il y avait mieux. Et c’était bien dommage pour une ville qui se veut touristique. Surtout quand l’évènement phare quimpérois, le Festival de Cornouaille, se déroule à ses pieds. […]

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Contre les yeux de la police

Décines-Charpieu (métropole de Lyon) : Il avait presque réussi…

Lyon Mag / vendredi 16 juillet 2021

Un jeune de 16 ans a été interpellé dans la nuit de mardi à mercredi à Décines pour avoir saboté une caméra de vidéosurveillance.

L’adolescent avait d’abord été aperçu en train de mettre le feu à des poubelles, avenue Jean Jaurès, avant d’être localisé au pied d’un mât supportant des caméras municipales. L’installation présentait des traces de pesée et des câbles arrachés. Une perte de signal momentanée avait d’ailleurs été observée.

Le mineur a finalement été arrêté en flagrant délit. Défavorablement connu des services de police, le jeune homme a reconnu les faits. Il a été mis en examen et écroué.

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