Ce 1er mai j’ai attaqué les camions de la CGT

reçu par mail / lundi 10 mai 2021

Ce 1er mai j’ai attaqué les camions de la CGT à Paris sous le son des « collabos » qui leur été adressés.

Parce que ouais structurellement la CGT est un organisme collabo avec sa hiérarchie de merde qui négocie avec les patrons, qui va parler sur les plateaux télés en étant tellement prétentieuse qu’elle pense parler au nom de cette chose que serait « le peuple ».
En plus du rôle paciFLICateur du SO dans les manifs (non protection de personnes cassant des choses, collaboration et filage d’infos aux flics et à la préfecture, barrage filtrants organisés par son SO…), elle y prend tellement de place avec ses ballons géants de merde sans se poser la question d’en laisser pour d’autres luttes que celle pour un amélioration du chantage salarial.
Ah ouais et si vous êtes pas au courant il existe la CGT des flics, des finances, des banques et de plein d’autres entreprises mortifères, alors perso c’est pas vraiment mes potes.

Autant de raisons de péter ces ballons, leur vitres et les dents du SO. Et cette critique s’étend à toute les personnes qui se désolidarisent des actions violentes anarchistes et vont collaborer en filmant, poukavant etc…
Maintenant j’aimerai dire que je n’ai pas grand chose contre les individu.es qui vont s’encarter à la CGT pour tenter d’arracher des droits dans leur travail et que ce n’est pas ces personnes là que je veux attaquer et je sais que les situations individuelles de personnes
peuvent être compliquées et que parfois les syndicats sont les personnes à qui tu vas déleguer ta colère et ta lutte.
Enfin si je leur en veux de ne pas se révolter assez fort et de déléguer leur colère alors que nous subissons la domination des puissant.es de ce monde depuis des millénaires, que leur système de mort ravage les corps, les esprits et la terre à tel point que la majorité des personnes sont prostré.es dans des attitudes non violentes alors que notre environnement devient de plus en plus invivable.
Maintenant je sais aussi que la peur de la répression est présente au fond pour plein de personnes que ce monde dégoute mais personnellement je préfère choisir de risquer ma vie en combattant ce monde plutôt que choisir l’anesthésie de cette société afin de prendre moins de coups, ce qui, au final, n’est même pas efficace car si je courbe l’échine devant
la société et ses dominations, elle me prendra tout mon temps, mon espace et j’aurai perdu ma vie.
Combien de personnes passent 50 ans dans un job de merde ? Dans un environnement de merde ? Juste pour être normal, pour faire ce qui est attendu et récolter les approbations de son entourage aliéné.

Ce monde est un poison et nous pouvons lutter contre, à la fois à l’intérieur de nos relations et vers l’extérieur. Ce sera pas une promenade de santé, il y a eu, il y a et il y aura du sang et des larmes. Raison de plus pour prendre soin des un.es et des autres dans ce combat.

D’ailleurs je suis allé à cette manif pour me marrer un peu et je sais qu’il peut s’y développer des énergies collectives intéressantes mais en vérité c’est un gros guet-apens ou l’on donne rdv aux keufs pour nous cueillir. Et même si beaucoup de manifestations ont été efficaces ces dernières années, la répression a été très dure. Je crois personnellement que le sabotage et l’action décentralisée préparée (violente ou pas) est une méthode qui a l’avantage de limiter les risques avec les keufs et nous permet de choisir l’endroit et l’heure des actions. C’est pour ma part ce que je priorise et vais continuer à prioriser.

Contre le travail forcé, les récupérateur.ices, la civilisation et son poison, pour l’explosion des normes de genre et pour la protection des espèces végétales et animales qui n’ont pas encore été exterminées.

Je veux pas négocier la longueur de ma laisse, je veux mordre la gorge
des maîtres et maîtresses !
Sabotage et amour de nos proches !

 

PS : cet article a été refusé par paris-luttes.info* avec le motif suivant :
Texte problématique qui relativise et banalise l’esclavage en parlant “d’esclavage salarial” (terme modifié par la suite), emploie l’expression lourdement connotée de “collabo” pour parler de la co-gestion, personnifie à outrance la domination et mobilise un imaginaire limite complotiste (“nous subissons la domination des puissant.es de ce monde depuis des millénaires”), qui occulte la présence d’éléments confusionnistes antisémites mue par une critique réactionnaire voire fascistoïde des syndicats, à l’opposé des critiques anarchistes ou communistes du syndicalisme, parmi les attaquant-es de la CGT.

visiblement traiter la CGT de collabo est problématique pour ces personnes (cogestion wtf ?),dire que nous subissons une domination depuis des millénaires et qu’il faut radicalement changer nos comportements et intensifier l’attaque contre les structures du pouvoir est également trop présomptueux et si on ne parle pas de tous les mouvements et individu.es problématiques présent.es pendant la manif ça annule ton propos. merci professeur anarchie d’avoir noté ma copie

 

* Note d’Attaque (du 16/05) : en fait, ce texte a été publié sur Paris-Luttes.info, le 14 mai.

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