Thessalonique (Grèce) : Attaque incendiaire contre l’habitation d’un policier

Il Rovescio / mardi 16 mars 2021

Revendication de l’attaque incendiaire contre l’habitation d’un policier, de la part de la Cellule Elizaveta Kovalskaïa des Cellules d’Action Directe (Thessalonique, Grèce, 26 février 2021)

Journalistes, bourreaux
Police, tortionnaires
Officiers judiciaires, tortionnaires
Citoyens respectables, bourreaux
Vengeance !

Aucune autre recommandation n’est nécessaire. La lutte implacable du révolutionnaire Dimitris Koufondinas continue, lors de son 64me jour [il a arrêté sa grève de la faim le 14 mars ; NdAtt.], et elle suit, en tant que telle, la nécessité d’où elle est née. Une nécessitée qui s’intensifie et se renforce alors que le gouvernement de Néa Dimokratía persiste et choisit ostensiblement de garder une position intransigeante, dans le but de le tuer. L’aigreur de l’État, cette intransigeance, ne vise pas seulement à sa mort, mais, bien plus encore, à l’extermination et à la fragmentation définitive de la perspective révolutionnaire et de la dignité du combat, incarnée dans le visage de D. Koufondinas.

Depuis une semaine, nous assistons, avec rage, à la vengeance sans bornes de l’État, qui change de version, par le biais de déclarations ambivalentes, parfois empreintes d’un faux optimisme, parfois d’une froide et brutale volonté d’extermination. Mais la surprise est un luxe que nous ne pouvons pas nous permettre. Il est évident que vous essayez de vous soustraire à vos responsabilités, mais même si vous cherchez de vous débarrasser du coût d’une mort imminente, la responsabilité ne pourra que vous revenir, elle portera votre signature. Nous sommes sûrs que, de notre lutte, ici et maintenant, naîtra la vengeance, tandis que votre pouvoir tombera parmi les ruines de cette histoire que vous avez choisi et, pour la première fois, la vie triomphera sur la mort.

Ceux qui exécutent aveuglement la loi, ceux qui servent les appétits de chaque pouvoir, sont coresponsables et complices de la répression, de l’assassinat et de l’arbitraire étatique. Des gardes de frontière qui tabassent et harcèlent les migrants, aux juges et aux procureurs qui exécutent les ordres des autorités et condamnent à l’obscurité les prisonniers, en piétinant leurs droits fondamentaux, acquis à travers les luttes, jusqu’à chaque policier qui acquiert du pouvoir, en tant que dirigeant, et supprime par la violence ceux qui luttent pour la liberté collective. Il y a des nombreux exemples d’impunité des policiers, de tabassages, de tortures et d’enlèvements, jusqu’à l’assassinat de combattants qui, selon ce qui est dit après-coup, ont utilisé leurs armes, se sont défendus des attaques et se sont vengés, sans naturellement être surpris par l’impunité de la police, puisque les sentences sur commande de la « justice » ne nous surprennent pas du tout.

A PARTIR DE CE MOMENT L’ESPOIR FINIT ET LA GUERRE COMMENCE

Nous sommes ici pour rendre difficile le sommeil des responsables, celui des personnes qui construisent leurs vies sur l’exploitation et l’injustice. Parce que l’injustice n’est pas anonyme, elle a un nom et une adresse. Pour toutes ces raisons, dans la nuit de vendredi 26 février, nous avons mené une attaque incendiaire contre la maison d’un policier, 17 rue Papaioannou, à Sykiés [banlieue de Thessalonique ; note du traducteur italien] et nous vous disons que cela n’est que le début. C’est une exemple de ce qui va arriver au cas où le combattant D. Koufondinas subisse quelque chose de pire ou d’irréversible. Tant pour commencer, nous rendons un peu de la violence que nous recevons chaque jour de la part des bâtards en uniforme et nous vous promettons que la tension augmentera.

FORCE A CEUX QUI COMBATTENT AVEC TOUT MOYEN ET COÛTE QUI COÛTE CONTRE LE MONOPOLE DE LA VIOLENCE DE LA PART DE L’ÉTAT.

P.S. Nous n’oublions pas l’anarchiste Lambros Foundas, tombé en combattant sous les coups des armes de la police, en mars 2010, pendant une action préparatoire de l’organisation Lutte Révolutionnaire [Επαναστατικού Αγώνα, Epanastatikòs Agonas, EA ; NdTi].

LE 10 MARS PERSONNE NE MEURT. LE 10 MARS NAISSENT LES RÉVOLTÉS.
HONNEUR ÉTERNEL A L’ANARCHISTE LAMBROS FOUNDAS.
N’OUBLIONS PAS, NE PARDONNONS PAS.
IL N’Y A PAS DE RETOUR. LA GUERRE EST LE SEUL CHEMIN.

Cellules d’Action Directe [Πυρήνες Άμεσης Δράσης]
Cellule Elizaveta Kovalskaïa [Πυρήνας Ελισάβετ Κοβαλσκαγια]

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