Laz (Finistère) : Contre le projet de centrale photovoltaïque

Le Télégramme / vendredi 19 février 2021

Depuis quelques jours, les promeneurs qui s’aventurent près des carrières du Plessis à Laz ont pu constater que le portail a été tagué. On peut y lire, en peinture rouge, des protestations contre le projet de centrale photovoltaïque, porté par Total Quadran, et qui devrait débuter cet été. On peut y lire « Zad (zone à défendre) bientôt », « Zad demain » ou encore « Total Er Maezh » (Total dehors en breton) et « Da Sutal (va te faire voir).


Cette centrale devrait être la plus grande de Bretagne avec plus de 35 000 panneaux solaires sur un site de 62 ha.

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Cette année, plus de 35 000 panneaux solaires vont se planter dans les carrières du Plessis, site de 62 ha niché au sein de la commune de Laz, près de Châteauneuf-du-Faou. Porté par Total Quadran, le projet de centrale photovoltaïque fait son bout de chemin, un an après la validation du dossier par la Commission de régulation de l’énergie. Et ceci malgré un petit retard causé par la conjoncture sanitaire actuelle.

Un diagnostic archéologique doit avant tout être mené sur le terrain par l’Institut de recherches archéologiques préventives (Inrap) à partir de février, avant validation par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). « Une formalité, pour voir s’il n’y a pas de vestiges, indique Baptiste Simon, l’un des chargés du projet. Sauf contrordre, on peut embrayer assez rapidement vers un chantier qui pourrait durer environ huit mois, à partir de mai ou juin, et une mise en service en 2022 ».

La centrale devrait drainer une production d’électricité spécifique pour 13 800 foyers, soit 25 GWh/an. Côté investissement, Total devrait y injecter un peu moins de 17 millions d’euros. « C’est ce qui est programmé pour l’instant. Il s’agirait dans tous les cas de la plus grosse structure bretonne jamais construite en matière d’énergie solaire », calcule Baptiste Simon. Le site appartient en partie à Éric Le Roux, copropriétaire des Carrières du Plessis.

Cette future base énergétique solaire sera plus grande que celle de Quinipily, à Baud (56), où 15 000 panneaux sont installés. Laz produira donc trois fois plus que l’établissement de la commune morbihannaise. « Elle devrait aussi éviter la consommation de plus de 5 000 tonnes d’équivalent CO2 ».

Si Total Quadran dirige les opérations, la construction de la centrale engagera également des entreprises locales. « Nous nous tournerons vers elles, notamment pour la pose des clôtures ou encore pour la partie câblage », annonce le chargé de projet.
Aucun emploi direct n’accompagne pour l’instant le dossier. La maire de Laz, Annick Barré, espérait déjà en 2019 que des opportunités de partenariat se dessinent à l’avenir.

Une chose est sûre, les panneaux solaires vont bien élire domicile : la durée d’exploitation du prochain site photovoltaïque est estimée à vingt ans.

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