Paris (et ailleurs) : Casser la République !

extraits du Parisien / samedi 5 décembre 2020

De sérieux incidents ont éclaté samedi lors de la marche organisée par les opposants à la proposition de loi sur la sécurité globale à Paris où des voitures et des boutiques ont notamment été incendiées le long du parcours qui a regroupé 5000 manifestants à Paris. Le ministère de l’Intérieur a par ailleurs recensé 52 350 manifestants en France. A 20h samedi, 64 personnes avaient été interpellées en France, selon la place Beauvau. Le parquet de Paris a de son côté fait état de 21 personnes placées en garde à vue, dont deux mineurs, à Paris.

Plus d’une heure trente après le départ du cortège parisien, des projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes.

Les dossiers de la BRED

Au moins six voitures et un camion stationnés le long de l’avenue Gambetta, dans le XXe arrondissement, ont été incendiés et plusieurs vitrines de banques et agences immobilières ont été endommagées par des casseurs, vêtus de noir et très mobiles.
Des feux sporadiques ont été allumés le long du parcours de la manifestation et des barricades sommaires ont été érigées. Pour permettre l’intervention des pompiers, les forces de l’ordre ont scindé en deux la tête de cortège, composée de quelque 4 à 500 personnes […]
« Tout le monde déteste la police », « anti anti anticapitalistes », ont notamment scandé certains participants au rassemblement dans la capitale. Des barricades ont également été incendiées.
Les « casseurs cassent la République », a estimé samedi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à l’issue de la manifestation parisienne contre la loi Sécurité globale émaillée de scènes de vandalisme.

Deux CRS ont été blessés samedi après-midi à Nantes lors de la manifestation contre la loi sécurité globale, dont l’un a été touché par un cocktail molotov, a-t-on appris auprès de la préfecture de Loire-Atlantique. D’après un photographe de l’AFP présent sur les lieux, les deux policiers ont été évacués par le Samu, non loin du palais de justice. La manifestation, partie vers 15h00, a attiré environ 3 000 personnes, selon la préfecture de Loire-Atlantique. D’après le compte twitter de la police du département, il y a eu cinq interpellations.
Des rassemblements, plus de 90 rassemblements, ont également eu lieu ailleurs en France, notamment à Toulouse – 200 personnes contre la précarité puis un millier selon la préfecture contre la loi sécurité globale -, Marseille (2 600 personnes), Lille (1 500, selon la préfecture, 5 000 selon la CGT) et à Rennes […]

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Mise à jour du 6 décembre : 95 interpellations, 67 flics se sont faits bobo

extrait du Parisien / dimanche 6 décembre 2020

95 interpellations ont eu lieu et 67 membres des forces de l’ordre ont été blessés samedi lors des manifestations contre la loi Sécurité globale, selon un « bilan définitif » donné par Gérald Darmanin ce dimanche.

A Paris, où les violences et les dégradations ont été les plus fortes, 48 policiers et gendarmes ont été blessés, a précisé le ministre de l’Intérieur sur Twitter. Un sapeur-pompier a également été blessé dans la capitale par des jets de projectiles selon une source policière.
Vingt-cinq personnes, dont deux mineurs, ont été placées en garde à vue à Paris, a indiqué le parquet. La majorité des gardés à vue le sont pour « participation à un groupement formé en vue de la commission de violences », a-t-on précisé de même source, selon un bilan établi à minuit. Une personne est entendue pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique », a ajouté parquet.
Parmi ces gardés à vue, 8 notamment font l’objet d’un rappel à la loi dont 6 sur déferrement. Trois personnes bénéficient d’un classement sans suite, précise ce dimanche le parquet.

A Nantes, où des violences ont également été commises, quatre policiers et un gendarme ont été blessés, dont deux par un cocktail molotov, selon un bilan communiqué par la préfecture de Loire-Atlantique.
A Lyon, 13 membres des forces de l’ordre ont été blessés, dont 5 (4 policiers 1 gendarme ) par jet de projectile.

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Angers : Si la Préfecture est inaccessible, il faut se contenter des magasins

Ouest-France / dimanche 6 décembre 2020

La manifestation contre la proposition de loi sur la sécurité globale à Angers a été marquée par des face-à-face entre policiers, CRS et manifestants samedi 5 décembre. Lors de leur passage rue Saint-Aubin, où ils ont stationné plus d’une heure face aux forces de l’ordre qui barraient l’accès à la préfecture, quelques personnes en ont profité pour tagger de nombreux slogans et messages sur les murs des commerces.
La banque LCL, à l’angle du boulevard Foch a été particulièrement visée. Les services de la ville ont été mobilisés pour effacer les tags ce dimanche matin et permettre aux commerces de rouvrir dans les meilleures conditions.

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Mise à jour du lundi 15 février : trois interpellations

Ouest-France / vendredi 12 février 2021

L’enquête contre les manifestants rennais proches de la mouvance ultra-gauche se poursuit. Jeudi 11 février, tôt dans la matinée, deux hommes de 35 et 24 ans ainsi qu’une femme âgée de 20 ans ont été interpellés et placés en garde à vue pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, avec arme et en réunion lors d’une manifestation sur la voie publique », a détaillé le parquet de Rennes. Ils sont suspectés d’avoir le 5 décembre 2020 et le samedi 23 janvier 2021, à Rennes, participé à des violences contre les forces de l’ordre lors de manifestations contre le projet de loi Sécurité globale.

« Ils ont été déférés devant le parquet ce vendredi 12 décembre et sont convoqués à l’audience du tribunal correctionnel du lundi 12 avril 2021 », précise le procureur de la République, Philippe Astruc. Il leur est également reproché d’avoir refusé « de se soumettre aux opérations de signalétique, à des prélèvements biologiques destinés à l’alimentation du Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). »

Au procureur d’ajouter : « Le parquet a sollicité auprès du juge des libertés et de la détention leur placement sous contrôle judiciaire, la décision devait intervenir ce vendredi dans la soirée ».

Selon nos informations, sur les faits du samedi 5 décembre, la jeune femme est soupçonnée d’avoir tiré plusieurs mortiers sur les effectifs des forces mobiles depuis une barricade improvisée. Elle aurait été guidée dans ses tirs par l’homme âgé de 24 ans alors que le plus âgé des trois tentait de la cacher derrière un parapluie.

Le 23 janvier, seuls les deux hommes auraient été impliqués dans des tirs de mortiers d’artifice à l’encontre des forces de l’ordre alors qu’ils intervenaient pour ​saisir un système de son déployé pendant la manifestation et pourtant interdit. Certains manifestants revendiquaient « le droit à la culture et contre la répression des événements festifs », après la rave party du Nouvel an à Lieuron, dont certains organisateurs présumés sont mis en examen pour mise en danger de la vie d’autrui.

Pendant les heurts qui ont éclatés sur l’esplanade Charles-de-Gaulle, trois gendarmes avaient été blessés. L’un d’eux s’était vu délivrer trois jours d’interruption de temps de travail. Lors de cette journée, quatorze interpellations avaient été menées. En tout, dix personnes avaient été blessées.

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