Manifestations du 24 janvier contre la réforme des retraites

extrait du Monde / vendredi 24 janvier 2020

[…] Selon la CGT, 1,3 million de personnes ont manifesté dans plus de 200 cortèges en France, dont plus de 350 000 à Paris. De quoi conforter son secrétaire général, Philippe Martinez, qui [fait de la politique sur les dos des travailleur.euse.s qui luttent contre le rallongement de l’exploitation salariale ; NdAtt.].

A Dijon


De son côté, le ministère de l’intérieur a comptabilisé 249 000 manifestants en France, dont 31 000 à Paris. Ils étaient notamment 9 000 à Lyon, 8 000 à Marseille, 7 500 à Bordeaux et au Havre, 5 000 à Toulouse ou encore 4 000 à Rennes et à Caen, selon les autorités. Des chiffres souvent en légère hausse par rapport à la précédente journée de mobilisation du 16 janvier, mais loin des sommets atteints au début du mouvement, les 5 et 17 décembre.
Selon le décompte du cabinet indépendance Occurence pour un collectif de médias, dont Le Monde, quelque 39 000 personnes ont défilé à Paris.

[…] La CGT-Energie, notamment, a multiplié ces derniers jours les opérations de blocage : « port mort » à Marseille, mise à l’arrêt du barrage hydroélectrique de Grand’Maison (Isère) et de trois incinérateurs d’Ile-de-France. Jeudi, plusieurs garages de camions poubelles parisiens ont également été bloqués.
[…] Dans les transports, après un quasi-retour à la normale ces derniers jours, le trafic était de nouveau perturbé. Du côté de la SNCF, la situation est conforme au plan annoncé avec un trafic quasi normal sur les TGV et l’international, 70 % des TER/Intercités et 60 % des Transiliens, a précisé l’entreprise vendredi matin.
Le réseau RATP est lui moins fluide avec quelques dépôts de bus rapidement débloqués vendredi matin et seulement trois lignes de métro qui fonctionnent normalement. « La ligne 10 est perturbée avec trois trains sur quatre qui circulent et le reste est très perturbé », indique la centrale qui relève toutefois un léger mieux sur la ligne 3, entièrement ouverte jusqu’à 10 h 30.
Dans l’éducation, le taux de grévistes était de 15,84 % dans le primaire et de 10,30 % dans le secondaire (collèges et lycées) selon le ministère, mais de 40 % pour chacun d’après les syndicats. Des chiffres en hausse par rapport à la mobilisation du 16 janvier.

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Rennes : Des échauffourées et trois gardes-à-vue

Ouest-France / vendredi 24 janvier 2020

Le cortège s’est élancé vers midi de l’esplanade de Gaulle. Rapidement, des premiers heurts ont eu lieu avenue Janvier : la police a chargé la tête du cortège, où se trouvaient des manifestants masqués, qui avaient emporté des poubelles avec eux. Les forces de l’ordre ont essuyé des jets de projectiles et ont répliqué avec des tirs de gaz lacrymogènes.
Les manifestants ont ensuite emprunté les quais de la Vilaine et ont à nouveau fait face aux policiers au croisement du quai Émile-Zola et de la rue du Maréchal-Joffre. Après ce moment de tension, le cortège a rejoint la place de Bretagne, puis a emprunté l’avenue de la Liberté. C’est là que les policiers ont à nouveau chargé en tête de cortège, au niveau de la rue de Nemours, procédant à des interpellations.
En tout, quatre personnes ont été interpellées au cours de la manifestation. L’une d’elles a été conduite au commissariat pour une vérification d’identité. Les trois autres sont en garde à vue pour jets de projectiles, dissimulation volontaire du visage et dégradations.

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Caen : Manif sauvage

Liberté Caen / vendredi 24 janvier 2020

Une nouvelle manifestation contre la réforme des retraites a eu lieu à Caen (Calvados) ce vendredi 24 janvier 2020. À 14h30, les manifestants menés par différents syndicats se sont retrouvé place Saint-Pierre pour déambuler dans le centre-ville pendant près de deux heures.
Vers 16h30, plusieurs centaines de manifestants ont décidé de continuer leur déambulation dans le centre-ville. Vers 17 heures, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène au niveau de l’avenue du 6 juin pour disperser les manifestants. Deux groupes se sont formés : l’un rue Saint-Jean, l’autre rue Saint-Pier
Certains commerces du centre-ville ont baissé leur rideau par précaution mais peu avant 18 heures, il ne reste plus qu’une dizaine de manifestants en centre-ville.

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Lille : Le changement de parcours provoque des affrontements

France Bleu / vendredi 24 janvier 2020

De nombreux manifestants n’ont pas compris. Le parcours prévu ce vendredi dans les rues de Lille contre la réforme des retraites a été modifié au dernier moment. Selon notre journaliste présente sur place, des CRS ont bloqué le boulevard Victor Hugo que devaient remonter initialement les opposants au projet de réforme. « Laissez-nous passer » scandait le cortège, certains ont lancée des bouteilles en verre sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué à coups de gaz lacrymogènes.
Selon la Préfecture, le changement de parcours s’est fait « à la demande de la CGT ». Les chiffres de la manifestation divergent également : 2800 participants pour la préfecture, 20 000 pour les syndicats.
Une partie du cortège a été « arrosée de gaz lacrymogènes » relate la journaliste présente sur place. Des manifestants s’en sont pris alors aux CRS en les insultant et leur lançant des projectiles. Les forces de l’ordre ont répliqué en tirant les gaz lacrymogènes en l’air, lobant le premier rang de manifestants pour atterrir au milieu du cortège.
Après cet épisode, la manifestation est encore restée de longues minutes à cette intersection. Les rangs se sont clairsemés. Et c’est finalement un cortège fortement réduit qui s’est engagé rue de Wazemmes.

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Angers : La manif passe par les voies ferrées et… le château

Ouest-France / vendredi 24 janvier 2020

Entre 1 700 et 2 000 manifestants se sont réunis devant la gare Saint-Laud à Angers ce vendredi 24 janvier, contre la réforme des retraites.
Une soixantaine d’entre eux sont parvenus à accéder aux voies ferrées malgré la fermeture partielle des accès à la gare et le filtrage des entrées par les forces de l’ordre. Le trafic des trains a dû être interrompu.
Ce coup d’éclat n’aura duré qu’une dizaine de minutes. Les manifestants ont finalement libéré les voies dans le calme et se sont regroupés sur le parvis de la gare.
Un groupe de manifestants est parvenu à déployer une banderole sur une des tours du château.

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Marseille : Blocage de l’entrée de l’A7 le matin avant la manifestation

Marseille Infos Autonomes / vendredi 24 janvier 2020

Ce matin entre 07h30 et 08h30, une petite quarantaine de personnes ont bloqué l’entrée d’en bas de l’autoroute A7 avec des palettes, poubelles, affiches politiques collées sur les murs.
La police est arrivé vers 8h, suite à quoi les bloqueur·euse·s se sont déplacé·e·s vers la deuxième entrée de l’autoroute.
La police est néanmoins intervenue plus rapidement cette fois, et après quelques minutes et des chants révolutionnaires (« Gazé comme jamais » sur l’ère de « Sapé comme jamais »), le poussepousse et les menaces de gazage ont commencé de la part des forces de l’ordre, suite à quoi les bloqueur·euse·s sont parti·e·s en applaudissant leur action.

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Dijon : Pas envie d’arrêter

extrait du Bien Public / vendredi 24 janvier 2020

17h30 : une troisième salve de gaz lacrymogènes a été lancée pour évacuer les derniers manifestants.
17h16 : le climat est encore tendu place Wilson. Policiers et manifestants sont séparés de quelques centimètres juste avant que de nouveaux tirs de gaz lacrymogènes soient réalisés pour disperser la foule.
Des tensions qui se poursuivent alors que la circulation est à nouveau ouverte.
17h Après l’arrivée place Wilson, de nombreux manifestants sont restés sur le rond-point de la place Wilson. La police a envoyé les premières sommations pour permettre la reprise de la circulation avant d’intervenir, quelques minutes plus tard, avec des gaz lacrymogènes.
Après cette intervention, le gros du cortège s’est dispersé. Quelques  »mani-resistants » sont encore présents au centre de la place Wilson, bien encadrés par une quarantaines de policiers et CRS.

 

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Valence : Il y a du courrier pour le maire

France Bleu / vendredi 24 janvier 2020

La permanence électorale du maire de Valence, Nicolas Daragon [encarté chez Les Réoublicains ; NdAtt.], a été dégradée pendant la manifestation contre la réforme des retraites ce vendredi, dénonce-t-il sur les réseaux sociaux. Les mots « voleurs », « menteurs », « assassins », « collabos » ou « démocrature » ont été tagués sur la façade qui a aussi été recouverte d’autocollants et un fumigène a en partie détruit la boîte aux lettres du local.
Les personnes présentes à l’intérieur de la permanence, située dans le centre-ville de Valence, « ont dû baisser les rideaux et s’enfermer à l’intérieur du local, de crainte d’être directement menacées dans leur intégrité physique ». […]

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Saints (Charente-Maritime) : Invasion du lycée, une interpellation

France Bleu / vendredi 24 janvier 2020

Le témoin qui a assisté à la scène parle d’une petite bousculade non-violente et qui n’a duré que quelques secondes, le procureur parle de plusieurs coups de poing sur les avant-bras de quatre policiers. Lors de la mobilisation à Saintes contre le projet de loi sur les retraites, une centaine de manifestants ont pénétré dans l’enceinte du lycée Bellevue.
C’est interdit et les policiers étaient présents pour les en empêcher. Sauf que lors d’une altercation entre les forces de l’ordre et un manifestant, ce dernier s’est débattu énergiquement pour se libérer de leur emprise. Les policiers font état de coups alors que les témoins parlent d’une légère agitation.
Seulement, un peu plus tard, l’homme fait l’objet d’un contrôle d’identité à quelques encablures de là. Il refuse de s’y soumettre et est plaqué puis interpellé.  » Le tout devant sa femme et sa fille de 14 ans « , ajoute un témoin.
Il a été placé en garde à vue alors qu’une délégation, composée de quelques manifestants, a été reçue dans l’après-midi pour discuter de ce cas. Une enquête a été ouverte pour violence, outrage et rébellion.

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