Nantes : Boum ! Devant la mairie annexe (MAJ 18/01)

Ouest-France  / mardi 17 novembre 2019

En pleine nuit, une explosion a projeté à plusieurs mètres la porte de la mairie de quartier Nantes sud, dans le quartier du Clos-Toreau. La détonation a été entendue peu après minuit, ce mardi 17 décembre 2019, et n’aurait pas fait de victime.
D’autres détonations auraient été entendues à Nantes plus tôt dans la nuit, mais pour l’heure, seule l’explosion de la mairie annexe Nantes sud a été confirmée.
Malgré le double vitrage interne et externe, une des portes vitrées était étoilée et dégondée. Une autre porte a été projetée une dizaine de mètres à l’intérieur du bâtiment, heurtant et déformant un rideau métallique.

Une source proche de l’enquête indique ce mardi 17 décembre que « la thèse criminelle est privilégiée » en ce qui concerne cette explosion. À leur arrivée sur place, les enquêteurs ont remarqué une forte odeur de poudre. Le procureur de la République s’est rendu sur place dans la nuit, avec un élu de la ville de Nantes. La police judiciaire de Nantes a été saisie et l’identité judiciaire de Nantes s’est déplacée sur les lieux. […]

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Mise à jour du 18 janvier : deux personnes interpellées

L’Hebdo de Sèvre et Maine / jeudi 16 janvier 2020

Les deux hommes interpellés mardi 13 janvier 2020 dans le cadre de l’enquête sur « l’attentat à la bombe » contre la mairie annexe du Clos-Toreau, à Nantes, le 17 décembre 2019, ont été présentés, ce mercredi, à la justice pour être mis en examen notamment pour « dégradations à l’aide d’un engin explosif« , a-t-on appris de la part de l‘agence Press pepper.

L’auteur principal n’est pas issu des milieux anarchistes ni d’extrême-droite, comme on avait pu le penser dans un premier temps : il s’agit en fait d’un « passionné » de feux d’artifice qui a agi « dans un fort contexte d’alcoolisation » a expliqué le procureur de la République Pierre Sennès , lors d’une conférence de presse.

Ce Nantais de 29 ans avait en fait un « ressentiment » contre la mairie annexe du Clos-Toreau, qui lui aurait délivré des documents d’identité « avec retard » et « une faute d’orthographe » à son nom, a ajouté Marc Perrot, chef de l’antenne de police judiciaire (PJ) de Nantes.

L’homme – déjà condamné à dix-neuf reprises par le passé – avait ainsi déjà été condamné en 2016, par le tribunal correctionnel de la Roche-sur-Yon pour « détention » de produits explosifs à son domicile de l’époque, à Luçon (Vendée). Son complice, âgé d’un an de moins que lui, avait pour sa part une dizaine d’inscriptions sur son casier judiciaire.

Les deux hommes ont en fait pu être identifiés grâce à des riverains des bords de Sèvre, entre Nantes et Vertou, où ils avaient fait « des essais » d’engins explosifs ces derniers mois.

Devant la mairie annexe, ils avaient ainsi déposé « entre 400 et 500 grammes » de poudre de feu d’artifices. « Ils avaient accumulé de gros pétards bien compressés entre eux, ce qui a accru la détonation : elle a été entendue beaucoup plus loin que le quartier », a expliqué Marc Perrot. Les portes du bâtiment municipal ont ainsi été « soufflées« , mais n’ont pas fait de blessé.

Les tags retrouvés sur le marché de Talensac, et qui avaient pu ressembler dans un premier temps à une « revendication », ont finalement été qualifiés de « tags opportunistes » par le procureur : « aucun lien direct » n’a pu être fait avec les deux suspects, et ils auraient pu être faits par une personne ayant appris « au petit matin » l’existence de l’explosion.

 » On avait vraiment à coeur de sortir cette affaire : pour nous, cette atteinte à un symbole fort de la République était difficile à accepter. C’est bien sûr rassurant qu’il n’y ait pas de motivation politique : pendant plusieurs jours, j’ai été en contact avec le parquet national antiterroriste  » , a conclu Pierre Sennès. .

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