Des mauvais moments pour les bleus (fin septembre 2018)

Fouquières-lès-Lens (Pas-de-Calais) : La rage incendiaire après le meurtre policier

Le Parisien / samedi 29 septembre 2018

La petite commune de Fouquières-lès-Lens (Pas-de-Calais) et ses 6 000 habitants a vécu de nouveaux heurts et des tensions consécutives à la mort d’un jeune homme, tué la nuit précédente par le tir d’un gendarme, rapporte France 3 Hauts-de-France.
La situation a été très tendue vendredi soir et durant la nuit de vendredi à samedi entre une cinquantaine de personnes de la communauté des gens du voyage et les gendarmes mobiles déployés sur la commune. Selon un habitant qui a publié des images et une vidéo sur sa page Facebook, plusieurs voitures, au moins sept, ont été incendiées au cours de la nuit. Au total, une dizaine de voitures ont été brûlées à Fouquières-lès-Lens, Billy-Montigny et à Montigny-en-Gohelle. Plusieurs feux de palettes et de pneus ont également été déclenchés.

Ces incidents font suite au décès d’un homme de 25 ans, vendredi vers 3 h 30 du matin, alors que les gendarmes procédaient à des interpellations à proximité d’un campement des gens du voyage.
Les forces de l’ordre, après une filature, ont tenté d’arrêter trois personnes qui se trouvaient à bord d’une voiture. L’un des passagers a été interpellé, un deuxième a pris la fuite à pied et le troisième a tenté de s’enfuir avec le véhicule.
Un gendarme est monté à bord de la voiture et a ouvert le feu, pour des raisons qui restent encore indéterminées. De premiers heurts se sont produits immédiatement, avec notamment une voiture incendiée et plusieurs feux de poubelles. […]

[Čeština]

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Nouméa (Nouvelle-Calédonie) : Nuit agitée

Nouvelle-Calédonie 1ere / Samedi 22 septembre 2018

Cette nuit de vendredi à samedi, un fourgon de la police municipale de Nouméa a essuyé des jets de pierre lors de sa ronde à la cité Pierre-Lenquette. Un mineur a été interpellé grâce à un chien d’intervention. L’auteur des faits n’était pas sous l’emprise de l’alcool, selon les forces de l’ordre. Vu le caractère récurrent de ces faits, la police se demande si le phénomène n’est pas lié à l’installation de la PSQ, la police de sécurité du quotidien. […] Enfin, toujours la nuit dernière, deux véhicules ont été incendiés à Nouméa. Des actes de malveillance, précise la police. L’une a été brûlée vers le 4e Km et l’autre au centre-ville, rue Clemenceau.

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Evry (Essonne) : Les flics à la boule de pétanque, au cocktail Molotov et au mortier 

Le Parisien / samedi 29 septembre 2018

Dans la nuit de vendredi à samedi, un barrage de containers enflammés a empêché les véhicules de passer et une pluie de projectiles s’est abattue sur les forces de l’ordre.

Il est 22 heures vendredi soir, place de la Commune à Evry, dans le quartier des Epinettes. Alors qu’un chauffeur de bus Tice approche de l’arrêt, dans une voie qui lui est entièrement dédiée, il aperçoit au loin un feu sur la route, et préfère se détourner de l’itinéraire.
«Un réflexe qui a sans doute évité un saccage », indique une source proche du dossier. Appelés, les effectifs de la police municipale et nationale se rendent sur place pour sécuriser les lieux et vérifier qu’aucune propagation aux bâtiments attenants n’est possible.
Dès que les fonctionnaires arrivent sur les lieux, ils sont attaqués par une quinzaine de jeunes qui leur jettent des mortiers d’artifice, des cocktails Molotov, des cailloux et… des boules de pétanque. Par chance, aucun policier n’est blessé. Les agents sont contraints de tirer au flash-ball et de lancer des grenades de désencerclement pour mettre leurs assaillants en fuite.

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La Roche-sur-Yon (Vendée) : La flicaille était attendue de pied ferme

Ouest-France / Lundi 24 septembre 2018

La scène se joue en plein après-midi, dimanche 23 septembre, à La Roche-sur-Yon. À 16 h, un appel téléphonique alerte police secours qu’une bagarre est en cours dans le quartier de la Garenne, à hauteur de la résidence Saint-Hubert. Une patrouille se rend sur les lieux, mais tout semble calme. Soudain, rue d’Iéna, en face du centre commercial de la Garenne, une vingtaine d’individus font irruption, visages dissimulés par des cagoules ou des écharpes.
Les trois policiers, encerclés, sont victimes de jets de pierre, de pétards. Des acteurs de la provocation filment la scène. Débordés, les fonctionnaires battent en retraite. Aucun n’est blessé, mais leur véhicule porte les stigmates de l’agression.
« Le parquet a qualifié le délit de guet-apens », indique Nathalie Demorand, la vice-procureure de permanence. « Des investigations sont en cours afin de retrouver les auteurs. Mais cela s’annonce délicat, car ils étaient cagoulés. »

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Saint-Martin-d’Hères (Isère) : Du rififi à la Renaudie

Le Dauphiné Libéré / mercredi 19 septembre 2018

L’interpellation, vers 23 heures mardi, d’un homme à bord d’une voiture volée avec violence, le matin-même dans le secteur de la place Etienne-Grappe à Saint-Martin-d’Hères, est sans doute à l’origine d’une série de violences et de dégradations commises tout au long de la nuit dernière à Saint-Martin-d’Hères.
Peu avant 2 heures en effet, les policiers ont dû intervenir sur la place Edmond-Rostand où un groupe de cinq personnes faisait du grabuge et abimait des voitures. Les gardiens de la paix ont rapidement été pris à partie, l’un d’eux étant même blessé à la tête avec une bouteille par un homme qui a été interpellé. Deux autres suspects ont également été arrêtés et placés en garde à vue pour outrage et rébellion. De nombreux renforts ont alors dû intervenir pour ramener le calme dans le quartier et y sont parvenus mais vers 2 h 30, lorsque les services de police ont été appelés pour un différend conjugal à proximité de la place Renaudie, ils ont envoyé d’importants moyens au cas où il s’agisse d’un guet-apens.
Le différend était bien réel et a pu être réglé mais là encore, les policiers qui assuraient la sécurisation de cette intervention ont été pris à partie par des jeunes et visés par des jets de pierre. Les fonctionnaires ont dû riposter en tirant deux fois avec un flashball sans que l’on sache si l’un des suspects a été touché, tous ayant tous pris la fuite. Le calme revenu n’a été que de courte durée puisqu’à 3 h 30, les forces de l’ordre étaient informées que quatre arrêts de tramway et un arrêt de bus avaient été totalement détruits dans le secteur de la place Étienne-Grappe et qu’une camionnette était en train de brûler… Sur les lieux, les policiers ont constaté les dégâts et sécurisé l’intervention des sapeurs-pompiers mais les vandales avaient déjà disparu.
Une heure plus tard, une autre voiture était incendiée en pleine rue, toujours aux abords de la place Étienne-Grappe…

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Châtellerault (Vienne) : Mais ses ancêtres aussi, ils détestent la police !

Centre Presse / samedi 22 septembre 2018

Une série de trois gros tags noirs anti-police a été découverte hier matin sur les murs du centre commercial de la Plaine d’Ozon à Châtellerault, près du lycée Edouard-Branly, à l’angle de la rue Guglielmo-Marconi et de l’avenue Pierre-Abelin.
Deux ont été inscrits sur le mur de la pharmacie.
Le troisième tag, long d’une bonne vingtaine de mètres, souille le mur de la supérette voisine, « Coccimarket ». Il vise nommément et directement un policier du commissariat de Châtellerault: « […] Nique tout ton arbre généalogique ».
À côté des tags, a été dessiné, également à la bombe boire, un drapeau de l’Algérie.
Une enquête a été ouverte pour dégradation et menaces.
Il pourrait s’agir de « représailles » après de récentes opérations de police. Les policiers locaux viennent, par exemple, de démanteler un trafic de stupéfiants (lire par ailleurs) et ont effectué des descentes anti-squat dans la rue Marconi.

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Calais : Barrages routiers et affrontements avec les CRS reprennent

Radio6 / mardi 18 septembre 2018

Ça n’était pas arrivé depuis longtemps, un groupe de cinquante migrants a érigé un barrage de branchages et de cartons hier soir vers 22h sur la rocade portuaire de Calais. Les forces de l’ordre et des voitures ont été caillassés. Un migrant a été interpellé et placé en garde à vue.
Tout a commencé par l’interpellation par les CRS d’un migrant qui était monté dans un poids-lourd lundi vers 20H30 zone Marcel Doret au niveau de la station TOTAL. Les CRS ont été caillassés et ont du faire usage de gaz lacrymogène pour repousser une quinzaine de migrants.
Environ une heure après, par représailles, un groupe d’une cinquantaine de migrants a installé un barrage de branchages et de cartons sur la rocade en direction du port, des voitures et les CRS ont été caillassés. Là aussi les forces de l’ordre ont utilisé des grenades lacrymogène pour disperser les migrants.
Un migrant qui menaçait les forces de l’ordre avec un cutter a été interpellé et placé en garde à vue nous confirme la préfecture du Pas-de-Calais.
Six autres ont été conduit à la Police Aux Frontières. Les agents de la DIR ont ensuite procédé au nettoyage de la rocade. Le trafic a été interrompu une dizaine de minutes.
Selon nos informations, les affrontements auraient été filmés par des No Borders.
Plus tard dans la nuit, des petits groupes de migrants ont continué à caillasser les CRS et les poids-lourds qui ne voulaient pas s’arrêter au niveau de la station TOTAL. Les migrants souhaitant toujours passer en Angleterre cachés dans des camions.

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