Montpellier : A carnaval, j’ai vu les gueux affronter les keufs [MAJ : la répression frappe]

France3 / mercredi 14 février 2018

Les choses avaient pourtant bien commencé. Un groupe de 80 personnes d’origine brésilienne a défilé de manière festive. A 19h, environ 200 personnes se sont rassemblées dans un premier temps sur la place du Peyrou. Ils n’ont pu pénétrer dans le quartier de l’Ecusson, interdit par un important service de sécurité.
Des heurts ont éclaté entre les policiers et les manifestants. Quatre fonctionnaires de police ont été blessés dont un sérieusement, atteint par une bouteille à la bouche. Des poubelles ont été brûlées, des panneaux publicitaires détériorés. Cinq manifestants ont été interpellés.
Le Préfet de l’Hérault a condamné les violences perpétrées « par les émeutiers. Les manifestants masqués et fortement alcoolisés, armés de projectiles (pierres, tessons de bouteille etc.) et porteurs de fusées et de fumigènes, n’ont pas pu rééditer les lourdes dégradations sur les commerces de l’Écusson de Montpellier. » Il « salue le professionnalisme et le sang-froid des agents de la force publique qui ont su contenir ce déferlement de violence, et encourage les victimes de dégradations à porter plainte. »
Midi Libre / mercredi 14 février 2018

A l’issue de la soirée particulièrement mouvementée autour de l’Ecusson ce mardi 13 février, du fait des Gueux, qui ont défilé malgré l’interdiction de leur Karnaval décidée par le maire et décrétée par la préfecture, cinq personnes ont été interpellées, notamment pour violences envers les policiers.
Mais aussi dégradations aggravées (autour de la place Saint-Denis, rue Balard, au encore place Salengro). Autre motif de poursuite, une participation à un groupement en vue de préparer des violences et des dégradations.
Selon le parquet de Montpellier, quatre policiers ont été blessés, dont un assez grièvement au visage. « Un individu cagoulé a agressé par derrière un fonctionnaire de police à l’aide d’une bouteille d’eau glacée », écrit le syndicat Alliance. […]

Midi Libre / mercredi 4 février 2018

Une cinquantaine de personnes sont parties du Peyrou pour défiler en ville. Malgré l’important dispositif de forces de l’ordre, des débordements ont eu lieu.
Il était un peu plus de 19 h, ce mardi soir, lorsqu’une cinquantaine de personnes du Karnaval des gueux s’est rassemblée devant les grilles du Peyrou bravant l’interdiction de la municipalité et de la préfecture. Une décision prise afin de limiter les débordements qui ont terni le défilé l’année dernière. En retrait, rue Foch, des escadrons de police.
Après les sommations d’usage, les fêtards se sont dispersés dans les rues, en direction du Cours Gambetta. Le camion à eau n’a pas été utilisé dans un premier temps du fait de la circulation importante à ce moment, rue de la Merci.
A 20 h 30, les fêtards se sont posés du côté de la Pleine Lune, place Salengro. Les forces de l’ordre quadrillent tout l’Ecusson. Ce qui n’a pas empêché des débordements vers 21 h du côté du cours Gambetta.
Face au refus de se disperser des participants au Karnaval des Gueux, les forces de l’ordre ont fait usage de flash balls et de gaz lacrymogène. Les forces de l’ordre ont empêché les derniers fauteurs de trouble d’investir l’Ecusson. Selon des témoins, les tirs de flash balls auraient endommagé des véhicules en stationnement.

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Mise-à-jour du 19 février : la répression frappe

La Gazette de Montpellier / samedi 17 février 2018

L’une des cinq personnes interpellées place Roger Salengro, le 13 février dernier à Montpellier, lors du Karnaval des gueux, a été condamnée à un an de prison, dont huit mois avec sursis, pour « dégradations en réunion, avec visage masqué« , indique Christophe Barret, le procureur de la République.
Sur l’une des vidéos des caméras de la Ville, on le voit notamment casser un panneau publicitaire à coups de marteau.
L’une des autres personnes interpellées a fait l’objet d’une ouverture d’information. « Nous avons saisi un juge d’instruction, qui a saisi le juge des libertés et de la détention, qui a placé [ce manifestant] en détention provisoire ».
Les trois autres personnes interpellées ont été remises en liberté.
Mardi dernier, quatre policiers ont été blessés, dont un grièvement au visage, en marge du Karnaval des gueux.

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