Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne) : Le sabotage plutôt que le recours syndical !

Europe 1 / Lundi 8 janvier 2018

La société de transport Transdev a été la cible d’une attaque dans la nuit de dimanche à lundi sur son dépôt de Gretz-Armainvilliers, en Seine-et-Marne, selon les informations recueillies par Europe 1.

C’est vers 5 heures du matin que les employés ont découvert les 35 autocars du dépôt vandalisés, leurs vitres brisées. Aucun projectile n’a été retrouvé sur place, les bus auraient été détériorés à coups de masse. Le préjudice est estimé à plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Cet acte de vandalisme intervient alors qu’un conflit social opposerait actuellement le personnel à la direction autour d’un projet de restructuration interne.

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La Pays Briard / Lundi 8 janvier 2018

Mauvais départ pour le nouveau réseau de N4 Mobilités ! Alors que l’entreprise de transports appartenant au groupe Transdev déployait ce matin ses nouvelles lignes (A, B, C, D et E) les employés ont constaté que 32 bus du dépôt de Gretz-Armainvilliers avaient été dégradés dans la nuit. Les pare-brise ont reçu un choc au niveau du conducteur. Conséquence : aucun des véhicules impactés n’a pu sortir du dépôt situé dans la rue Ampère ce matin, pour des raisons évidentes de sécurité. L’enquête est menée par le commissariat de Pontault-Combault grâce, notamment, aux vidéos de surveillance du site.

C’est à l’arrivée des chauffeurs ce matin vers 4 h 30 que ces dégradations ont été constatées. « On suppose que c’est un outil qui a causé ces dommages. Sur le dépôt de Gretz, c’est 32 bus sur les 46 stationnés pendant la nuit qui n’ont pas pu sortir. Ça a bien évidemment eu des conséquences sur le service », regrette Hervé Borowiack, le directeur de N4 Mobilités. Les réseaux les plus impactés sont les huit lignes du réseau Sol’R (majoritairement dans le Val Briard ainsi que Tournan-en-Brie et Ozoir-la-Ferrière), ainsi que celles du réseau Arlequin et enfin la toute nouvelle ligne A. Cette dernière, issue de la restructuration des anciens réseaux Sit’bus et Stigo, était lancée ce matin avec les autres (B, C, D et E).

« Il y a aussi eu un grand impact sur les transports scolaires, ajoute le directeur. Nous avons assuré ceux que nous pouvions, mais tous n’ont pu être desservis. On espère pouvoir rétablir le service demain matin. »

C’est le calendrier qui fait dire à Hervé Borowiack que « ce n’est pas un hasard ». En effet, constater de telles dégradations alors qu’un nouveau réseau est déployé le jour même fait s’interroger la direction de l’entreprise.

Dominique Doumé-Doineau, chauffeur de bus et délégué du personnel (CGT), va même plus loin : « Pour moi, il ne fait aucun doute que c’est un salarié qui a fait ça. Avec le nouveau réseau de bus, les services de tous les conducteurs ont changé. Certains ont été bien servis, d’autres non. Je pense que c’est un chauffeur mécontent qui ne voulait pas retourner au travail dans ces conditions qui a fait savoir son désaccord de cette manière ». Lui-même arrivé ce matin à 6 h 15 pour sa prise de service, il assure ne pas « connaître l’identité du responsable. »

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