14 juillet : le bal des incendiaires [Mis-à-jour]

14 juillet : presque 900 bagnoles flambent, les flics se font caillasser, mais y mettent le paquet

Le Parisien / samedi 15 juillet 2017

Moirans (Isère)

Un total de 897 voitures ont été brûlées et 368 personnes ont été placées en garde à vue lors des soirées du 13 et du 14 juillet, a annoncé, samedi 15 juillet, le ministère de l’Intérieur en jugeant que l’importante mobilisation des forces de l’ordre a permis de limiter le nombre d’incidents.
Selon le décompte du ministère, sur les 897 véhicules incendiés, 631 ont fait l’objet d’une mise à feu et 266 ont été touchés par propagation.
«La très importante mobilisation des forces de l’ordre, auxquelles Gérard Collomb souhaite rendre un hommage appuyé, a permis de limiter sensiblement le nombre d’incidents et notamment de rixes sur la voie publique commises en marge des festivités du 14 juillet», a souligné Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l’Intérieur.

Le nombre de voitures brûlées est néanmoins en très légère hausse par rapport à l’an dernier où 855 véhicules avaient pris feu tandis que celui des gardés à vue, 368, est en forte baisse par rapport aux 577 l’an dernier.
En 2016, 614 véhicules avaient fait l’objet d’une mise à feu et 244 avaient été touchés par propagation. En 2015, c’est un total de 951 véhicules qui avaient été incendiés.

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Mantes-la-Jolie : Ça a commencé depuis quelques jours

Le Parisien / jeudi 13 juillet 2017

Situation extrêmement tendue dans la nuit de mercredi à jeudi à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Alors qu’ils avaient reçu un appel signalant des feux de poubelles, les forces de l’ordre et les pompiers ont été victimes de jets de projectiles dans le quartier du Val Fourré. Une quarantaine d’individus en cagoule ont lancé plusieurs cocktails molotov et effectué des tirs de mortiers (gros pétards) sur les effectifs présents.
Des conteneurs en feu ont également été renversés au milieu de la route. Du côté de la police, on a dû utiliser une cinquantaine de grenades de dispersion pour mettre un terme à des violences urbaines qui ont duré une vingtaine de minutes. Si aucun blessé n’est à déplorer, le syndicat de police Alliance dénonce une «banalisation des actes de violences sur les collègues de Mantes». «Ce n’est pas tous les jours mais c’est régulier, indique Julien Le Cam [photo ci-contre; NdAtt.], secrétaire départemental du syndicat de police Alliance.  […]

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Yvelines : Feux de voitures et tirs de mortier sur la bleusaille

Le Parisien / vendredi 14 juillet 2017

A Mantes, le matin du 14 juillet

Quatre voitures sont parties en fumées à Guyancourt dans la nuit de jeudi à vendredi. Le feu a pris vers 1 heure, dans le quartier Villaroy. A Sartrouville, les forces de l’ordre ont essuyé des jets de projectiles et des tirs de mortier au cours d’une patrouille, mais aucun incendie de véhicule n’a été constaté.
A Mantes-la-Jolie, la nuit a été agitée dans plusieurs secteurs de la cité du Val-Fourré. Des poubelles ont été incendiées le long du boulevard Maréchal-Juin et des policiers ont été caillassés dans le secteur des Peintres. Plusieurs personnes ont été interpellées, dont un enfant de 12 ans.

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Vigneux-sur-Seine (Essonne) : Pillage du franprix et affrontements avec les keufs

A Vigneux-sur-Seine, une dizaine de jeunes ont dévalisé le Franprix. Ils sont repartis avec des bonbons et 600 euros de Champagne. La nuit de jeudi à vendredi a été chaude dans le département en marge des festivités et des feux d’artifice. A Vigneux-sur-Seine, une dizaine de jeunes ont dévalisé le magasin Franprix installé… place du 14-Juillet dans le quartier de la Croix-Blanche. Le groupe a d’abord soulevé le rideau métallique avant de faire main basse sur des bouteilles de Champagne, des cartons de bonbons et des chips. A l’arrivée des policiers des heurts ont éclaté. Les fonctionnaires ont été pris à partie et ciblé par des tirs de mortiers d’artifice. Deux agents ont été légèrement blessés.

A Saint-Michel-sur-Orge, des affrontements ont éclaté entre police et jeunes causant de nombreux dégâts matériels. D’Igny à Saint-Germain-lès-Arpajon en passant par Paray-Vieille-Poste, de nombreuses poubelles ont aussi été incendiées au cours de cette nuit. Le même sort a été réservé à douze voitures dans tout le département. Sept émeutiers ont été placés en garde à vue.

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Fosses et Jouy-le-le-Moutier (Val d’Oise) : On va débusquer les bleus chez eux

Le Parisien / vendredi 14 juillet 2017

Les tirs de mortiers frappent les bâtiments des familles des gendarmes à Fosses : la scène s’est déroulée dans la nuit de jeudi à vendredi peu après 1 heure du matin. L’un des faits marquants de la soirée du 13 juillet dans le Val-d’Oise où les gendarmes ont été ensuite confrontés à un groupe d’une quarantaine de personnes, pour certaines munis de bâtons ou de barres de fer, dans le quartier du Plateau. L’affrontement n’a pas eu lieu : l’arrivée des gendarmes mobiles, des pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie et le survol par l’hélicoptère de la gendarmerie, a manifestement dissuadé les jeunes qui se sont dispersés.
Le commissariat de Jouy-le-le-Moutier a été également visé au cours de cette soirée pendant laquelle d’autres incidents se sont produits à Garges, Sarcelles Goussainville ou à Argenteuil. « Il n’y a pas eu d’affrontement direct, il n’y a pas eu de blessé », indique ce vendredi la préfecture du Val-d’Oise, qui constate une stabilité du nombre de voitures brûlées par rapport à l’an dernier, ainsi qu’une hausse des feux de poubelles, sans en préciser le nombre. Au cours de la soirée, 21 personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre pour ces violences urbaines, dans le secteur le plus urbain du Val-d’Oise placé sous la responsabilité de la police nationale. Des garde à vue qui devaient être prolongées ce vendredi dans la majorité des cas.
La gendarmerie et la police du Val-d’Oise déploient pour les festivités du 14 juillet des moyens importants pour limiter les débordements. « Un très gros dispositif, solide et dense », confie le colonel Thomas, qui dirige le groupement du Val-d’Oise, évoquant un engagement fort des réservistes. 290 gendarmes et 30 gendarmes mobiles étaient en place ce jeudi soir.
Selon la préfecture, « plus de 650 policiers et gendarmes, 370 sapeurs-pompiers sont engagés sur le terrain pour garantir la sécurité et l’ordre public sur tout le département. »


Beaumont-S/-Oise (Val d’Oise) : Deux soirées tendues pour les bleus à Boyenval à quelques jours de l’anniversaire de la mort d’Adama Traoré

Le Parisien / Mardi 18 juillet 2017

Quatre véhicules dégradés, trois gendarmes légèrement blessés : les festivités du week-end ont donné lieu à des affrontements violents entre les gendarmes et les jeunes, dans le quartier sensible de Boyenval, à Beaumont-sur-Oise. Des faits préoccupants à la veille du premier anniversaire du décès d’Adama Traoré, et de la manifestation de samedi prévue à Boyenval.

« Une quarantaine de personnes ont attaqué les gendarmes alors qu’ils s’étaient déployés à l’entrée du quartier. Nous avons subi 7 vagues sur un des points », confie le colonel Thomas, qui dirige le groupement de gendarmerie du Val-d’Oise.

Tirs de mortier, jets de projectiles, parfois depuis les toits : les gendarmes ont répliqué avec des grenades lacrymogènes et des balles de défense en caoutchouc. Un véhicule du peloton de surveillance et d’intervention, visé à deux reprises, a vu sa vitre conducteur voler en éclats, d’autres projectiles enfonçant la tôle. Pendant les deux soirs du 14 au 15 et du 15 au 16, les violences ont débuté vers 23 h 30 pour s’achever autour de 1 heure du matin. Il n’y a pas eu d’interpellations.

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Paris : Tout le monde déteste la police

Le Parisien / samedi 15 juillet

La nuit du 14 Juillet a été émaillée d’incidents dans la capitale. Mais outre les voitures incendiés, ce sont les actes de violence délibérés contre les policiers qui ont fait réagir ce samedi Yvan Assioma [sa sale gueule ci-contre; NdAtt.] du syndicat Alliance. Il dénonce notamment les jets de « cocktails Molotov, qui peuvent entraîner des blessures très graves »… à l’image de ce qui s’est déroulé rue Raymond-Queneau (XVIIIe) où, peu avant 2 heures du matin, un groupe de jeunes à l’abri derrière une barricade de fortune, a lancé en direction de la police ce type d’engins, sans toutefois faire de blessés.
Des tirs de mortiers ont également été lancés en direction de patrouilles de la brigade anti criminalité (BAC) vers 23 heures, cité Joseph-Python (XXe) et une heure plus tard, rue Servan (XIe). Deux personnes ont été été interpellées. Même scénario rue des Couronnes (XXe), où des policiers qui effectuaient un contrôle routier ont été violemment pris à partie : un fonctionnaire a été touché par un mortier sans être blessé. Là encore, un homme a été interpellé et placé en garde à vue.
Dans le XIIIe, rue de l’Amiral-Mouchez, les policiers ont mis la main sur un stock d’engins incendiaires, dissimulés dans les buissons et les poubelles. Par ailleurs, deux voitures ont été brûlées, rues de la Prévoyance (XIXe) et Sorbier (XXe), comme trois scooters, rue Moussorgsky (XVIIIe).


Le retour des barricades à Paname

Le Parisien / Mardi 18 juillet 2017

La police a constaté, lors des nuits des 13 et 14 juillet ce phénomène nouveau de violences urbaines.

Le guide des violences urbaines à Paris comporte désormais une nouvelle rubrique : les barricades. Lors du week-end du 14 Juillet, qui s’est révélé particulièrement « festif » dans la capitale en termes d’incendies de voitures, feux de conteneurs et tirs de mortiers, les forces de l’ordre ont constaté l’apparition d’un nouveau phénomène : la mise en place de barricades. Selon les rapports de police que nous avons pu consulter, près d’une dizaine de rues de Paris ont ainsi été momentanément entravées par des feux de poubelles et conteneurs lors des nuits des 13 et 14 juillet. Ces soirées dans les rues des populaires XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements ont été particulièrement mouvementées. Les barrages ont souvent été repérés par la police à partir du visionnage des caméras du plan de vidéoprotection de Paris (PVPP) et ont fait l’objet d’intervention, donnant lieu à des interpellations.

Ainsi dans la nuit du 13 au 14 juillet, quatre mineurs ont été arrêtés vers 23 heures pour des dégradations après la mise en place de barricades dans les rues Charles-Lauth et Gaston-Darbou, dans le XVIIIe arrondissement. Les suspects avaient mis le feu à un conteneur de la Ville de Paris et tiré un mortier à l’arrivée des policiers. Autre interpellation, vers 1h30, rue des Envierges, dans le XXe arrondissement. Des jeunes du quartier avaient placé en travers de la voie publique plusieurs conteneurs avant de les incendier. Ils ont ensuite attendu les forces de l’ordre avec des tirs de mortiers et de fusées d’artifice puis ont pris la fuite. Les sapeurs-pompiers de Paris sont alors intervenus.

Tirs de mortiers et fusées d’artifice

« Cette logique de guet-apens, avec des barricades de poubelles qui sont incendiées, c’est un phénomène que l’on connaît dans les cités. Mais au cœur de la capitale, c’est quelque chose de relativement inédit et de tout à fait inquiétant », observe Yvan Assiona, responsable du syndicat Alliance à Paris. Et le policier de préciser : « Il y avait eu des incidents de ce type à Paris lors de mouvements lycéens ou durant les manifestations contre la loi Travail. Mais jamais lors de la Fête nationale. »

Les barricades ont été encore plus nombreuses dans la capitale durant la nuit du 14 au 15 juillet. Là encore, plusieurs interpellations ont eu lieu. Cité Joseph-Python dans le XXe arrondissement, les policiers ont essuyé des jets de mortiers en arrêtant un jeune qui avait jeté des poubelles au milieu de la chaussée. Les forces de l’ordre ont répliqué en faisant usage de gaz lacrymogène et de lanceurs de balles de défense.

« C’est un phénomène nouveau à Paris, constate un haut gradé de la sécurité publique dans la capitale. Avant, les jeunes nous tendaient des pièges et se sauvaient à notre arrivée. Mais aujourd’hui, comme dans les cités de banlieue, ils nous défient et vont à l’affrontement. »

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Seine-et-Marne : Les keufs caillassés

extrait du Parisien / vendredi 14 juillet 2017

[…] Ailleurs dans le département, ce sont des violences contre les forces de l’ordre qui ont émaillé la nuit. «L’activité a été dense mais dans l’ensemble, c’était moins grave que les années précédentes», commente un fonctionnaire. En clair : moins de feux de voitures et de poubelles. En zone gendarmerie, des militaires ont tout de même été la cible de jets de projectiles à Othis, Coulommiers, Jouarre ou encore Provins.
En zone police, des policiers municipaux ont subi des tirs de mortiers à Meaux, dans le quartier de Beauval. A Lognes [photo ci-dessous; NdAtt], vers 1 heure du matin, des jeunes ont dressé une barricade de poubelles boulevard Camille-Saint-Saëns, avant d’y mettre le feu. Des heurts ont également éclaté sur le secteur de Melun. Au total, une dizaine de personnes a été interpellée en Seine-et-Marne.

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Val-de-Marne : Nuit agitée mais moins que d’hab

Le Parisien / vendredi 14 juillet 2017

C’est toujours agité mais ça l’est un peu moins que les années précédentes. Dans la nuit du 13 au 14 juillet, 25 véhicules ont été incendiés dans le Val-de-Marne. Les policiers sont parvenus à interpeller 18 personnes. La même nuit en 2016, 61 individus avaient été arrêtés et 34 voitures avaient brûlé.
Barricades à Boissy. Vers 23 h 40, une cinquantaine de personnes ont édifié des barricades d’objets et de conteneurs poubelles dans la cité de la Haie-Griselle. Les pompiers ont été caillassés à leur arrivée. Quand les policiers sont intervenus, ils ont fait l’objet de tirs de mortiers. Les forces de l’ordre ont dû employer des moyens importants, notamment des grenades de désencerclement pour disperser les perturbateurs.
Le commissariat attaqué à Champigny. À minuit, le commissariat situé en plein cœur du Bois l’Abbé a fait l’objet de tirs de mortiers sur sa façade. Les policiers ont répliqué avec des grenades de désencerclement et le flash-ball longue portée. Par la suite, jusqu’à 3 h 30, plusieurs incidents ont éclaté avenue de la République. Six personnes ont été interpellées.
Cinq voitures brûlées à Vitry. Vers 21 h 30, le contrôle d’une dizaine de personnes avenue de la Commune-de-Paris a débouché sur un tir de mortiers. Peu après 1 heure, rue Germain-Defresne, les fonctionnaires ont récupéré un sac rempli de projectiles dans des parties communes d’un immeuble. En repartant, les policiers ont été percutés par un deux-roues sans faire de blessé.
Tensions à Orly. Peu avant minuit, square Savorgnan-de-Brazza, des individus en possession de cocktails Molotov ont également tiré des mortiers vers les policiers. Une heure plus tard, au niveau de la place de la gare des Saules, les policiers ont été pris à partie alors qu’ils intervenaient sur un feu de poubelle. Là encore, des barricades ont été édifiées.

Feu de poubelle à Orly

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Sevran (Seine-Saint-Denis) : La barre de fer c’est bien, mais quand le flic sort son flingue, ça craint

extrait du Parisien / samedi 15 juillet 2017

[…] Des tensions ont éclaté dans le quartier Pont-Blanc, avec toutes les apparences d’un guet-apens. Des poubelles ont été incendiées près du collège La Pléiade, et la police accueillie à jets de pierre. Les forces de l’ordre ont demandé des renforts.
Un peu plus loin, près de la cité basse, toujours dans le même quartier, deux motards de la police, appartenant à la compagnie de sécurisation (CSI), ont été pris à partie. L’un d’eux est tombé à terre avant d’être roué de coups. Il aurait utilisé son arme pour se défaire de ses assaillants. Dans le quartier, certains ont vu les jeunes armés de barres de fer. Un jeune homme a été blessé au bas-ventre, vraisemblablement par l’un des tirs, mais son pronostic vital n’est pas engagé, indiquait ce samedi matin, une source proche de l’affaire. Il a été hospitalisé.
Le parquet de Bobigny a saisi l’inspection générale de la police nationale (IGPN), comme de rigueur lorsqu’un fonctionnaire de police utilise son arme. […]

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Vaulx-en-Velin (Rhône) : Les affrontements durent depuis une semaine

Le Progrès / jeudi 13 juillet 2017

Après les nuits de lundi et mardi, de nouveaux affrontements ont éclaté dans la nuit de mercredi à jeudi à Vaulx-en-Velin.
Entre 20 h 30 et 2 heures, une trentaine de policiers de toute l’agglomération ont dû faire face à de nombreux attroupements hostiles dans le quartier du Mas du Taureau.
Deux voitures et trois containers ont été brûlés, des pétards et des mortiers lancés contre les forces de l’ordre. Les policiers ont dû faire usage d’une vingtaine de grenades lacrymogènes pour riposter. Aucun blessé n’est à déplorer du côté des forces de l’ordre. Un important dispositif doit être déployé dans le secteur ce jeudi soir, veille de Fête nationale.

Le Progrès / vendredi 14 juillet 2017

En dépit d’un important déploiement des forces de l’ordre, de nombreux incidents ont éclaté jeudi soir dans l’agglomération lyonnaise. Comme ces dernières nuits à Vaulx-en-Velin, la police a dû faire face à des jets de mortiers, des feux de poubelles et de voitures. Les pompiers sont intervenus à maintes reprises dans plusieurs communes de l’est lyonnais et à Lyon.

Le Progrès / samedi 15 juillet 2017

Les forces de l’ordre ont procédé à l’interpellation de 28 personnes dans la Métropole de Lyon au cours des nuits des 13 et 14 juillet, selon les informations obtenues samedi par « Le Progrès » auprès de la préfecture du Rhône. Les interpellations, réalisées en marge des festivités du 14 juillet, ont eu lieu dans les villes de Vaulx-en-Velin, Vénissieux et Villeurbanne.

Villeurbanne, nuit du 13 au 14 juillet.

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Grenoble : Citélib en feu !

Le Dauphiné / Dimanche 16 juillet 2017

En marge des festivités du 14-Juillet, les sapeurs-pompiers grenoblois ont dû intervenir pour plusieurs feux de véhicules. Cela a notamment été le cas d’une part, à proximité de la galerie de l’Arlequin où quatre véhicules ont été incendiés, mais aussi à l’angle de la rue Moyrand où se trouve une station de recharge de véhicules électriques. Les véhicules Citélib Toyota ont été entièrement détruits et les bornes de recharge semblaient hors d’état.

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Besançon : Feu au tramway et à la surveillance, caillassage des flics et attaque d’une banque…

L’Est Républicain / Dimanche 16 juillet 2017

Les habitants du quartier de Planoise, à Besançon, ne sont pas près d’oublier la nuit qu’ils viennent de vivre. Tout a commencé vers 21 h 25 aux Epoisses avec l’interpellation d’un jeune mineur de 14 ans, suivi par un caillassage de bus peu avant 22 h 30 à Ile-de-France (lire ci-contre). Plusieurs équipages de police, appuyés par une partie des quarante CRS appelés en renfort dans le cadre de la surveillance à maintenir durant les festivités qui précèdent et qui suivent les feux d’artifice, ont réussi à éviter que le prévenu n’utilise les pétards et autres produits dangereux en sa possession. Le garçon a été conduit au commissariat dans la foulée et placé en garde à vue.

Les forces de l’ordre étaient loin d’en avoir terminé avec les débordements habituels à cette période de l’année. En effet, les résidents du secteur Ile-de-France les ont appelées à la rescousse pour maîtriser plusieurs bandes d’individus cagoulés qui s’amusaient à brûler des poubelles. Les événements ont empiré lorsque ces derniers ont vu la police en face d’eux. « Les “casseurs” se sont alors regroupés en une seule grappe de plus d’une cinquantaine de personnes », détaille un témoin direct de la scène.

« Les policiers étaient fort heureusement bien équipés pour résister aux divers projectiles qui leur étaient lancés d’en face. Tout y est passé, du mortier (pétard) aux cailloux. Lorsqu’ils rataient leurs cibles humaines, ils se déchaînaient sur les abribus, ainsi que sur les vitres du Crédit mutuel du centre Mandela. Les forces de l’ordre, apparemment, n’ont pas reçu l’ordre de charger ni d’interpeller qui que ce soit. Elles semblaient désemparées et tentaient tout de même de limiter les dégâts en poursuivant des individus de toute manière plus légers et rapides qu’elles. Ça ressemblait à une guérilla urbaine. »

Les policiers ont enduré les attaques de 22 h 30 à 2 h 30 du matin. Entre-temps, un camion stationné avenue de Bourgogne et une voiture garée rue de Bruxelles ont été incendiés. Le feu de cette dernière s’est propagé et a endommagé deux véhicules voisins. Enfin, un coffret électrique a été saccagé et brûlé pour que les caméras de surveillance qu’il alimente tombent en panne.

Un camion, entre autres, a été incendié avenue de Bourgogne le soir du 14-juillet. Sa carcasse était encore visible ce lundi après-midi.


L’Est Républicain / Dimanche 16 juillet 2017

L’an dernier déjà, de nombreux incidents avaient émaillé le 14-Juillet. Des contrôleurs des transports en commun étaient même tombés dans un guet-apens. L’un d’entre eux avait eu une triple fracture du nez qui avait nécessité douze points de suture. À noter que des représentants des forces de l’ordre, de la Bac et du groupe d’intervention départemental avaient eux aussi été pris à partie et victimes de jets de pierres. La nuit du 14-Juillet de 2016 avait connu son lot de mobilier urbain cassé, de poubelles incendiées et de vitres de transports en commun brisées.« Du coup, cette année, il avait été décidé de ne pas faire circuler les tramways à partir de 19 h 30 », explique Nathalie Cattet, déléguée syndicale CFTC à Besançon Mobilités. « Mais peu avant 22 h 30, un bus articulé s’est fait caillasser et cela a marqué le début des dérapages. Ma collègue a aussitôt averti la direction qui a décidé de dévier la ligne 4 et la ligne alternative au tramway, de ne plus les faire passer par le quartier de Planoise, mais par la rue de Dole. »Les bus ont été déviés. Mais cela n’a pas calmé ceux qui avaient décidé d’en découdre. « La station de tramway Ile-de-France a entièrement été saccagée, même le distributeur de tickets. Des jeunes ont versé de l’essence sur les joints des rails du tram, y font mis le feu pour les faire fondre…

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Et le lendemain, la bagnole des keufs prend feu en repartant.

Est Républicain / Dimanche 16 juillet 2017

Tout a commencé peu avant 18 h ce dimanche par une alerte incendie rue Bertrand-Russel, à Besançon, au deuxième étage d’un immeuble. Une porte palière y a pris feu. Le sinistre a finalement été maîtrisé par les résidents eux-mêmes. Second départ des pompiers, vers 18 h 30, pour l’avenue de Bourgogne cette fois, non loin de la première intervention, au neuvième étage d’une barre de logements, pour une poussette enflammée éteinte aussi par les locataires. Alors que les deux interventions sont en cours, les policiers sont appelés en renfort par le chef de groupe des pompiers pour l’incendie rue Bertrand-Russel, probablement volontaire selon lui. Une patrouille s’y rend, fait les premières constatations et réclame l’identité judiciaire pour relever les empreintes éventuelles.

D’après quelques témoins, au moment où l’équipage repartait vers la voiture de service une fois sa mission terminée, une petite bande d’individus s’est manifestée pour le bombarder de pétards. Les hommes se sont repliés et ont donné l’alerte. Très vite, la Brigade anticriminalité (BAC) est arrivée sur place pour protéger ses collègues.

Ces derniers ont pu enfin repartir. Mais au moment de démarrer, une fumée est sortie du capot avant. Des flammes ont surgi et ont dévoré le moteur. Les pompiers, tout proche, sont revenus pour étouffer l’incendie et éviter qu’il ne se propage.

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À Dijon, nos confrères du Bien Public dénombrent quatre véhicules en feu dans le quartier des Grésilles et de la Fontaine d’Ouche entre 22 h 30 et 4 h 15 dans la nuit de vendredi à samedi. En Alsace, dans la nuit du 13 au 14, plusieurs voitures ont été incendiées à Mulhouse.

À Reims, les sapeurs-pompiers ont été à la peine : à leur programme l’extinction de feux de poubelles, de cartons mais aussi d’un scooter, d’une camionnette et de quatre voitures. Les actes d’incivilités et les délits ont également été constatés à Calais (feux de poubelles), à Bastia (feux de voitures), à Roubaix, à Villeurbanne.

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Laxou (Meurthe-et-Moselle) : Caillassage de flics

L’Est Républicain / samedi 15 juillet 2017

Les sapeurs-pompiers, assistés des policiers, ont eu fort à faire dans le quartier de la cité des Provinces, à Laxou, au cours de la nuit de jeudi à vendredi. Plusieurs incendies volontaires ont été provoqués par des individus.
Tout a commencé un peu avant minuit avec des containers enflammés au beau milieu de l’avenue de l’Europe. Quelques instants plus tard, c’est une voiture qui est partie en fumée dans la rue d’Heubach. Les incendiaires ont poursuivi leurs méfaits en mettant le feu à d’autres poubelles à l’angle de l’avenue Foch. Les vandales n’ont pas hésité à provoquer les forces de l’ordre tout en retardant l’intervention des sapeurs-pompiers, caillassés. La police qui faisait face à un groupe d’une vingtaine d’individus, a dû faire usage de leur lanceur de balles de défense (LBD) 40 mm. Un fusil non létal dans son utilisation normale et qui tire des projectiles en caoutchouc à l’instar du Flash-Ball mais avec davantage de précision. Il n’y a pas eu de blessé de part et d’autre et aucun suspect n’a a priori été interpellé.

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Roubaix (Nord) : Feux de voitures

extrait de La Voix du Nord / vendredi 14 juillet 2017

Scène de désolation ce vendredi, rue de Wasquehal dans le quartier de l’Épeule. Pas moins de cinq véhicules ont été incendiés. C’est vers 1 heure du matin que l’alerte a été donnée. Les sapeurs-pompiers se sont rendus sur place pour procéder à l’extinction des différents foyers. Une intervention sous protection alors que les soldats du feu avaient été victimes d’un guet-apens au même endroit, le 3 juillet dernier. Deux foyers distincts et distants d’une cinquantaine de mètres ont dû être maîtrisés. Au total, cinq véhicules ont été entièrement détruits.
Durant la nuit, des feux de détritus et de véhicules ont aussi été recensés dans les quartiers de l’Alma et du Nouveau-Roubaix. […]

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Calais (Pas-de-Calais) : Feux de poubelles en série

La Voix du Nord / samedi 15 juillet 2017

Les sapeurs-pompiers de Marck et de Calais ont eu fort à faire dans la nuit de vendredi à ce samedi, notamment dans le quartier du Beau-Marais. D’abord avec un feu de végétation rue Roger-Martin-du-Gard, vers 20 h. Ensuite, avec une série de feux de poubelles entre minuit et 4 h 30, rues Maurice-Utrillo, Auguste-Rodin, Santos-Dumont… «  Nous sommes aussi intervenus pour de nombreux cas d’alcoolémie dans divers coins de Calais  », a résumé un sapeur-pompier ce samedi matin, qui associe ces faits aux festivités du 14 Juillet.
Depuis le début d’année, le quartier du Beau-Marais a connu une série de feux de voiture depuis le début d’année. Série face à laquelle la municipalité a dévoilé, en février, un plan qui comprend notamment la pose de caméras mobiles de vidéosurveillance. Dans ce même contexte, fin 2016, un Groupe local de traitement de la délinquance a été créé, réunissant les représentants de la justice, de la Ville, des polices nationale et municipale et les bailleurs sociaux.

Mise à jour du 8 février 2021 : des lourdes condamnations

Le Parisien / vendredi 5 février 2021

Trois des cinq hommes qui avaient comparu en janvier devant la cour d’appel de Paris pour des violences commises à l’encontre des policiers de la compagnie d’intervention et de sécurisation (CSI 93) ont vu leur peine alourdie d’un an ce vendredi. Ils avaient écopé de 6 ans de prison en première instance. Ils ont été condamnés à 8 ans dont un avec sursis pour deux d’entre eux et 7 ans pour l’autre, dont deux avec sursis. En revanche, deux autres prévenus qui avaient été condamnés à 6 ans en correctionnelle, ont été relaxés.

Dans la nuit du 14 au 15 juillet 2017 à Sevran (Seine-Saint-Denis), les policiers de la CSI sont appelés pour un banal feu de poubelle. Mais quand ils arrivent sur place ils ne tardent pas à s’apercevoir qu’ils sont tombés dans un guet-apens. Les projectiles pleuvent, les insultes aussi.

Sur une vidéo tournée cette nuit-là on entend clairement « Niquez-les », « Tuez-les ». L’avocate générale déclarera : « Rarement dans un dossier on a pu constater une telle volonté de mise à mort ». L’un des fonctionnaires de police est littéralement lynché. Pour se dégager, il tire plusieurs fois avec son arme de service. L’un des tirs va blesser l’un de ses assaillants au thorax.

Vendredi, la cour d’appel de Paris a décidé de condamner lourdement trois des prévenus, notamment celui qui avait filmé la scène et celui qui avait été blessé, mais elle a aussi relaxé deux autres mis en cause pour absence de preuve. L’un d’eux avait pourtant été formellement reconnu par un policier. Mais, à la lueur de la reconstitution, le doute s’était sérieusement insinué quant à sa participation aux faits. Thomas Ramonatxo, son avocat, se félicite de cette décision : « Une erreur judiciaire a été réparée. Ce dossier a été incroyablement mal instruit. Mon client a quand même passé 24 mois en détention provisoire ».

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