Miramas (Bouches-du-Rhône) : Oups… général, on a un problème

Le Parisien / mardi 7 juillet 2015

Quelque 200 détonateurs et des explosifs auraient été dérobés dans un dépôt militaire dans la nuit de dimanche à lundi. Un ou plusieurs individus se sont introduits ce week-end dans un dépôt de munitions de l’armée de Terre, le 4ème Régiment de matériel, à Miramas (Bouches-du-Rhône), a révélé France Bleu Provence ce mardi matin, et ils ne sont pas repartis les mains vides. L’effraction se serait produite dans la nuit de dimanche à lundi.  Selon une source proche de l’enquête, le ou les malfaiteurs ont pénétré dans l’enceinte après avoir découpé le grillage. Selon nos informations, ils ont emporté au moins 150 détonateurs électroniques, une dizaine de pains de plastic et autant de grenades. Europe 1 évoque une «quarantaine de grenades» dérobées. 

Ce matériel a été signalé manquant, mais lundi soir l’inventaire était toujours en cours. D’autres matériels pourraient avoir été dérobés. Mardi matin, les enquêteurs n’avançaient encore aucune hypothèse définitive. A la piste du grand banditisme s’ajoute désormais la crainte du terrorisme. La gendarmerie est chargée de l’enquête et l’affaire a été signalée au plus haut sommet de l’Etat.

Une base de stockage de matériel pour les opérations extérieures
Le site est une plateforme logistique de l’armée de Terre, un lieu de stockage de matériel pour les opérations extérieures en Afrique et de stockage de munitions (la base a notamment servi lors de l’intervention de la France  au Mali). Étendu sur 250 hectares, il «est entouré de deux rangées de grillage sans caméra de surveillance», indique Europe 1. Environ 200 personnes y travaillent.

Le vaste terrain est situé à quelques centaines de mètres de la ville de Miramas elle-même. De grands bâtiments y abritent du matériel et, à quelques dizaines de mètres de la route qui longe le terrain militaire, sont alignées derrière deux grillages surmontés de barbelés des dizaines de petites constructions, semblables à des petites maisons à un étage, avec une seule fenêtre: c’est ici que reposent, à demi enterrées, les munitions.

Interrogé sur France Bleu Provence, ce mardi, le maire socialiste de Miramas, Frédéric Vigouroux, s’est dit très inquiet et très surpris. «C’est un établissement qui est pourtant très verrouillé, très surveillé. Tous les services de l’Etat sont sur des charbons ardents.» […]

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