Mort aux keufs, et liberté pour leurs chiens !

Ouest-France / mardi 28 octobre

Ilton flaire les indices des incendies suspects. Recherche de personnes, de stupéfiants, de billets… Les chiens de la gendarmerie ont chacun leur spécialité. Au groupe d’investigation cynophile de Rennes, Ilton est le seul à opérer sur les incendies suspects. […] Ilton n’a que 19 mois, mais ses compétences sont déjà très appréciées par les enquêteurs de la gendarmerie. […] Son job, c’est la « recherche de produits accélérateurs d’incendie ». Autrement dit, on fait appel à lui lorsque l’on suspecte un incendie volontaire.

Avant 2010, le centre national de formation cynophile de Gramat, près de Rocamadour (Lot), était le seul à disposer de ce type de chien formé au marquage de produits à base d’hydrocarbures. « La formation de nos chiens est toujours basée sur le jeu, la récompense et l’entraînement sportif », explique le maître de chien Jérôme Jégu, l’un des sept gendarmes affectés au groupe d’investigation cynophile de Rennes. Cette brigade compte neuf chiens : des bergers allemands ou des bergers belges malinois pour la plupart. Ils sont spécialisés dans la recherche de personnes, de stupéfiants, de billets de banque… Ils interviennent surtout en Ille-et-Vilaine et dans les départements limitrophes.

Neuf équipages en France. Avec Ilton, Jérôme Jégu forme l’un des neuf équipages cynophiles en France capables de traquer les indices sur des lieux d’incendie suspects. « Gun, mon premier chien avec qui j’ai commencé à travailler en 2013, est décédé d’un anévrisme », explique-t-il. Alors il a fallu en former un second. Repéré tout jeune par un rabatteur qui fournit régulièrement des chiens à la gendarmerie, Ilton a été formé, comme tous les chiens pisteurs, au centre national d’entraînement de Gramat. Au programme : un mois de test pour valider les aptitudes de l’animal, trois mois de débourrage puis quatorze semaines de formation, pendant lesquelles le chien et son maître apprennent à se connaître et à faire équipe.

Traces d’hydrocarbures. Des centaines d’heures de travail au cours desquelles le chien est conditionné pour traquer les traces d’hydrocarbures : solvants, essences, gazole… « À l’endroit où le chien a marqué, un prélèvement est fait et le matériau (tissu, bois, carton…) est analysé par un laboratoire spécialisé, explique le maître de chien. C’est ce qui s’est passé notamment à la suite de l’incendie volontaire d’une boucherie, il y a quelques semaines, dans les Côtes-d’Armor. » Jusqu’à présent, le jeune chien affecté depuis le mois d’août à Rennes, n’a effectué que quatre missions. Mais à le voir évoluer à l’entraînement, il semble être promis à une belle carrière.

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