Bon vent !

RTL / jeudi 17 juillet 2014

Il comparaissait libre devant le tribunal correctionnel de Nantes, le prévenu en a profité pour s’échaper à vélo peu avant le prononcé de sa condamnation à un an de prison ferme. Pour des violences et des dégradations commises lors d’une manifestation contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, un jeune homme comparaissait libre mercredi devant le tribunal correctionnel de Nantes, un statut dont il a profité pour se faire la belle, juste avant le prononcé de sa condamnation à un an de prison ferme.

Le prévenu de 29 ans était poursuivi pour avoir brisé la vitrine d’une agence de voyages, arraché des pavés et commis des violences envers des policiers, lors de la plus importante des manifestations anti-aéroport à Nantes le 22 février dernier.

Il avait été placé sous contrôle judiciaire après le renvoi de son procès, il a profité de cette liberté pour quitter le palais de justice de Nantes à vélo pendant que le tribunal s’était retiré pour délibérer sur son sort. En son absence, il a finalement été condamné à 18 mois de prison, dont 6 avec sursis mise à l’épreuve. A l’issue de l’audience, un mandat de dépôt ainsi qu’un mandat d’arrêt ont été délivrés à son encontre.

***

le vent souffle où il veut

Nous avons décidé, ensemble, que Greg n’irait pas en prison.

Hier, j’ai été condamné à un an de prison et des brouettes à l’issue d’un des procès liés à la manifestation du 22 février à Nantes. Cette répression politique vise certaines composantes de la lutte de Notre Dame des Landes, afin d’affaiblir et de diviser le mouvement dans sa totalité. Elle attaque ce que ce mouvement a inspiré, a bouleversé, dans nos façons de vivre, de lutter, de nous organiser. Elle cherche à provoquer la crainte : d’être surveillés, d’être arrêtés, séparés de nos amis pendant plusieurs mois voir quelques années.
C’est ce que les derniers procès ont permis de vérifier : qu’aujourd’hui une police politique peut souffler des noms, et qu’une enquête pleine de vides permet aux juges de condamner sans réserve.
Nous avons subi les effets de cette répression, et d’autres avant nous. Nous refusons de la subir à présent. Nos amitiés sont assez fortes et organisées pour que la perspective de préparer l’appel du procès et les réponses collectives à cette répression, au vert, et au soleil, nous donne plus de motifs à la rigolade qu’à la paranoïa. Nous appelons à ce que ce geste de soutien en suscite d’autres, et qu’à nouveau leurs attaques nous trouvent réunis et renforcés.

Greg, et des amis.

Ce contenu a été publié dans Evasions, Nique la justice, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.