Fort-de-France (Martinique) : trois jeunes mis en examen après la mort d’un policier en service

LeParisien.fr / samedi 15 mars 2014

Deux jeunes hommes et une jeune femme ont été mis en examen vendredi soir dans l’enquête sur le décès d’un fonctionnaire de police à Fort-de-France il y a trois jours. Deux d’entre eux ont été mis en examen pour «violence sur agent de la force publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner», après le décès du policier, suite à une intervention mercredi devant le commissariat de Fort-de-France, a indiqué le procureur de la République de Fort-de-France, Eric Corbaux.

L’agent, membre de la brigade de sécurité et d’intervention, est décédé mercredi des suites d’un malaise cardiaque survenu après une interpellation mouvementée, dans l’enceinte même du commissariat, devant l’entrée de l’hôtel de police.

Trois jeunes, âgés de 19 à 25 ans, étaient venus demander des comptes après l’interpellation, un peu plus tôt, d’une quatrième personne pour détention de stupéfiants, révèle le site de Martinique1ère. Le ton était monté et six fonctionnaires de police, dont la victime, Louis-Philippe Hilderal, 55 ans, étaient intervenus. Peu après, Louis-Philippe Hilderal décédait sur place d’une crise cardiaque.

Suite à l’autopsie réalisée jeudi, il existe de «forts soupçons» sur un lien entre le malaise de la victime et d’éventuels coups reçus, a indiqué le procureur de la République, Eric Corbaux. Des coups «moins évidents sur les traces relevées sur le corps lors de l’autopsie» mais qu’un témoin de la scène affirme avoir vus porter sur le fonctionnaire de police.

Les deux principaux suspects, un frère et une soeur âgés de 22 et 19 ans, mis en examen pour «violence sur agent de la force publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner», ont reconnu s’être «débattus» durant l’interpellation. Il apparaît selon les examens réalisés, que ces derniers «n’ont pas subi de violences». Un mandat de dépôt a été requis à leur encontre vendredi soir.

Un troisième jeune, âgé de 25 ans, a quant à lui été mis en examen pour «violences» sur les autres fonctionnaires de police présents. Les trois suspects étaient jusque-là inconnus des services de police.

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