Brest : Pour protester contre le système, il badigeonne 17 DAB avec de la merde

nouvelobs / jeudi 6 mars 2014

Lundi matin, les responsables de cinq banques de Brest (Finistère) ont eu la désagréable surprise de découvrir que dix-sept distributeurs automatiques de billets (DAB) du centre-ville avaient été, dans la nuit de dimanche à lundi, badigeonnés… de matières fécales. Mercredi, l’auteur de ce « badigeonnage merdeux » a été interpellé par la police à son domicile, rapporte le site de « Ouest France ». Il est convoqué devant le tribunal correctionnel, en juin prochain, pour actes de vandalisme. Selon « Le Télégramme », cet homme de 53 ans avait préparé son coup depuis plusieurs jours. Au cours de sa garde à vue, il a indiqué aux policiers qu’il avait agi ainsi pour protester contre « le système ». Un quinquagénaire qui n’en est pas à son coup d’essai : par le passé, il avait aspergé d’urine les ordinateurs du bureau central de la Poste de Brest.

***

L’indigné du système met les banques dans la mouise

Le Télégramme / jeudi 6 mars 2014

Il a dit aux policiers que son geste était le symbole d’une révolte contre le système. Voici pourquoi, comme la révolution ne se fait pas du jour au lendemain sans un minimum de préparatifs, le rebelle de 53 ans mûrissait depuis quelques jours un plan à l’ombre de ses intestins. Soigneusement, grosse commission après grosse commission, il a entreposé le fruit puant de ses digestions dans des récipients adéquats.

Méticuleusement, caca après caca, il a constitué son stock vengeur et puis, comme tout bon activiste, est passé à l’attaque lundi, à l’heure du laitier. Armé de toute sa production anale et d’une petite spatule préalablement (et tout à fait légalement) achetée dans quelque échoppe, le Ravachol des waters-closets a hâté son pas vers le centre-ville, symbole du système, et les distributeurs bancaires qui selon ses déclarations ne le sont pas eux, forcément. Puis, avec ladite spatule, le contestataire fécal a badigeonné les distributeurs de billets et les fentes aptes à recevoir les cartes bleues avec ce qu’il faut bien appeler à un moment par le mot de Cambronne. Il ne l’a pas fait une ou deux fois. Nenni point. L’homme en colère avait collecté suffisamment de fèces pour barbouiller de caca 17 distributeurs répartis en cinq endroits centraux et appartenant à la fine fleur de la banque française.

Démasqué par la vidéosurveillance

L’époque moderne a toutefois des méthodes qui empêchent les anarchistes d’envoyer chier le monde impunément. À commencer par les caméras de vidéosurveillance qui ont permis de mettre un visage sur la contestation fort heureusement isolée du scatomane. Interpellé hier matin, l’homme a pu redire sa colère contre le système mais également être confondu dans l’histoire d’il y a peu et où, encore en colère, il avait ressenti l’impérieux besoin d’asperger les ordinateurs de la poste centrale de sa propre urine parce qu’on lui refusait quelques fifrelins. Un juge examinera à tête reposée l’ensemble à la mi-juin. Au vu des dégâts, des réparations engagées et de la finesse de la technologie moderne qui ne supporte guère les corps étrangers, les sommes réclamées par les victimes du Bakounine du petit coin risquent de le rendre un peu merdeux.

Ce contenu a été publié dans Les affameurs / les empoisonneurs, avec comme mot(s)-clé(s) , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.