Maison d’arrêt de la Talaudière : La forme physique, la corde et… hop, l’évasion

France Bleu / lundi 7 février 2022

Ce jeune homme de 22 ans donne décidément beaucoup de travail aux forces de l’ordre. Ce samedi en fin de matinée, alors qu’il était en détention provisoire dans le quartier arrivant de la maison d’arrêt de La Talaudière, il a profité d’une promenade dans la cour de la prison pour s’évader en escaladant un grillage puis le mur du chemin de ronde à l’aide d’une corde fabriquée avec des draps. Le mur d’enceinte de la prison mesure six mètres de haut.

« Il faut lui reconnaitre une qualité physique assez exceptionnelle » admet le procureur de la République de Saint-Étienne David Charmatz en charge du dossier.

Selon nos informations, l’individu a profité d’un angle mort dans une zone qui échappe à la surveillance des miradors, mais qui est pourtant dotée d’un système de vidéo-surveillance. « Comme nous sommes en sous-effectif et que c’est le week-end il n’y a qu’une seule personne derrière les écrans nous a expliqué une source pénitentiaire. Au moment de l’évasion, cette personne qui surveille une vingtaine de caméras, suivait des mouvements dans une autre zone de la prison« . Peut-être le plus surprenant, un détenu s’était déjà évadé dans des conditions similaires et au même endroit il y a deux ans. L’institution pénitentiaire réfléchit à l’instauration de détecteurs de mouvement dans cette zone au cours de prochains travaux de rénovation.

Toujours introuvable ce dimanche après-midi après 24 heures de cavale, l’homme est bien connu des services de police. À 22 ans il cumule déjà 24 condamnations pour des faits de délinquances et de violences avec armes. Depuis le 31 janvier, il était en détention provisoire à la maison d’arrêt de La Talaudière pour des vols et des tentatives d’extorsion avec arme à Feurs et à la Fouillouse. Des délits commis avec sa compagne, une adolescente de 15 ans actuellement introuvable.

Le couple aurait, à chaque fois, contacté ses victimes par internet pour les piéger au moment de leur rencontre. Le jeune homme portait, au moment des faits, un bracelet électronique pour purger une précédente condamnation. « Ce n’est pas l’ennemi public numéro un veut rassurer le procureur de la République de Saint-Étienne David Charmatz, mais ses actes de délinquances sont effectivement des actes violents« . L’enquête pour évasion est confiée à la brigade criminelle de la sureté départementale.

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