Berlin (Allemagne) : Les expulsions locatives peuvent tuer, M.me Scharlach !

Kontrapolis / lundi 5 juillet 2021 (revu le 11/07 – merci au correcteur !)

Le 31 mai 2021, peu avant son expulsion de chez lui, Peter H. s’est ôté la vie, dans son appartement de la Adalbertstraße 74. La raison de la mort de Peter réside sans doute dans le système capitaliste et dans une jurisprudence pour laquelle la propriété privée compte plus que le besoin des gens d’avoir un toit sur la tête. Dans ce cas particulier, cependant, le responsable n’est pas un bureaucrate anonyme au sein une entreprise ou d’une société-écran, mais sa voisine de longue date, Christine Scharlach, qui l’a poursuivi en justice pour ses fins personnelles. Même en connaissant la situation de vie difficile de cet homme, elle a insisté pour son prétendu droit et a intenté une procédure d’expulsion. Quelle inhumanité et quelle froideur peuvent avoir certaines personnes?

Maintenant, Peter est mort. Mais la personne qui en est responsable peut continuer à vivre tranquillement sa vie. Nous ne voulons pas l’accepter. Nous voulons que le voisinage et son milieu professionnel sachent à qui ils ont affaire. C’est pourquoi nous avons fait des grands tags sur le bâtiment de l’Institut de mathématiques et d’informatique de la Freie Universität de Berlin, où Madame Dr. Christine Scharlach enseigne, pour informer sur qui elle est et se souvenir de Peter. Même chose à son domicile, qui est aussi l’ancienne maison de Peter, Adalbertstraße 74.

Selon les derniers chiffres, rien qu’à Berlin, il y a eu environ 8 maisons expulsées chaque jour, en 2019. Cela doit finir !

Rest in Power Peter!

[le texte finit avec les contacts de la proprio, qu’on ne relaye pas ici car c’est à Berlin, donc pas très utile pour des francophones ; NdAtt.]

Ce contenu a été publié dans Gentrification toi-même !, Les affameurs / les empoisonneurs, avec comme mot(s)-clé(s) , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.