Oise : Le seul bon protocole est l’école buissonnière !

Compiègne : Les flics bien secoués

Le Parisien / lundi 9 novembre 2020

C’est un spectaculaire déchaînement de violences qui s’est déroulé ce lundi matin devant le lycée Mireille-Grenet de Compiègne. Un pompier a été blessé par des tirs de mortier, une voiture de police caillassée.

Vers 7 h 15, plusieurs jeunes ont mis le feu à des poubelles. A leur arrivée, les sapeurs-pompiers ont été accueillis par de nombreux jets de projectiles, mais aussi par des tirs de mortiers. L’un des professionnels a d’ailleurs été légèrement blessé avant d’être transporté au centre hospitalier de la ville. Un début d’incendie s’est déclaré au pied des grilles de l’établissement.

« Il n’y avait qu’un petit groupe de six jeunes à ce moment-là. Mais, lorsque la police est arrivée, la foule s’est regroupée », explique Jean-Paul Vicat, le sous-préfet de Compiègne. Le véhicule de la police nationale s’est vite retrouvé encerclé. « Un véritable guet-apens, commente une dame à sa fenêtre. J’ai l’impression que les jeunes ont appelé les forces de l’ordre pour en découdre. » Ainsi piégés, les policiers n’ont eu d’autres choix que d’abandonner leur voiture pour appeler du renfort. Violemment secouée dans tous les sens, la voiture a été la cible de projectiles, les jeunes ont cassé les vitres et même soulevé le capot.

Les renforts sont arrivés du commissariat et de Compiègne pour contenir la rébellion. « Il y a eu des tirs de flash-balls. Pendant ce temps-là, ça brûlait de partout. Je suis terrorisée, explique une Edwige, une jeune lycéenne. J’ai reconnu des élèves, mais il y avait aussi des casseurs venus de l’extérieur de l’établissement. C’est sûr. » [ah, bon, si elle le dit… NdAtt.]

À 9 heures, les policiers procédaient à une première interpellation, un lycéen de première, d’après nos informations. Au total, quatre personnes ont été interpellées selon la préfecture. « Ils feraient vraiment n’importe quoi pour ne pas aller en cours », soupire un voisin devant des décombres fumants. Si beaucoup de lycéens ne savent pas exactement pourquoi ces violences ont démarré, certains dénoncent un protocole sanitaire trop strict dans l’établissement. « On ne peut pas se voir. On est parqué dans des carrés dans la cour de récré. Un carré par classe, c’est nul. OK, il faut travailler, mais on a aussi le droit de s’amuser, témoigne un lycéen qui attendait à quelques mètres du lycée de connaître l’heure de la reprise des cours. Pour l’instant c’est fermé… » […]

Huit interpellations

Le Figaro / lundi 9 novembre 2020

Les élèves ont provoqué des affrontements ce lundi aux abords de leur lycée, à Compiègne. Les violences ont commencé aux environs de 7h30. Les jeunes brûlaient des poubelles et utilisaient des projectiles, comme des mortiers artisanaux et des pierres, lorsque la police est intervenue. Le blocage n’est pas lié au protocole sanitaire, mais s’inscrit dans un contexte délétère de violences urbaines liées au trafic de drogue.

«Plusieurs dizaines» de jeunes gens cagoulés selon le directeur de cabinet de la préfecture Cyriaque Bayle, «entre 50 et 80» d’après le commissaire de Compiègne Pierrick Boulet ont alors pris pour cible la patrouille, dégradant son véhicule, qui avait dû être abandonné dans un premier temps avant d’être récupéré, a précisé M. Boulet.

Un sapeur-pompier a été légèrement blessé à l’avant-bras par un tir de mortier, alors qu’il tentait d’éteindre une poubelle en feu. D’autres dégâts sont également à déplorer, à l’instar du portail de l’établissement incendié. Le lycée polyvalent, où sont scolarisés quelque 2000 élèves, a annoncé fermer dans l’immédiat.

À l’issue de ces heurts, huit mineurs, dont sept sont scolarisés au lycée Grenet, ont été placés en garde à vue, selon le procureur de Compiègne Marie-Céline Lawrysz: trois d’entre eux étaient en possession d’objets manifestement dérobés dans le véhicule de police, deux pour jets de projectiles contre les forces de l’ordre. […]

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Montataire : Faire évacuer le lycée pour pouvoir s’affronter aux flics

Le Parisien / jeudi 5 novembre 2020

[…] Un nouvel épisode de tensions a en tout cas perturbé le fonctionnement de l’établissement, déjà marqué entre 2018 et 2019 par des scènes de batailles rangées entre quartiers.

Il est près de 10 h 30 ce jeudi matin quand un départ de feu est signalé dans les toilettes de l’établissement. « Quelqu’un a enflammé des détritus », précise le policier. Les pompiers sont appelés et des effectifs du commissariat de Creil sont aussi mobilisés pour sécuriser l’intervention.

C’est au moment d’évacuer cet établissement général, technologique et professionnel de 1 290 élèves que les choses se compliquent. « Une foule assez dense s’est retrouvée massée sur le parvis et certains ont commencé à nous caillasser. Nous avons dû faire usage de gaz lacrymogène. » Peu avant, une voiture avait été incendiée de l’autre côté du lycée.

Une trentaine de personnes continueront à provoquer les forces de l’ordre dans les rues adjacentes jusqu’à être repoussées. Si plusieurs interpellations ont eu lieu, celles-ci n’ont rien donné. « L’institution dans son ensemble est particulièrement attentive à ce que l’établissement retrouve un climat propice au travail. S’il s’avère que des élèves ont pris part à ces événements, ils seront sanctionnés », commente la direction académique.

Une cellule d’écoute a été ouverte pour prendre en charge les personnels et élèves qui en éprouvaient le besoin. La journée de cours de ce vendredi a été annulée.

selon actuOise, même date :

 » […] Des échauffourées entre jeunes, policiers et CRS ont ensuite été constatés à l’extérieur de l’établissement, tandis qu’une voiture appartenant à un professeur a été incendiée. Six véhicules des sapeurs-pompiers de l’Oise ont été envoyés sur place. Trois adolescents ont été interpellés.
Un peu plus tôt dans la journée, ces mêmes soldats du feu avaient été appelés pour un feu de poubelles devant le lycée Marie-Curie à Nogent-sur-Oise.[…]  »

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