Des mauvais moments pour les bleus (mi-mai 2020)

Mulhouse (Haut-Rhin) : Quatre flics blessés

France Bleu / jeudi 14 mai 2020

Quatre policiers ont été blessés mardi et mercredi soir lors d’échauffourées dans le quartier de Bourtzwiller à Mulhouse durant lesquelles une dizaine de personnes ont été interpellées, a-t-on appris jeudi de source policière. Ces violences interviennent depuis la fin du confinement, puisque jusqu’au 11 mai, le couvre-feu était en vigueur à Mulhouse.
Des échauffourées ont éclaté après l’arrestation d’une première personne mardi soir peu avant 20h dans ce quartier mulhousien. Les policiers ont rapidement été pris à partie  par un groupe d’une trentaine d’individus. Les forces de l’ordre ont essuyé des jets de pierres et de divers projectiles. Il y a eu trois blessés parmi les policiers dont l’un a reçu un pavé. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène et ont procédé  aux premières interpellations.

Alors que la surveillance avait été renforcée, le quartier a été de nouveau en proie à des incidents mercredi soir. Un contrôle vers 20h30 a dégénéré. Un policier de la BAC a été blessé à la main.
Au terme des gardes à vue, cinq personnes feront l’objet de poursuite pour des violences aggravées, rébellion et incitation à l’émeute. Trois mineurs doivent comparaître devant le juge des enfants. Deux jeunes majeurs comparaîtront devant le tribunal judiciaire vendredi.
Par mesure de précaution, un escadron de CRS sera déployé dans la soirée jeudi aux abords du quartier de Bourtzwiller à Mulhouse.

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Paris : Hostiles aux forces de l’ordre

Le Parisien / vendredi 8 mai 2020

Des cocktails molotov, des feux d’artifice, des grenades lacrymogènes en pleine nuit, en plein confinement. Des poubelles qui brûlent, des colonnes de fumée dans le ciel noir, des palissades de chantier érigées en barricades par les dealeurs et des jeunes du quartier, des policiers qui courent partout, des pompiers intervenant sous protection policière pour éteindre les incendies. Et aux fenêtres, des habitants réveillés et consternés.
Depuis quelques jours, la Cité Blanche, vaste ensemble de 600 HLM de Paris Habitat, dont les tours fraîchement réhabilitées s’étalent aux confins du XIXe arrondissement, dans le quartier Danube, entre la rue de la Solidarité, le parc des Buttes-Chaumont et le boulevard Serrurier, est en ébullition.
La Cité blanche est un quartier défavorablement connu des services de police, « hostile aux forces de l’ordre », ajoute un policier et « un spot historique identifié de deal, décrypte sans détour François Dagnaud, maire (PS) du XIXe. Nous avons demandé à la préfecture de police, dans le cadre du confinement, de mettre le paquet ». […]

Ce vendredi, après deux nuits d’échauffourées, la cité a retrouvé son calme. Le quartier qui était déjà placé sous surveillance policière a en effet reçu des renforts. « Et le père du jeune placé en garde à vue a lancé un appel au calme dans le quartier », salue un élu.
Tout s’est tendu mardi en fin d’après-midi, avec l’interpellation musclée d’un jeune résident. « On était plus présents que d’habitude dans le quartier, c’est surtout ça qui gênait », recadre un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur.
Vers 18 heures, les policiers patrouillent rue de la Solidarité, en bas de la cité. Du 5e étage d’un immeuble, un jeune les insulte. Les fonctionnaires montent pour l’interpeller. Et là, la situation dégénère. « Bande de bâtards ! Je suis chez moi ! Je n’ouvre pas », aurait lancé l’homme. La tension monte dans la cage d’escalier. Des jeunes arrivent. Les policiers sortent le bélier et défoncent la porte.
A l’intérieur de l’appartement rempli de monde, des femmes hurlent et filment. Des coups partent dans tous les sens. Les policiers appellent des renforts. Grâce aux renforts, les policiers parviennent à menotter le jeune, à le sortir et à l’emmener au commissariat. Dehors, des habitants insultent les policiers, balancent des projectiles par les fenêtres, filment. D’autres, dans la rue, érigent des barricades de chantier pour empêcher les équipages de partir.
[…] Ali*, 23 ans, étudiant, attaché au quartier qu’il habite depuis près de 20 ans, relativise et parle de « feux d’artifice » dans un quartier « en ébullition ». « Ça fait plusieurs semaines que les habitants voient d’un mauvais oeil la présence policière ».
Pendant le confinement, la cité a été identifiée avec d’autres quartiers de la capitale par l’Hôtel de ville et la préfecture de police, comme particulièrement problématique et à surveiller. […]
Le maire François Dagnaud parle d’« un noyau dur du trafic avec une nébuleuse de jeunes autour ». Ali, lui, préfère évoquer un quartier, où « oui, il y a du deal » mais qui a surtout, et pas que du point de vue des dealeurs, « un sentiment de ras-le-bol face à la présence policière ». L’étudiant pointe « des policiers en tenue de robocop les dernières nuits, avec les boucliers et des lampes torches ».
Les policiers resteront « au moins tout le week-end », prévient toutefois une source à la préfecture de police.

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Vénissieux (Rhône) : Viens, le flic, viens

Le Progrès / jeudi 7 mai 2020

Les forces de l’ordre avaient mis sur pied mercredi soir à Vénissieux une opération de contrôle des deux-roues, de nombreux habitants se plaignant de rodéos sauvages.
C’est au cours de cette opération qu’un motard de la FMU (formation motocycliste urbaine) a été pris à partie par un groupe de six-sept individus et violemment agressé.
Les faits se sont produits vers 17 heures aux Minguettes, les motards ayant été appelés en renfort. À un moment, le policier a aperçu des jeunes qui lui faisaient signe de venir ; il s’est approché et s’est alors retrouvé isolé et cerné par des individus munis de pierres qui l’ont frappé à coups de pied et poings et blessé notamment au visage. Le fonctionnaire a été conduit à l’hôpital par les pompiers. La scène n’a pas eu de témoins hormis les protagonistes. […]

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Vénissieux (Rhône) : Il n’arrête pas !

actuLyon / jeudi 14 mai 2020

Mardi 12 mai 2020, les policiers ont été mobilisés pour venir en aide aux pompiers du Rhône qui intervenaient pour un incendie de scooter qui s’est déclenché près du collège Michelet à Vénissieux (Rhône) dans le sud-est de Lyon.
Plusieurs individus suspects, présents dans les alentours, ont outragé les forces de l’ordre et jeté des pierres et plusieurs tirs au mortier. Deux Vénissians ont été interpellés rue des Martyrs de la Résistance et avenue Vladimir Komarov. 

Alors que les policiers étaient occupés dans le cadre de l’opération dans le quartier des Minguettes, ils ont à nouveau été pris à partie et victimes de jets de pierres puis de plusieurs tirs au mortier, d’après la sûreté du Rhône. 
Deux suspects – connus pour 20 et 59 antécédents judiciaires – ont été arrêtés par les forces de l’ordre. Le plus jeune des suspects était identifié et interpellé le soir même mais le second prenait la fuite et se réfugiait à son domicile d’où il continuait à outrager les policiers » explique la sûreté du Rhône. 
L’arrestation du deuxième individu a eu lieu le lendemain à son domicile. Les deux mis en cause âgés de 24 et 26 ans n’ont pas reconnu les faits.
Ils sont présentés au parquet de Lyon ce 14 mai 2020 en vue d’une comparution immédiate pour « outrage sur PDAP (personne dépositaire de l’autorité publique), violences volontaires aggravées et guet-apens ». 

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Massy (Essonne) : Le bleus n’apprennent jamais de leurs erreurs

Le Républicain de l’Essonne / mercredi 6 mai 2020

La nuit du mardi 5 au mercredi 6 mai a été émaillée d’incidents dans la commune de Massy. A chaque fois, le mode opératoire du feu de poubelles suivi de l’attaque contre les policiers a été constaté.

Tout a commencé vers 1h du matin lorsque les fonctionnaires de police sont appelés pour se rendre rue de Montpellier où une quinzaine d’individu seraient en train de mettre le feu à des poubelles.
A leur arrivée sur place, les policiers sont immédiatement pris à partie avec des tirs de mortiers ainsi que des jets de pierres. Ils essaient avec difficultés de se dégager de ce guet-apens, en ripostant avec des tirs de lacrymogène ainsi que de lanceur de balle de défense.
Les auteurs des jets de projectiles ont continué sans s’arrêter à lancer mortiers et des projectiles qui ont atteint à la fois le véhicule de police et surtout plus grave un fonctionnaire au genou. Les policiers finissent par s’extirper de cette embuscade.
Vers 3h30, les policiers sont à nouveau appelés pour les mêmes raisons. Une quinzaine d’individus qui mettraient le feu à des conteneurs poubelles au rond-point du boulevard de la Paix à Massy.
A nouveau les policiers ainsi que les pompiers présents sur place ont essuyé plusieurs tirs de mortiers et projectiles. Ils ont riposté avec lacrymogène et lanceur de balle de défense et sont parvenus à préserver l’intégrité des intervenants. […]

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Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marnie) : Il pleut des mortiers et des cocktails Molotov 

Le Parisien / mardi 12 mai 2020

À Villeneuve-Saint-Georges, trois hommes dont deux mineurs ont été interpellés lundi soir après des tirs de mortiers et des jets de cocktails molotov visant des policiers. C’est une voiture en patrouille dans le secteur de la rue Saint-Expupéry dans les quartiers nord qui a été prise pour cible en début de soirée.

Alors que le véhicule était visé, un des policiers qui se trouvait dedans a reçu un cocktail molotov sur le pied après en être sorti. Il a été blessé légèrement. De nouvelles bouteilles ont été lancées et les policiers ont riposté en utilisant un flash-ball et une grenade lacrymogène. Un petit groupe a pris la fuite avant de s’engouffrer dans un bâtiment de la rue Sellier.
Au dernier étage les policiers se sont retrouvés nez à nez avec trois hommes qui avaient en leur possession un mortier non utilisé. Dans un buisson situé aux pieds de l’immeuble, les policiers ont découvert un briquet ainsi qu’un sac contenant plusieurs cocktails molotov. Il contenait une bouteille identique à celle qui a atterri sur le pied du policier. Un mortier usagé a aussi été retrouvé dans ce même secteur.
Les trois hommes âgés de 16 et 18 ans ont ensuite été placés en garde à vue au commissariat de Villeneuve-Saint-Georges. […]

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Nanterre (Hauts-de-Seine) : Un contrôle n’est jamais banal et… le Carrefour en paye les frais !

Le Parisien / dimanche 10 mai 2020

C’est un banal contrôle du confinement qui aurait mal tourné. Samedi, aux alentours de 20 heures, une brigade de police nationale patrouille avenue Picasso, dans le quartier du Parc Sud à Nanterre. C’est bientôt l’heure de rupture du jeûne du Ramadan, supermarché et boulangerie sont très fréquentés. Puis « de manière incompréhensible » selon la municipalité, « ces effectifs de police extérieurs au commissariat de Nanterre ont procédé à des tirs de grenades lacrymogènes devant plusieurs commerces alimentaires encore ouverts, au moment où des habitants, des personnes âgées, des mères de famille avec des enfants faisaient leurs courses ». […]
Quelques heures plus tard, vers minuit, un incendie ravage une petite partie du Carrefour Market, un centre commercial de 1 500 m² sur trois étages, toujours avenue Picasso. Le feu n’a fait aucun blessé. Grâce à l’intervention des pompiers, l’incendie est contenu sur 100 m² de rayonnages. « Une cinquantaine de pompiers ont maîtrisé les flammes en 1 h 30 au moyen d’une lance », précise le commandant Maunier, qui n’a pas confirmé la piste criminelle.

Et ça continue

Le Parisien / dimanche 17 mai 2020

Les tensions entre jeunes et policiers de la cité Pablo-Picasso ne se sont, semble-t-il, toujours pas apaisées. Dans la nuit de samedi à dimanche, ce quartier de Nanterre a été le théâtre d’affrontements entre les deux parties. À l’issue, un jeune de 29 ans a été interpellé et placé en garde à vue pour violences en réunion avec arme sur personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion.

Il est 0h30, ce dimanche, lorsque la plateforme des appels d’urgence de Paris, la PFAU, reçoit un appel. Un immeuble serait en train de prendre feu dans la rue de la Paix, à Nanterre. Policiers et pompiers se rendent sur place. Mais « c’était un guet-apens, explique une source policière. Ils étaient attendus. » Dès leur arrivée, les forces de l’ordre essuient des tirs de feux d’artifice et des « jets de pavés ». Quelques poubelles sont brûlées. Les policiers ripostent par des grenades de gaz lacrymogène. Et selon plusieurs témoins, des tirs de LDB.
Les affrontements vont durer plus d’une heure. Un policier et un pompier seront légèrement blessés, selon une source policière. Les camions des sapeurs-pompiers ont été abîmés par des pavés. La situation s’était calmée vers 1h50. […]

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Kahani (Mayotte) : Routes bloquées, flics et pompiers dans le viseur

Imazpress / lundi 11 mai 2020

A la suite d’un accident de la circulation routière survenu samedi 9 mai 2020 à Kahani, où un enfant de cinq ans a été blessé, des violences urbaines ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche, comme le relate le journal France Mayotte Matin. Des barrages ont été érigés en ville,  » avec des caillassages nourris à l’encontre de tous ceux qui tentaient de les lever » précisent nos confères mahorais. Malgré l’intervention des forces de l’ordre, les violences ont perduré toute la nuit. Ce dimanche soir, la caserne des pompiers de Kahani a par ailleurs été vandalisée. La vitre d’un véhicule de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) a notamment été brisée, et un camion a été pillé. […]

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Yvelines : Ça recommence !

Le Parisien / dimanche 3 mai 2020

Après huit jours d’accalmie, les violences contre les forces de l’ordre ont repris dans le département durant la nuit de samedi à dimanche. À Trappes, vers 19 h 45, square Henri-Wallon, après être intervenus pour ramener le calme dans une famille, les policiers ont essuyé le jet d’un œuf provenant des étages du bâtiment. À 20 h 45, place des Merisiers, les fonctionnaires qui tentaient de contrôler un groupe de personne ont également été la cible de projectiles. À 23 h 30 rue Léo-Lagrange, des trublions ont tiré des mortiers de feux d’artifice en direction du commissariat. Une trentaine de jeunes gens ont ainsi amassé des détritus pour y mettre le feu avant de tirer des fusées d’artifice sur les policiers. En riposte, ceux-ci ont dû lancer cinq grenades et tirer deux coups de lanceurs de balle de défense.
À Saint-Germain-en-Laye à 20 h 10, boulevard Gounod, la vitre arrière d’une voiture de police a été brisée par un groupe qui ne voulait pas être contrôlé. À Conflans-Sainte-Honorine, à 20 h 30 rue Paul-Brard, une quinzaine de jeunes ont tiré des fusées de mortiers sur la police avant de prendre la fuite. À Montigny-le-Bretonneux, rue Alfred-de-Vigny, la voiture de patrouille a été touchée par une pierre. À Plaisir, vers 23 h 15, rue Maximilien Robespierre, les policiers qui souhaitaient contrôler une Fiat 500 noire ont vu le conducteur prendre la fuite dans le quartier du Valibout. Il a abandonné sa voiture et a poursuivi à pied, rue Danton. Lors des recherches, les policiers ont reçu des projectiles. À la Verrière vers 0 h 55 résidence du Bois de l’Étang, les fonctionnaires ont été pris pour cible avant de riposter avec cinq grenades. Depuis le début du confinement de nombreuses échauffourées ont brisé la tranquillité des quartiers populaires du département.

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Plaisir et Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) : Jeunes mais détérminés

Le Parisien / mercredi 13 mai 2020

Durant la nuit de mardi à mercredi, une série d’incidents avec des bandes de jeunes gens hostiles aux pompiers et à la police ont mobilisé les forces de l’ordre à Plaisir.

Vers 20 h 25, rue du Petit-Bontemps, les pompiers interviennent pour secourir, un jeune homme agressé dans la rue. Le garçon est blessé, les secouristes sont en train de le soigner quand ils sont entourés par une vingtaine de personnes qui se montrent agressives. Les policiers arrivent en renfort et dispersent le groupe. « Les fonctionnaires de la brigade anticriminalité (BAC) ont interpellé deux adolescents qui prenaient la fuite en courant, explique une source proche de l’affaire. Et la bande s’est regroupée avant de revenir au contact en lançant des projectiles dans leur direction ».
Aucune pierre ne touche les policiers qui ripostent par trois coups de lanceur de balles de défense et quatre jets de grenades incapacitantes. Le groupe d’agresseurs prend la fuite et les pompiers peuvent terminer leur travail. Le jeune homme blessé a été conduit à l’hôpital André-Mignot du Chesnay. Il souffre d’un traumatisme à l’épaule droite. Mais ce jeune homme ne souhaite pas déposer plainte. Les deux mineurs, arrêtés, eux, ont été conduits au commissariat avant d’être remis entre les mains de leurs parents.

Second épisode, dans le quartier du Valibout : il est presque une heure du matin, lorsqu’une voiture de la brigade anticriminalité passe dans la rue Maximilien-de-Robespierre. Elle essuie des tirs de mortier de feux d’artifice. Les hostilités sont ouvertes par un groupe fort d’une quinzaine de garçons agressifs. Les policiers appellent du renfort et s’organisent pour les repousser, ils ripostent en lançant quinze grenades incapacitantes. Les jeunes gens étouffés par le gaz lacrymogène et choqués par le bruit assourdissant s’enfuient en renversant des poubelles. Le reste de la nuit a été plus calme.

Par ailleurs à Chanteloup-les-Vignes, rue des Pierreuses, à 23 h 50, les policiers de la BAC ont été pris à partie par une dizaine de trublions et ont reçu une boule de pétanque sur le toit de leur voiture.

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Maurepas (Yvelines) : Nike La Bac

La Gazette de Saint-Quentin-en-Yvelines / mardi 12 mai 2020

Alors qu’un climat de tension règne dans les quartiers sensibles de l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines ces dernières semaines, un tag injurieux contre la Bac (brigade anticriminalité) a été découvert à Maurepas, allée du Bourbonnais, le 5 mai. On pouvait lire « Nike La Bac ». C’est une passante qui a prévenu les forces de l’ordre.

D’autres tags ont été découverts dans le quartier du Val Fourré, à Mantes-la-Jolie, selon les informations du Parisien. Ils ont été observés dans les immeubles des rues Broussais et Chaptal. Y était écrit : « La BST, la Bac on vous aura », rapporte le quotidien francilien. […]

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Compiègne (Oise) : Une pluie de mortiers contre le couvre-feu

Le Parisien / vendredi 1er mai 2020

[…] Sur les réseaux sociaux, de nombreux habitants se sont inquiétés, une bonne partie de la soirée de jeudi, des affrontements qui opposaient policiers et jeunes dans le quartier du Clos-des-Roses.
Alors que les fonctionnaires avaient prévu une opération de contrôle pour faire respecter le couvre-feu, instauré de 22 heures à 5 heures en raison de la crise sanitaire, ils ont dû faire face à un groupe de « 100 à 150 personnes ».
« Plus d’une centaine de tirs de mortiers » ont visé les forces de l’ordre entre 22 heures et 23 h 30, les obligeant à reculer face à l’hostilité de leurs opposants, bien décidés à en découdre.
« La situation devient de plus en plus tendue »
Puis, grâce à l’arrivée de renforts en provenance de Creil et de Beauvais, les policiers ont pu ramener le calme, vers minuit et demi, avec l’aide de… la pluie. Aucune interpellation n’a pu être réalisée.

Ces dernières semaines, les affrontements sont devenus hebdomadaires dans ce quartier de plus de 4 000 habitants, connu pour être une plaque tournante du trafic de stupéfiants. Ici les points de deal réalisent, en temps normal, plusieurs dizaines de milliers d’euros de chiffre d’affaires chaque semaine. « La situation devient de plus en plus tendue », affirme un policier. […]

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Rothau (Bas-Rhin) : La police n’est qu’un virus

L’Est Républicain / dimanche 3 mai 2020

Durant les dix derniers jours deux banderoles mettant nommément en cause le policier municipal de Rothau (67) ont été déployées dans la commune. L’une d’elles indiquait le nom du policier suivi de « t’es un virus ». Une seconde a été déployée quelques jours plus tard. Jeudi des tags ont également été découverts. À Rothau, comme partout, les policiers municipaux sont amenés à vérifier le respect des règles de confinement et dans la commune quelques abus avaient été relevés et sanctionnés peu avant ces faits. La mairie a déposé plainte.

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Lisses (Essonne) : Il y en a aussi pour le maire

Le Parisien  / lundi 4 mai 2020

Le maire (divers droite) de Lisses, Thierry Lafon, a filmé son propre caillassage ce lundi vers 18h30. « J’étais en réunion quand j’ai vu de la fumée par la fenêtre, explique-t-il d’une voix calme, moins de deux heures après les faits. Craignant un incendie, je suis sorti voir ce qu’il se passait. »
L’élu embarque dans sa voiture de fonction et se dirige vers le lieu de l’incendie, aux abords de la salle Gérard-Philippe. Il tombe sur un feu de poubelles, autour duquel stagnent, en plein confinement, une poignée de jeunes capuchés, masqués et vêtus de noir. « Je suis descendu de ma voiture, poursuit l’édile. Lorsqu’ils m’ont vu, ils m’ont aussitôt jeté des galets et des bouteilles en verre. »
Avant de sortir de son véhicule, le maire a pris soin de retirer son macaron d’élu. « Je ne pense pas qu’ils m’aient reconnu, ajoute-t-il. Mais j’ai sorti mon téléphone pour les filmer. » Sur les images, une pluie de projectiles s’abat sur lui. Une pierre manque tout juste de l’atteindre et frôle le téléphone. Avant que l’image ne se coupe, un des jeunes se dirige vers lui, une bouteille en verre à la main. Thierry Lafon n’est pas blessé, mais une des pierres a endommagé le pare-brise de sa voiture.

Entre temps, les forces de l’ordre et les sapeurs-pompiers ont été prévenus. « Quand la première voiture de gendarmerie est arrivée, le groupe les a littéralement chargés, les obligeant à faire demi-tour et à appeler des renforts, précise le maire, qui a retrouvé sur place une dizaine de pots en verre et de galets. Je n’ai aucun doute, il s’agit d’un guet-apens. Je suis persuadé que ce début d’incendie avait pour vocation de faire venir les gendarmes et les sapeurs-pompiers en vue de les caillasser ». […]

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