Les lycéen.ne.s bloquent avant les vacances

Nantes : Blocage du lycée et des voies des bus

Ouest-France / jeudi 6 février 2020

Depuis tôt ce matin environ 200 garçons et filles bloquent l’entrée du lycée des Bourdonnières à Nantes. Et dans la foulée la station de busway qui lui fait face.
Des lycéens et des personnes extérieures à l’établissement sont présents. Lors des feux de poubelle, plus loin sur la voirie, deux personnes ont été interpellées.
Les manifestants contestent la réforme du bac et l’utilisation de gaz lacrymogènes lors du blocus à Guist’hau la semaine dernière. Il n’y avait pas d’épreuves communes de contrôles continus (E3C) ce jour dans le lycée.

Les personnes interpellées sont deux mineurs âgés de 14 et 17 ans. En soirée, ce jeudi, ils ont été placés en garde à vue pour des dégradations de poubelles par incendie et des jets de pierres sur les policiers. Ils sont convoqués devant la justice le 26 mars prochain.

Les lycéens ont allumé un grand feu de poubelles sur le rond-point. Les pompiers ont tenté de l’éteindre. Mais leur véhicule a été bloqué par les jeunes. Ils lancent aussi, par moments, des cailloux vers les forces de l’ordre
Deux camions de police sont en effet présents. Pas d’intervention pour l’instant. Les forces de l’ordre ont juste répliqué, sur le coup de 10h30, par quelques jets de gaz lacrymo.

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Vernon (Eure) : Blocage, caillassage et incendie dans les chiottes font reporter les épreuves

Le Démocrate Vernonnais / lundi 3 février 2020

Dès 8h30, une centaine de élèves, dont certains extérieurs au lycée, ont tenté de bloquer les entrées de l’établissement pour empêcher le déroulement des épreuves de langues.
Jet de pétards, feu de poubelle, quelques fumigènes ont été lancés mais le face-à-face très tenduavec la police venue sécuriser les lieux s’est apaisé vers 9h. Les élèves de premières générales ont commencé à composer à 9h30, les grévistes sont restés dehors, avec l’assurance d’un zéro à l’épreuve.
Vers 11h, un début d’incendie s’est déclaré dans le bâtiment A, dans les toilettes des garçons. Comme on peut le voir sur la vidéo, une épaisse fumée noire s’est dégagée et les sapeurs-pompiers sont intervenus très rapidement pour circonscrire l’incendie : le sinistre se situant à quelques mètres de la salle de physique où sont stockées des produits inflammables.
Le bâtiment a aussitôt été évacué, stoppant les épreuves que certains avaient commencé. A midi, des jets de pierre et objets divers sporadiques étaient encore à déplorer.
Les épreuves de ce lundi après-midi ont été annulées et reportées.

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Gagny (Seine-Saint-Denis) : Bac en maçonnerie et blocage

Le Parisien / lundi 3 février 2020

Ils n’auront pas eu le temps de finir le mur de parpaings qu’ils étaient en train d’élever devant les grilles de leur établissement. Ce lundi matin, six élèves du lycée Gustave-Eiffel, à Gagny, ont été placés en garde à vue alors qu’ils tentaient d’en bloquer l’accès. « Le mur faisait presque un mètre de haut au moment de l’interpellation », relate un enseignant.
Face à ces arrestations, une vingtaine de soutiens, des professeurs grévistes et des parents de professeurs, se sont donné rendez-vous dans l’après-midi devant le commissariat, pour attendre leurs sorties. […] Les gardes à vue ont finalement été levées dans l’après-midi. Tous mineurs, ils feront l’objet d’une réparation pénale pour entrave à la circulation, dégradations et recel de vol de parpaing. […]
A Gustave-Eiffel, des élèves avaient déjà tenu un blocus, et leurs profs un piquet de grève, la semaine dernière. « Une vingtaine de lycéens avaient finalement passé leur devoir sur plus de 300. […]

La semaine dernière, la tension était montée d’un cran, et des épreuves avaient été reportées dans plusieurs établissements du 93 Angela-Davis (Saint-Denis), Blaise-Cendrars (Sevran) ou encore Paul-Robert (Les Lilas).
A Saint-Denis, les tensions ont d’ailleurs été vives entre élèves et policiers, selon une enseignante. Un lycéen avait ainsi été brièvement placé en garde à vue.

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Le Mée-sur-Seine (Seine-et-Marne) : Déchirer les copies, bloquer le lycée

Le Parisien / jeudi 6 février 2020

Comme dans d’autres établissements il y a quinze jours, de grosses perturbations ont touché les épreuves communes de contrôle continu (EC3) proposées aux élèves de 1 re du lycée George-Sand. Ce jeudi matin, les élèves devaient plancher sur l’histoire de 9 h 45 à 11 h 45. A l’entrée, le proviseur adjoint a demandé une vérification visuelle des sacs des lycéens par les surveillants avec l’assistance des policiers.
Mais un peu plus tard, dans deux classes d’examen aménagées séparément pour accueillir la cinquantaine d’élèves perturbateurs qui s’étaient manifesté la veille, l’inattendu s’est produit : les élèves d’une classe se sont levés et ont renversé les tables.
Un élève a d’ailleurs été légèrement blessé à la tête. Puis ils se sont rendus dans la classe voisine et ont déchiré la copie commencée par leurs camarades dans le cadre de l’examen. Voyant cela, le proviseur adjoint a décidé de faire évacuer les deux classes. La police a aidé à faire sortir les élèves. […]
Cet épisode s’ajoute au blocus mené lundi 3 février par environ 200 élèves et membres de la communauté éducative contre la réforme du baccalauréat.
Mercredi, le lycée a fait l’objet d’une tentative d’intrusion. Derrière l’établissement, trois lycéens âgés de 17 ans et porteurs de lourds sacs ont été vus par les gendarmes mobiles postés juste en face, sur la D 346.
Lors du contrôle, les gendarmes ont découvert une vingtaine de bouteilles contenant de l’acide et d’autres éléments censés créer un cocktail dangereux. En garde à vue, ils ont dit « vouloir aller s’amuser en forêt ». Ils seront jugés ultérieurement pour participation à un attroupement armé en vue de commettre des dégradations ou des violences.
Les équipes mobiles de sécurité (EMS) de l’Education nationale restent présentes dans les murs de l’établissement jusqu’à vendredi. Les policiers, eux, assurent la surveillance de la voie publique à l’extérieur.

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Strasbourg : D’abord le bahut, puis le centre commercial et pour finir la fac

L’Alsace / jeudi 6 février 2020

[…] Vers 7h15 ce jeudi matin, les entrées du lycée Marie-Curie situé dans le quartier de l’Esplanade à Strasbourg ont été bloquées avec des barrières et des poubelles.
[…] Après avoir brièvement investi le centre commercial de l’Esplanade, les manifestants ont pris la direction du campus universitaire.
Les manifestants sont entrés dans le bâtiment du Patio sur le campus de l’Esplanade. Une alarme a retenti, le bâtiment a été évacué. […]
Lors de la manifestation contre la réforme du bac au lycée Curie, trois manifestants ont finalement été interpellés : deux mineurs pour le vol sur un chantier voisin des barrières qui ont servi à bloquer l’entrée du lycée, un majeur pour la dissimulation de son visage et pour rébellion envers des personnes dépositaires de l’autorité publique.

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Sceaux (Hauts-de-Seine) : Troisième jour de blocage, et les épreuves reportées

Le Parisien / jeudi 6 février 2020

[…] Jeudi, en début après-midi, le lycée Lakanal était toujours bloqué par une centaine de lycéens hostiles à la tenue des épreuves communes de contrôle continu (E3C) du baccalauréat. Leur mobilisation contre ces épreuves, qui devaient se tenir jusqu’à ce jeudi pour les élèves en STMG, n’a pas faibli depuis mardi.
« C’est la première fois qu’il y a un blocus, qui tient autant de temps », témoigne un élève de terminale devant le lycée. […]
En fin de journée, les lycéens auraient obtenu le report des épreuves des E3C après les vacances, qui débuteront ce week-end. […]

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Dans le Val-de-Marne

Le Parisien / vendredi 7 février 2020

L’objectif était de faire passer toutes les épreuves de contrôle continu du baccalauréat avant les vacances de février. C’était sans compter la détermination des élèves qui toute cette semaine ont empêché leur tenue dans plusieurs lycées du Val-de-Marne.
De reports en blocages, voilà finalement que les chefs d’établissement n’en ont pas fini à la veille de la coupure avec l’organisation des fameuses E3C (épreuves communes de contrôle continu).
C’est le cas à Jean-Macé et Adolphe-Chérioux à Vitry, Romain-Rolland et Fernand-Léger à Ivry où aucun lycéen n’a pu composer. Les élèves organisés en collectif interétablissements ont bloqué leurs lycées dès lundi matin. Au lycée de Cachan, Pablo-Picasso à Fontenay-sous-Bois et à François-Arago à Villeneuve-Saint-Georges, même topo. À Langevin-Wallon à Champigny et Darius-Milhaud au Kremlin-Bicêtre, une poignée d’élèves a pu passer l’examen. Les reports ne sont toutefois pas toujours officiels.

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Marseille : Faire du chahut pour faire annuler les épreuves

La Provence / mercredi 5 février 2020

Ce matin au lycée Marie-Curie (5e) à Marseille, les épreuves communes de contrôle continu (E3C) ont été annulées. Certains élèves avaient rejoint les salles pour composer, mais les perturbations d’autres lycéens ont mené à l’annulation de l’épreuve.

« Il n’y a pas eu de violence, mais les conditions ne permettaient pas de travailler : tout le 1er étage était occupé par des élèves qui tapaient sur les portes », explique un surveillant. Des élèves de 10 classes étaient censés passer leur épreuve d’anglais.
Au lycée Daumier (8e), c’est le bon déroulement de l’épreuve d’histoire-géographie (elle n’a pas au final été annulée) qui a été dérangée par des protestations d’élèves. Yasmine, élève en première explique que « certains élèves sont rentrés dans la salle à 11h10 alors que l’épreuve commençait à 10h. » […]

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A Toulouse

La Dépêche / lundi 3 février 2020

Des poubelles et des barrières sur les différents points d’entrée et de sortie du lycée Saint-Sernin de Toulouse : ce lundi, de nombreux élèves ont décidé de bloquer l’établissement. […]

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Rennes : Les CRS pour empêcher le blocus

France Bleu / mercredi 5 février 2020

[…] Une compagnie de CRS a été déployée devant l’établissement très tôt ce matin afin d’en sécuriser les entrées. Une mesure demandée par le rectorat alors que les épreuves de contrôle continu du baccalauréat doivent se dérouler dans le lycée ce mercredi.
Les perturbations survenues la semaine passée au lycée Bréquigny de Rennes ont poussé l’éducation nationale à organiser les épreuves à Victor-et-Hélène-Basch.
Un peu avant 8h, la tension est montée devant l’établissement avec l’arrivée de manifestants, venus pour certains de l’université Rennes 2. […]

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