Nantes : L’économie Règne En Maîtresse

Indymedia Nantes / dimanche 9 février 2020

Revendications et confettis !

Nous autres; agitateurices notoires, saltimbanques enguirlandées, frappadingues de métier, crachereuses de flamme névrosées et autres hurluberlus en tout genre,

avons été mesdames et messieurs les candidates, terriblement déçus par le spectacle piteux que vous nous livrer depuis des semaines. Cette pitrerie sans nom, cette arnaque totale, cette bouffonnerie électorale, n’a plus lieu d’être et nous est devenue complètement insupportable.

C’est pourquoi, ce jeudi 6 février 2020, alors qu’une nasse mobile déambulait mornement dans les rues nantaises, nous avons pris l’initiative et le temps ( malgré notre agenda très chargé ), de vous donner une bonne leçon en matière de carnaval.

Car voyer-vous, vos discours sécuritaires nous font rire jaune, vos idées en matière d’écologie nous donne des envies de meurtre et vos conceptions de l’urbanisme nous font clairement gerber ( en revanche, l’idée d’installer des bancs pour  » rendre des places conviviales afin que les gens et en particulier les femmes puissent s’y retrouver  » (dixit Margot) nous a bien fait marrer ! ).

Non, non, non ! Le carnaval, c’est le débordement.

Quelle joie ce fut pour nous de vous repeindre la façade, de vous gueuler dans les oreilles en tapant sur nos casseroles et de vous voir gesticuler dans tous les sens alors que nous semions des confettis dans les rues.

Mais la chose qui nous a fait le plus plaisir, à n’en pas douter, c’est de vous avoir affiché publiquement tel que vous êtes réellement : les rejetons de l’idéologie néo-libérale contre laquelle nous nous battons, et nous battrons encore, jusqu’à ce que mort s’en suive.

 » L’économie Règne En Maîtresse  » : nous avons arraché votre masque et l’élastique vous est revenu dans l’œil (venez donc essayer d’arracher les nôtres…).

Car c’est bien ça qui sous-tend toutes vos palabres. Tous vos discours, ces flots de paroles inutiles, qu’il s’agisse d’insécurité, d’écologie ou d’urbanisme. Tout ce qui vous importe c’est que chaque personne devienne un individu bien lisse, bien sage, qu’il aille voter et qu’il fasse le tri. Mais surtout, qu’il soit productif pour votre économie de marché.

Et c’est bien cela qui déplaît, à vous, au gouvernement et à la bourgeoisie qui empoche les bénéfices : c’est de voir toutes les personnes qui chaque semaine battent le pavé, se mettent en grève et se rencontrent. Car depuis des mois, le contrôle vous échappe.

Que ce soit les Gilets Jaunes ou le mouvement contre la réforme des retraites qui secoue actuellement le pays, il semble qu’il n’y ait qu’une question qui tourne en boucle dans vos petits crânes :

« Comment effrayer et combattre ces masses indisciplinées afin de les remettre tranquillement au travail et dans les urnes ?  »

Et l’on comprend mieux ainsi le rôle que joue la police dans tout ça : marquer les corps. Éborgnements, mutilations et passages à tabac sont devenus monnaie courantes. Effrayer la foule de celles ceux qui osent encore s’élever contre les politiques libérales qui favorisent et accroient les inégalités et renforcent les sentiments identitaires.

La répression bat son plein et l’industrie de l’armement se frotte les mains.

Et c’est ce contexte, pour le moins tendu, que les élections municipales tentent de faire oublier à grands coups de  » débats citoyens « , d’  » initiatives locales  » et de  » dialogue social « . Autant de coquilles vides à jeter au compost.

Et l’on observe, avec un certain effarement, la manière dont les débats sécuritaires, omniprésents sur le plan national, se reformule sur le plan local. C’est à qui armera le mieux et grossira le plus l’effectif de la police municipale, et la surenchère des candidates sidère.

Comble de l’indécence lorsque l’on sait qu’en moyenne 15 jeunes racisés sont chaque année assassinés par la police de la république, dans les quartiers populaires, au Breil ou ailleurs. Nous affichons, par ailleurs, un soutien total aux proches des victimes qui tentent de faire reconnaître, à la justice de ce pays, la culpabilité des forces de l’ordre.

Bref, il y a encore beaucoup à dire. Et ceci n’est qu’une introduction. Mais considérez encore ceci, mesdames et messieurs les candidates :

le saccage de votre vitrine est l’expression de notre participation à votre mascarade. Considerez que nous avons voté.

Enfin, nous tenons à adresser ce message aux autres organisations partisanes qui nous prendraient de haut ou ne se sentiraient pas concernées par ce texte. Notre détermination est vive et l’adresse de vos locaux sont bien connues. Il se pourrait bien que vous receviez quelque visite à l’occasion. Barricadez-vous et tenez-vous prêts à composer le 17.

#LREMausol#abasletat#jevaistoutcasser#jpp#vlacommonlesassaucé#tralalalala

Avoté

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