Thessalonique (Grèce) : Revendication de l’incendie d’un véhicule diplomatique

Act for freedom now ! / mercredi 6 novembre 2019

Au Chili, la paix sociale est désormais quelque chose de révolu. La tolérance et le consensus à l’encontre de la barbarie étatique et capitaliste appartiennent également au passé. La soumission à la version moderne de la dictature de Pinochet, représentée par le gouvernement Piñera. Le Chili brûle avec la flamme insurrectionnelle prolétarienne des opprimé.e.s.

Tout a commencé le 19 octobre, quand une protestation de lycéen.ne.s contre l’augmentation du prix des billets de transport public s’est heurté à une violente répression de la part des forces de police. Dès lors, tout est allé vite. Jour après jour, des millions d’insurgé.e.s ont envahi les rues, attaqué les forces de police, brûlé et pillé les symboles de la richesse et du pouvoir. Ils/elles sont en train de brûler leur passé, en marchant vers les horizons insurgés de demain. Onze ans après le soulèvement qui a eu lieu dans le territoire grec, ces rebelles nous rappellent ce que nous avons aimé le plus : le refus d’un retour à la normale.

L’insurrection n’est plus un mot creux. C’est le dernier souffle de l’ordre et de la sécurité, dans une société qui a été étouffée par la misère et la barbarie du capitalisme. Et le résultat du travail acharné de tou.te.s celles/ceux qui travaillent constamment et obstinément à remettre en question et à déstabiliser le consensus social envers le régime.

Contre le premier pas en arrière du régime, qui s’est empressé de négocier en proposant de nouvelles mesures, plus favorables, les rebelles répondent sans remords : Demain commence un nouveau jour de guerre des classes. Prenons tout !

Le soulèvement chilien connaît une vague de répression sans précédent, dans les années qui ont suivi la dictature de Pinochet. L’état d’urgence a été décrété dans le pays, avec l’armée qui a pris en charge le maintien de l’ordre, alors que les insurgé.e.s font état de dizaines d’assassinats de la part de l’État et de ses forces répressives, alors que l’on compte déjà plus de 7.000 personnes interpellées. Il y a d’innombrables témoignages de torture à l’encontre des personnes arrêtées, notamment des viols, des violences et des agressions à caractère sexuel.

Au même temps, il y a des centaines de personnes blessées lors des émeutes et des affrontements, qui se multiplient de jour en jour. Mais obstinément, jour après jour, les rebelles reprennent l’espace et le temps qui leur ont été volés, chaque jour, jusqu’à présent.

Le Chili est maintenant une autre flamme dans la mosaïque internationale d’événements insurrectionnels qui ont lieu dans différentes parties du monde. Il ne s’agit pas d’événements isolés. Le monde s’embrase grâce à nos étincelles. Au Chili, en Équateur contre les mesures d’austérité du FMI, en Irak, au Liban, à Hong Kong, jusqu’à la résistance kurde et à l’expérience révolutionnaire du confédéralisme démocratique, les opprimé.e.s cherchent la goutte qui va faire déborder le vase. Passons donc, collectivement, à l’étape suivante, en passant des soulèvements régionaux à la révolution sociale et de classe dans le monde entier.

Nous revendications l’incendie d’un véhicule diplomatique, dans la rue Makrigianni, à Thessalonique, le matin de jeudi 31 octobre, dans le cadre de l’appel national pour trois jours de solidarité avec les rebelles chilien.ne.s.

Nous envoyons notre solidarité ardente aux consciences rebelles du Chili et du monde entier.
Nos jours sont déjà arrivés…

Les incendiaires du Millénaire chilie

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