Des mauvais moments pour les bleus (fin septembre 2019)

Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) : Les poulets presque grillés, la maire saute sur sa chaise et demande du sang…

Le Parisien / jeudi 26 septembre 2019

Des « images insupportables » qui lui ont fait faire « des bonds sur (sa) chaise ! » Brigitte Marsigny, la maire (LR) de Noisy-le-Grand, l’assure : elle a « saisit ce jeudi le préfet » pour réclamer « du sang neuf au sein de la police nationale ».
Une réaction à l’attaque au mortier dont deux voitures de la police nationale et municipale ont été la cible, vendredi 20 septembre, dans le quartier sensible du Pavé Neuf — « un spot de la drogue », selon elle.
La scène, filmée par une caméra de la ville et diffusée sur les réseaux sociaux par le syndicat de police Synergie, dure 30 secondes. Assaillis par de multiples tirs de feux d’artifice, deux policiers tentent, sans succès, de se réfugier dans leur véhicule avant de prendre la fuite, puis de revenir pour s’échapper en marche arrière de cette souricière. Selon une source policière, l’un d’eux est légèrement blessé à la jambe par un projectile. […]

Sa police municipale, dit-elle, va « dans les quartiers ou la police nationale ne va plus ». Elle qui souhaite « attirer une nouvelle population à Noisy-le-Grand » défend bec et ongles son bilan, avec « une police municipale forte de 40 agents, disponibles de 7 heures à 4 heures du matin [et dotée « d’armes, de chevaux, de chiens, d’une voiture tout-terrain » on peut lire plus loin dans le même article; NdAtt.] et 180 caméras » implantées dans la ville.
Elle refuse que ces images « servent à une récupération politique, car, assure-t-elle, les attaques aux mortiers ne sont pas quotidiennes. » Une affirmation tempérée par plusieurs sources policières de terrain, qui évoquent « des attaques aux mortiers à répétition », de la part des guetteurs du point de deal, qui avertissent ainsi tout le réseau. D’autres fonctionnaires insistent sur les « rapports changeant avec les jeunes, un jour bon, un jour mauvais », et ce, « sans explication apparente ». […]

*****

Chenôve (Côte-d’Or) : Le couvre-feu du maire ne calme pas les esprits, au contraire

France3 / 29 septembre 2019

[…] Cela fait plusieurs mois que la ville de Chenôve est régulièrement secouée par des violences urbaines. Cet été, le maire Thierry Falconnet avait instauré un couvre-feu pour les mineurs dans une partie de la commune.
De nouveaux incidents se sont déroulés samedi soir. Tout a commencé un peu avant minuit. Les pompiers ont été appelés pour éteindre des incendies de voitures. La police s’est aussi rendue sur les lieux. A leur arrivée, les forces de l’ordre ont été prises à partie par un groupe de 20 à 30 personnes, indique le directeur de cabinet du préfet de Côte-d’Or.
Les policiers ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et de LBD (lanceur de balle de défense).
Plusieurs épisodes de violence ont eu lieu durant la nuit du 28 au 29 septembre, précise la préfecture. Mais, il n’y a heureusement aucun blessé. Ce dimanche matin, le calme est revenu. Une personne a été interpellée, elle est actuellement en garde à vue. « Une vigilance particulière sera observée dans les prochaines heures », ajoute la préfecture.
Face à ces violences urbaines à répétition, les maires de Dijon et Chenôve ont interpellé le ministre de l’Intérieur. Au mois de juillet, les deux élus ont demandé à Christophe Castaner davantage de moyens de police. « Comme nous, plusieurs maires de grandes villes ont lancé les mêmes alertes au ministre de l’Intérieur depuis plus d’un mois. Ce renforcement des moyens de police doit intervenir sans délai », indiquaient François Rebsamen et Thierry Falconnet dans leur courrier

*****

Plaisir ? Pour les bleus, pas trop !

Le Parisien / vendredi 20 septembre 2019

Brusque montée de violence, durant la nuit de jeudi à vendredi, dans le quartier du Valibout, à Plaisir. Vers 23 heures, les pompiers interviennent allée Saint-Just pour venir au secours d’un homme inconscient allongé par terre. Une patrouille de police les accompagne pour sécuriser l’intervention. Un groupe de personnes se rapproche d’eux et leur lance des pierres. Les pompiers et les forces de l’ordre essuient même des tirs de mortiers de feux d’artifice.
« Le toit du fourgon des pompiers et la portière de la voiture de la brigade anticriminalité sont abîmés » rapporte une source proche de l’affaire. Les policiers ripostent en lançant une grenade incapacitante et parviennent à disperser le groupe hostile. Aucun agresseur n’est interpellé. L’homme inconscient, ivre mort, est conduit à l’hôpital André Mignot du Chesnay-Roquencourt.
À peine deux heures plus tard, vers 1 heure du matin, un deuxième épisode de violence a lieu juste à côté, dans la rue du Valibout : un groupe d’une vingtaine de personnes s’attaque aux fonctionnaires de la brigade anticriminalité en patrouille. Ils sont repoussés par les policiers qui utilisent leur armement non létal (grenades, lanceurs de balle de défense) pour se dégager. Dans la foulée, les fauteurs de troubles allument deux feux de poubelle autour du supermarché Markup et renversent des chariots de course sur la route pour bloquer les hommes en uniforme. Les forces de l’ordre se replient. Après l’arrivée de renforts, les fonctionnaires reprennent possession du quartier et les pompiers peuvent intervenir pour éteindre les incendies.
Vers 2h15, les policiers, toujours dans le quartier, repèrent un petit groupe et reconnaissent parmi eux un homme comme faisant partie, selon eux, des fauteurs de troubles. Le suspect tente de prendre la fuite avant d’être rattrapé. Âgé de 29 ans, il a été placé en garde à vue au commissariat. Les causes de cette hostilité subites contre les policiers et les pompiers restent pour l’heure mystérieuses. [« tout le monde déteste… » disait le vieux adage; NdAtt.]

Le Parisien / samedi 21 septembre 2019

Nouvelle nuit de violences dans le quartier sensible du Valibout, à Plaisir (Yvelines). Entre vendredi et samedi, « une bande de vingt à trente personnes, probablement la même que la nuit précédente, s’est attaquée aux forces de l’ordre », rapporte une source proche de l’affaire.
Les faits ont débuté vers 22h45. Deux voitures de police patrouillent alors dans la rue du Valibout. Des premiers assaillants jettent des pierres sur les forces de l’ordre, qui sortent de leur voiture et ripostent. Les fonctionnaires lancent des grenades incapacitantes en direction du groupe hostile pour le disperser.
Second épisode, à 0h15, rue Jules-Verne. Une autre voiture de police essuie de nouveaux jets de cailloux. Là encore, les policiers ripostent, toujours de la même manière.
Un feu de poubelle est dans la foulée signalé place du Silo, à l’arrière du supermarché Markup. Toutefois, l’incendie ne représente aucun risque. Les pompiers ne sont donc pas appelés en renfort pour éviter qu’ils soient pris à partie.
Troisième acte, trente-cinq minutes plus tard. Un nouveau feu de poubelles est allumé place du Silo. Celles-ci sont placées à proximité du mur de l’épicerie. Peu après, une Peugeot 206 est poussée en travers de la chaussée, à l’angle des rues Valibout et Robespierre, avant d’être incendiée. Le feu se propage rapidement sur un fourgon stationné contre le mur du supermarché. Cette fois, les pompiers sont donc dépêchés sur place. Ils arrivent accompagnés de renforts de police, qui dispersent une dizaine de jeunes souhaitant en découdre. Le sinistre est ainsi rapidement maîtrisé. Aucun dégât n’est à déplorer dans le commerce. […]

Le Parisien / dimanche 22 septembre 2019

Les poubelles ont brûlé et les pierres ont volé pour la troisième nuit consécutive dans le quartier du Valibout, à Plaisir. Un groupe d’environ 25 personnes a incendié des poubelles durant la nuit de samedi à dimanche, avant de prendre une nouvelle fois à partie les forces de l’ordre, dans un enchaînement de violence qui reste, pour l’heure, inexpliquée.
Les incidents ont commencé vers 0h20. Les pompiers sont intervenus rue Robespierre, rue Danton et place du Silo, pour éteindre trois feux de conteneurs-poubelles et de détritus, escortés par des policiers. Vingt minutes plus tard, un groupe se forme place du Silo, visiblement prêt à en découdre. Cela se confirme rapidement : une dizaine de tirs de mortiers de feux d’artifice, divers projectiles et deux engins incendiaires sont projetés sur les policiers. Ces derniers ripostent de manière intense, faisant usage à trente reprises de lanceurs de balle de défense et lançant quinze grenades incapacitantes pour disperser leurs agresseurs. Le calme revient dans le quartier vers 1h10.
De nouveaux feux de poubelles surviennent peu avant 3 heures, devant le collège Blaise-Pascal puis un autre, quelques minutes plus tard, rue Maximilien-Robespierre. Mais cette fois sans qu’ils ne soient suivis d’affrontements avec la police.
Ces scènes de violences se répètent depuis plusieurs nuits au Valibout. Aucun motif pouvant justifier ces actes n’a été découvert par les policiers et les services de la mairie. La seule personne interpellée, lors de la première nuit d’affrontements, soutient qu’elle n’a pas participé aux incidents. Cet homme de 29 ans devrait comparaître devant le tribunal correctionnel ce lundi.

*****

Toulouse : Les flics se mangent caillasses et poubelles

Toulouse7 / mardi 17 septembre 2019

Des violences urbaines ont eu lieu dans la nuit du 16 au 17 septembre vers 22H00, lorsqu’un équipage de police a procédé au contrôle et à l’interpellation d’un individu pour trafic de stupéfiants, place Abbal dans le quartier du Mirail a indiqué le syndicat Unité SGP police ce mardi matin. Les policiers ont été caillassés par une vingtaine d’individus et assaillis de projectiles, ils ont du faire usage de moyens lacrymogènes pour se dégager. Deux policiers ont été légèrement blessés. L’individu initialement interpellé a pu être emmené au Commissariat central.
Un peu plus tard dans la soirée, vers 01h00, un véhicule refusait un contrôle de police secteur Empalot et prenait la fuite rue Jean Moulin. Plusieurs équipages tentaient d’intercepter le véhicule et ont fait l’objet de jets massifs de projectiles par de nombreux jeunes cagoulés, notamment un container à ordures lancé sur un véhicule de police sérigraphié. Un véhicule de la BAC a également été endommagé par des projectiles. Une interpellation a eu lieu parmi les agresseurs. Le conducteur du véhicule ayant refusé d’obtempérer a également été interpellé.

*****

Nantes : Elle ne se rendent pas

Ouest-France / mardi 17 septembre 2019

Elles étaient trois et ont dérobé de la marchandise, rue Océane, à Saint-Herblain (Loire-Atlantique), dans l’un des magasins de la galerie Atlantis. Les trois jeunes filles ont franchi la caisse sans payer ; deux d’entre elles ont réussi à prendre la fuite. La troisième a été stoppée dans sa fuite par les employés. Mais l’adolescente, âgée de 13 ans, habitant dans un foyer à Cholet (Maine-et-Loire), s’est rebellée fortement, et a cassé un grand miroir qui se trouvait dans une cabine d’essayage. Elle a fourni une identité imaginaire, selon un proche de l’enquête, puis s’en est pris aux fonctionnaires de police, lors de l’interpellation. Le magasin et un vigile ont porté plainte. De même qu’un policier qui a été mordu à l’avant-bras et un autre qui a reçu des coups de pied dans les jambes.
La jeune fille, qui était en fugue, a été présentée au parquet des mineurs d’Angers, pour vol en réunion précédé de dégradations, dégradations volontaires de biens privés, et rébellion et violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique.

*****

Bandol (Var) : Des panneaux pour insulter les flics !

Var-Matin / jeudi 19 septembre 2019

Depuis quelques jours les panneaux de signalétique de la D559, à Bandol, ont été tagués.
Des individus ont griffé les flèches du rond-point Alphonse Juin, le panneau d’indication du parking de covoiturage ainsi que celui d’indications des sorties, route du Beausset.
Les automobilistes pouvaient notamment y lire des « ACAB », l’acronyme anglais de All Cops Are Bastards un slogan anti-police popularisé dans les années 80.
Des injures directement adressées aux forces de l’ordre dans un contexte particulièrement tendu et sur le lieu de réunion des gilets jaunes bandolais.
Et ce n’est pas la première fois cette année que les panneaux de ce secteur font l’objet de tags et détériorations. Le Département, qui a en gestion la D559, est déjà intervenu pour remplacer 25 panneaux.
« Depuis plusieurs mois, nous sommes intervenus régulièrement pour changer les panneaux, explique le Département. Le problème c’est que tout juste changé, ils sont à nouveau tagués. Même si cette fois avec les insultes envers les forces de l’ordre, on a gravi un échelon. La police municipale est intervenue à plusieurs reprises en vain. Comme les individus ne sont pas pris sur le fait on ne peut rien y faire. Ce jeudi, nos techniciens vont se rendre sur place pour changer à nouveau les panneaux tagués en espérant qu’ils restent cette fois en bon état plus longtemps. Ces changements sont entièrement réalisés au frais du Département. »

Ce contenu a été publié dans ACAB, Des mauvais moments pour les bleus, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.