7 mai, Ni Le Pen ni Macron : révolution ! [MAJ 9 mai]

Paris : Le jeu du chat et de la souris

MAJ du 9 mai : il y a aurait eu 141 interpellations, dont 9 GAV (certaines passent aujourd’hui en comparution immédiate).

Le Parisien / dimanche 7 mai 2017

[…] Dans le nord-est de Paris, dans le quartier populaire de Ménilmontant, près de trois cent manifestants d’extrême gauche étaient rassemblés pour protester contre l’élection présidentielle. Ils faisaient face en début de soirée à de nombreux policiers qui les ont encerclés après avoir fait usage de gaz lacrymogène.
Dans un climat tendu, aux cris de «Tout le monde déteste la police», de jeunes hommes pour la plupart, vêtus de noir, cagoulés ou bas du visage dissimulé par des foulards, ont notamment jeté quelques projectiles. Ils avaient tenté de quitter le quartier populaire de Ménilmontant peu avant 21 heures mais la plupart d’entre eux ont rapidement été bloqués par les forces de l’ordre, à proximité de ce carrefour.

Face-à-face tendu entre militants d’extrême gauche et policiers dans la soirée de dimanche et dans la nuit dans plusieurs villes de France. Le quartier parisien de Ménilmontant ainsi que les centre-ville de Nantes, Grenoble et Strasbourg ont été le théâtre d’incidents.
Comme au premier tour, la soirée électorale a été marquée dimanche soir par des «manifestations anticapitalistes» dans plusieurs grandes villes du pays. Alors qu’Emmanuel Macron a été élu président de la République, plusieurs rassemblements ont dégénéré en France.


A Lyon, ils étaient près de trois cent sans qu’aucun incident notable ait été signalé. Environ 300 personnes ont également manifesté à Poitiers derrière une banderole «Génération ingouvernable», de légers incidents opposant une partie d’entre eux aux forces de l’ordre après qu’un petit groupe eut lancé des fumigènes.

A Strasbourg, des incidents ont éclaté lorsque une manifestation d’extrême gauche d’une centaine de personnes s’est retrouvée face à face avec une dizaine de militants d’extrême droite. La police a procédé à «une dizaine d’interpellations», selon l’adjoint au maire (PS) chargé de la sécurité, Robert Herrmann.

A Grenoble, 350 militants anarchistes et de l’ultra gauche se sont rassemblés devant la préfecture. Un «cortège sauvage» s’est ensuite engagé sur plus d’un kilomètre, avant d’être dispersé par des tirs de grenade, selon la police.

A Caen comme à Tours, une centaine de personnes ont défilé avec pour slogan «ni Le Pen ni Macron», et 80 autres à Caen, sans incident.

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Besançon : Manif sauvage au centre-ville et voitures incendiées en périphérie

L’Est Républicain / Lundi 8 mai 2017

Dès l’annonce des résultats des élections présidentielles dimanche soir, une petite quarantaine de militants anarchistes est descendue dans la rue pour dire leur haine du système et appeler la population, dans certains quartiers populaires, à les rejoindre. Une manifestation encadrée par une poignée de policiers. Ce serait à l’issue que deux jeunes étudiants, contrôlés totalement en marge du rassemblement, ont été interpellés et placés en garde à vue au commissariat de police. Ils seraient suspectés d’être les auteurs d’une nouvelle vague de tags, après celle du 1er mai, constatés sur les façades de certains distributeurs de billets de banques du centre-ville.

Après le contrôle de leur identité, ils ont été fouillés tout comme l’étudiante qui les accompagnait. C’est lors de cette fouille en règle qu’une bombe de peinture aurait été trouvée en leur possession. Étaient-ils à l’origine des dégradations ? Cette bombe était-elle dédiée à la réalisation de banderoles ? À l’arrivée, seuls les deux hommes ont été embarqués. Toujours est-il que le milieu militant dénonçait ce lundi 8 mai, une interpellation « arbitraire ». Selon nos informations l’un des deux étudiants placés en garde à vue l’avait déjà été en février dernier, après l’occupation du conseil d’administration de l’Université.

Macommune.info / Lundi 8 mai 2017

Après l’annonce des résultats de la présidentielle, des anarchistes ont décidé de déambuler dans les rues de Besançon.  Surveillés de prés par des policiers sur place, Ils sont partis du Kurssal avant d’emprunter la grande rue en direction de Battant. Deux agences bancaires ont été tagués et deux anticapitalistes ont été interpellés par la police.  […]

L’Est Républicain / Lundi 8 mai 2017

Ce dimanche, peu après 21 h, les riverains de la rue de Brabant à Planoise ont appelé les pompiers pour signaler une voiture en feu sur un parking. Devant l’importance des flammes et la présence d’autres véhicules à proximité, l’inquiétude est vite montée. Les hommes du feu sont intervenus rapidement, ont circonscrit le feu et empêché qu’il ne se propage. Une autre voiture a cependant été touchée. Pour l’heure, l’origine de l’incendie n’est pas encore définie mais la police devrait privilégier une piste criminelle. « J’ai vu trois jeunes venir avec un bidon d’essence, arroser la voiture et y mettre le feu. » A peu près à la même heure, rue de Dijon toujours à Planoise, sur un parking situé à l’arrière d’un immeuble, un autre incendie a également entièrement détruit une voiture en stationnement, un Peugeot Partner. Rapidement sur place, les sapeurs-pompiers ont très vite circonscrit le sinistre, qui n’a pas affecté d’autres véhicules. Ce feu est, lui aussi, vraisemblablement d’origine volontaire.

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Nantes :  Affrontements avec la flicaille

Ouest-France / Lundi 8 mai 2017

Huit personnes sont toujours en garde à vue, à Nantes, ce lundi 8 mai, suite la manifestation qui a suivi l’annonce des résultats du second tour de l’élection présidentielle. L’un des gardés à vue aurait blessé un policier à la main. Ce lundi matin, huit personnes sont toujours en garde à vue au commissariat de Nantes, suite à la manifestation qui a suivi l’annonce des résultats du second tour de l’élection présidentielle. Trois d’entre elles concernent des dégradations (sur l’hôtel de ville, une banque et un bar) ; quatre autres font suite à un refus de vérification d’identité lors de contrôles.

Un mineur a également été placé en garde à vue pour violence sur un fonctionnaire de police. Un policier a été sérieusement blessé à la main, hier soir, avec une interruption totale de travail (ITT) de 21 jours.

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Montpellier : Manif sauvage trouve banques, agences immobilières, cinéma…

Le Métropolitain / Lundi 8 mai 2017

Le nom du nouveau président de la République n’était pas encore proclamé officiellement dimanche soir, qu’une centaine d’antifascistes et anticapitalistes d’ici manifestaient dans les rues de Montpellier. Le cortège s’est disloqué environ deux heures plus tard, sans heurts avec les forces de police, présentes dans l’Ecusson. Mais, des actes de vandalisme ont été enregistrés dans la nuit de dimanche à ce lundi, des dégradations volontaires qui seraient attribuées à des militants ayant manifesté un peu plus tôt. Des banques, des commerces dont des agences immobilières et le cinéma le Gaumont sur la place de la Comédie ont vu leurs vitres étoilées ou brisées. Des dizaines de tags ont également fleuri sur les façades et les devantures de banques, de commerces et du cinéma le Gaumont. Le montant de ces dégradations n’a pas encore été établi, mais il ne sera pas très élevé. Des plaintes contre X vont être déposées au commissariat central, où une enquête a été déclenchée ce lundi matin. Des policiers étaient sur les lieux de ces actes de vandalisme pour un recensement complet. Ils vont par ailleurs visionner les bandes des caméras de vidéosurveillance de la ville.

Midi Libre / lundi 8 mai 2017

Ils étaient une petite centaine à ne pas fêter la victoire d’Emmanuel Macron, le nouveau président de la république, dimanche soir sur la place de la Comédie. Rassemblés dans un premier temps près du cinéma Gaumont, les manifestants ont rapidement déambulés dans la ville derrière la bannière « Continuons les luttes ». Sous bonne escorte policière, les manifestants ont terminé leur périple dans les ruelles de l’Ecusson avant, pour une bonne partie, de regagner l’ancien cinéma Le Royal vers 22 h 00. Non sans avoir laissé ça et là quelques dégradations. Une poubelle brûlée, de nombreuses autres renversées, deux distributeurs de billets vandalisés place Jean-Jaurès et de nombreux tags sur les bâtiments. […]

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Toulouse : si la manif est calme, après, en petit comité…

La Dépêche / mardi 9 mai 2017

Si la soirée électorale a été calme à Toulouse dimanche soir, des dégradations ont été constatées sur les locaux de la Banque de France, rue Antoine-Deville. Des individus ont projeté sur la façade de cet établissement public des œufs et des ampoules remplies de peinture et d’huile de vidange. Et vers 4 h 45, une agence de la Caisse d’Épargne, faubourg Bonnefoy, a subi également des dégradations du même type. Deux vitres de cette agence ont été cassées et une grande inscription a été tracée à la peinture : «Ils vécurent enfants et firent beaucoup d’heureux…» Une enquête a été confiée à la sûreté départementale.

 

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