Montreuil (Seine-Saint-Denis) : Hier la CFDT, ce soir la CGT [MAJ : Précisions sur l’attaque du siège de la CGT revendiqué en solidarité avec la CCF et à propos de la “dissociation anonyme”]

reçu par mail / samedi 25 juin 2016

Hier nombreux(ses) furent celleux qui ont fini dans les geôles de l’État.
Une centaine pour être précis. Une centaine de détenu(e)s à cause de la trahison syndicaliste.
Nous voudrions écrire plus et mettre en avant notre acte.
Malheureusement, suite à cette action, faite dans un lieu sous haute surveillance, nous sommes tou(te)s gravement bléssé(e)s.
Nous avons tou(te)s réussi à échapper au flics grâce à la complicité de celleux présent(e)s dans la rue qui nous ont applaudi et qui ont couvert notre retraite.

Solidarité insurrectionnelle avec les 250 incarcéré(e)s.
Solidarité insurrectionnelle avec Olga, Panagiotis, Cristos et tou(te)s les compagnons(nes) de la CCF qui veulent s’évader. CGT Montreuil 23 6 2016 2
IL FAUT LES Y AIDER_

Nike la justice, nike l’État et nike les collabos…
Notre choix est fait…
La clandestinité et l’attaque!

Une cellule parmi tant d’autres…

[in english] [italiano]

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NdAttaque : pendant que d’autres se dissocient, nous soulignons notre complicité avec les révoltés acteurs de cette très belle attaque !

 

Paris : Loi Travail. Précisions sur l’attaque du siège de la CGT revendiqué en solidarité avec la CCF et à propos de la “dissociation anonyme”

Indymedia Nantes / mercredi 29 juin 2016

Dans la nuit du 24 au 25 juin 2016 des compagnons-nes d’une “Cellule parmis tant d’autres…” ont attaqué le siège national du syndicat de la CGT. Action qui fût revendiqué dans la foulé pour dénoncer la collaboration des syndicats avec la préfecture de police et en solidarité avec les rebelles prisonniers en france ainsi qu’avec les membres de la CCF dont le procès pour leur tentative d’évasion assumé est en train de se terminer; précisant sur le revendiqué qu’iles étaient gravement blessé(e)s, traqué(e)s par les flics et en clandestinité.

Le 25 juin 2016 ce fût l’emballement médiatique, le représentant de la CGT Martinez, plusieurs ministres, dont celui du ministère du travail El Komhri, du ministère de l’intèrieur B Cazeneuve et le premier ministre M Walls, ainsi que l’ensemble des représentants de divers syndicats ont tour à tour fait des déclarations publiques comdamnant ces actes (on s’en serait douté…) et précisant que les forces de police seraient renforcés afin de protéger les sièges des centrales syndicales et de traquer les responsables “visiblement bien organisés” de cette attaque.

Une telle mobilisation politique et répressive ne s’explique pas tant par le niveau de violence utilisé lors de cette attaque d’intensité relativement faible (pourtant jugé d’une ampleur jamais égalé par les médias) que par la cible choisi.

En effet les compagnons-nes ont démontré qu’il était possible d’attaquer et même de s’introduire dans le batiment du siège de la centrale syndicale la plus vidéo-surveillé de france, la plus protégé par de nombreux vigiles proffessionels et par un dispositif policier accru en ces temps de conflit social et d’Etat d’urgence.

Malgrès ce que prétend Martinez, les compagnons-nes avaient la possibilité de rentrer dans le batiment afin de pousser plus en avant leurs passions destructrices, ainsi qu’en témoigne les photos de la porte défoncé. Ce n’est donc ni le manque de temps, ni les vigiles, ni le prétendu système qui se serait déclanché qui les en a empéché.

Le même jours 25.06.16, en plein battage politico-médiatique, le site anarchiste les “Brèves Du Désordre” se dissocie publiquement des compagnons-nes sous prétexte qu’une action telle que celle-là n’a pas à être revendiqué et que les perspectives en terme de solidarité des compagnons-nes ne leur plaisent pas.

Voici la brève réponse faite par un des compagnons-nes responsable de l’attaque suite à cette dissociation:

“Dissociation?

commentaire sur Indymedia Nantes / lundi 27 juin 2016

Dissociation donc, non de l’acte en lui-même, mais du revendiqué -et donc, par extension, des individu(e)s qui l’ont rédigé-:
http://cettesemaine.info/breves/spip.php?article1746&lang=fr

La raison évoqué: il est inutile de revendiquer un acte aussi clair, celleux qui ne le trouvent pas clair et évident sont juste “aveugles et anesthésiés”.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nos dissocié(e)s anonymes jugent bon de rentrer dans une tirade anti-syndicale -tout a fait pertinante au demeurant- ressemblant à s’y méprendre à une revendication…

Par ailleurs les précisions apportés auraient certainement été appréciés, si leurs auteur-e-s n’avaient pas jugé necéssaire de préter de fausses intentions aux compagnons-nes auteur-e-s du revendiqué en insinuant que l’emplois du mot “trahison” sous entendait une conivence passé avec les syndicats attaqués.
Omettant (volontairement?) les conditions dans lesquelles les compagnons-nes ont rédigé ce revendiqué, gravement blessé-e-s et traqué-e-s par les flics, sans, peut-être, avoir le temps et l’opportunité de rentrer dans l’analyse du rôle des syndicats, absente du comuniqué, quoi qu’en disent nos ami(e)s dissocié(e)s.

Dès lors, il est très facile, lorsque l’on prend le temps bien au chaud chez sois derrière son ordinateur, de fustiger le revendiqué de compagnons-nes qui ont du, certainement pour des raisons médicales et de sécurité fort compréhensibles, communiquer très rapidement avant de se séparrer afin de ne pas laisser pour seule version des faits celle de Martinez(1) et du communiqué de préfecture de police.
N’ayant en telle situation, pas non plus le temps de s’attacher à la forme en ce qui concerne la solidarité, utilisant le verbe “falloir” à la place de la forme impérative communémant admise -comme si ça changeait quelque chose en terme de “langage authoritaire”-

Finalement, il aurait été possible de rajouter toute cette analyse du rôle des syndicats en parrallèle à la revendication, qui ne s’y oppose aucunement, sans dire à l’ennemi, même involontairement, “ce n’est pas nous, cherchez ailleurs”…
Peut-être était-ce aussi en préparation, dans un texte proposé anonymement et rédigé de façon plus large qui aurait intégré l’acte et sa revendication pour en faire ressortir une analyse claire.
Et qui du coup aurait pu être complémentaire avec celle proposé dans les “Brèves du Désordre”, sans propriété, et sans exclusivité, fut-elle anonyme.

Un acteur de la “cellule parmis tant d’autres…”, créé pour l’occasion, qui ne porte pas de nom, mais qui en a les pratiques(2).

(1)Président de la CGT
(2)Pratiques d’attaque et de clandestinité, non d’une quelconque exclusivité ou propriété fantasmé.”

 

Nous affirmons qu’il est intolérable de se dissocier de compagnons-nes en fuite, blessé(e)s et sous le feu des médias, dans le seul but de valoriser sa propre stratégie de communication/propagation de l’idée subversive.

Par ailleurs, nous sommes persuadé(e)s que le débat sur l’anonymat, que les partisans de la non-revendication prétendent avorté, continue au contraire de vivre à travers les actes et leurs revendications, à travers les messages de solidarité, les réponses aux appels et les propositions internationnales qui en découlent, continuent de vivre, également, par tous les actes anonymes, parfois faits par les mêmes compagnons-nes dont certain(e)s “religieux(ses)” se dissocient une fois de plus.

Complicité avec la Cellule ACCA et la CCF qui ont tous deux également subit les foudres de la “dissociation anonyme” dans les moments les plus difficiles.

Un clein d’oeil particulier au commando Anarchonihiliste Gianfranco Bertoli se revendiquant de la FAI/FRI et à la Cellule Anarchiste “Les Casseurs” qui agissent sur le réel par l’incendie en complicité -entre autre- avec les “rebelles en france”.

Un clein d’oeil également, à tou(te)s celleux, anonymes ou non, qui agissent sur le réel par la destruction, l’incendie, la propagation d’idée et de toutes les façons imaginables sans jamais se dissocier de compagnons-nes sous le feu de la répréssion.

Par l’organisation informelle et l’action polymorphe,
Répendons le Chaos!

Quelques anarchistes, aujourd’hui anonymes…

 

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Le Monde / samedi 25 juin 2016

CGT Montreuil 23 6 2016Le siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis) a été vandalisé dans la nuit de vendredi 24 à samedi 25 juin par des individus encagoulés qui ont cassé plusieurs portes et vitres, a déclaré Philippe Martinez. Le secrétaire général de la confédération, fer de lance de la mobilisation contre le projet de loi travail, a porté plainte.
Immédiatement condamnées par le premier ministre, Manuel Valls, ces dégradations interviennent deux jours après celles commises au siège de la CFDT à Paris.
« Ça s’est fait assez vite. Des individus encagoulés avec des sacs à dos ont franchi les barrières et ont tapé, forcément avec des objets costauds, sur des portes et des vitres », a déclaré M. Martinez. « Sur les images de la vidéosurveillance, on voit deux individus », a-t-il précisé. De sources policières, deux individus encagoulés ont effectivement franchi les grilles munis de marteaux, samedi, vers 23 h 30. Ils ont cassé entre sept et huit vitrines avant d’être mis en fuite par les vigiles.
Toutefois, les personnes encagoulées n’ont pas pu entrer à l’intérieur du siège de la première organisation syndicale française. « Il y a plusieurs portes à franchir pour rentrer au siège. Ils ont cassé la première, les vitres sur les côtés, mais ils n’ont pas pu entrer parce qu’il y a un système qui se déclenche », a poursuivi M. Martinez, dont la centrale est en première ligne dans la mobilisation contre la loi travail depuis mars, aux côtés de FO, Solidaires, FSU, FIDL, UNEF et UNL.
« On a évité le pire », a encore dit le secrétaire général, assurant que le siège n’avait jusqu’à présent jamais été victime de violences d’« une telle ampleur ». [Bravo, les gars ! NdAtt.]
Une équipe de police a d’ores et déjà constaté les faits. Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de Montreuil.
« On dispose de vidéosurveillance mais ils vont être très difficiles à identifier à cause des cagoules. Ça ressemble à un match retour après la casse à la CFDT », selon la source policière, qui évoque des personnes « visiblement bien organisées ».
M. Valls a réagi sur son compte Twitter par une « condamnation ferme du vandalisme contre le siège de la CGT ». « Rien ne peut justifier ces attaques contre les acteurs de la démocratie sociale », a-t-il écrit.
La ministre du travail, Myriam El Khomri, a manifesté sa « solidarité » avec les militants après un acte « intolérable ».

La CFDT qui, elle, soutient le projet du gouvernement, a également vu son siège vandalisé dans la nuit de jeudi à vendredi lors d’une manifestation sauvage, où une centaine de personnes ont brisé des vitres et inscrit sur la façade : « C’est fini de trahir ».
Après ces dégradations condamnées par tous les syndicats, dont la CGT, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a été reçu vendredi par le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve. Dans cette affaire, les neuf personnes placées en garde à vue jeudi à Paris ont été relâchées, a-t-on appris samedi de source judiciaire. « Elles ont été relâchées sans poursuites à ce stade. Les investigations se poursuivent », a précisé la source.
Face aux dégradations subies par certains de ses locaux ou aux attaques verbales contre la CFDT, « ce qui [l]’intéresse », ce sont les résultats des élections professionnelles, a déclaré son secrétaire général, Laurent Berger, samedi, à Amboise (Indre-et-Loire).
La dégradation de la façade du siège, « ça n’a malheureusement pas été une surprise. Depuis quelques semaines, dans les entreprises, nos militants sont inquiétés, insultés. Des locaux à Béthune, Limoges, Toulouse ont été, soit envahis, soit dégradés. On a entendu dans les médias certains fustiger la CFDT, lui accoler des mots de guerre comme trahison, collabos… », a expliqué le responsable syndical lors d’un point de presse.

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