Besançon : Les yeux du pouvoir à la disqueuse, les flics à la boule de pétanque ! (et les huissiers sous escorte)

L’Est républicain / mardi 3 mars 2015

La vidéosurveillance ne passe pas dans certains quartiers car elle nuit aux activités illégales de certains.

Lundi soir, aux alentours de 21 h, le mât métallique supportant la caméra du quartier des 408 a été attaqué à la disqueuse. Les policiers sont intervenus immédiatement et sont arrivés dans le noir. Depuis décembre, il n’y a effectivement plus de lumière dans cette partie du quartier. Les forces de l’ordre ont été victimes de projectiles divers et variés lancés depuis les hauteurs des bâtiments. Ce n’est pas la première fois que ce type d’incident arrive dans le quartier des 408.

Déjà dimanche dernier

La police était déjà intervenue dimanche dernier pour la même raison : des individus essayaient de faire tomber le poteau supportant la caméra de vidéosurveillance. Et cette fois-ci, c’est avec des jets de boules de pétanque et même de blocs de fenêtres que les forces de l’ordre avaient été accueillies.

Ces scènes semblent se répéter régulièrement dans le quartier. D’où des dispositions particulières. Ce mardi en fin d’après-midi, la police bisontine devait intervenir dans le cadre d’une récupération de logement vacant. Une mission particulièrement simple. Mais la police a dû se faire accompagner par les CRS.

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L’Est républicain / mercredi 4 mars 2015

Besançon : la police escorte les huissiers dans le quartier des « 408 » pour récupérer des logements vacants

Les derniers événements de sciage de mâts de vidéosurveillance aux 408, quartier ultrasensible de Besançon, nécessite désormais la mise en place de mesures de protections supplémentaires lorsque les autorités y interviennent. Surtout qu’à chaque fois que la police doit s’y rendre, elle se fait caillasser à coup de boules de pétanque, entre autres, depuis les hauteurs des bâtiments.

« Nous voulions savoir si les appartements étaient vacants ou non »

Des CRS ont donc accompagné, hier soir, la police et les huissiers qui devaient procéder à des vérifications de logements apparemment vacants. « La semaine dernière, nos agents n’avaient pas pu ouvrir les portes d’une quinzaine d’appartements de certains immeubles des 408 », explique Yves Daouze, le directeur de Grand Besançon Habitat (GBH), le bailleur social.

« Nous voulions savoir si ces logements étaient vacants ou non. Nous avons décidé de faire intervenir les huissiers hier soir (mardi), accompagnés de policiers, pour en avoir le cœur net. »

Il semble, après vérifications, que certains sont occupés. La trêve hivernale ne permet pas d’expulser les gens qui les occupent illégalement. Le directeur de GBH attend les informations nécessaires pour pouvoir récupérer ces logements dès le printemps. Sans doute, une fois encore, sous escorte.

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