L’Eveil / mardi 4 février 2025
Un ou plusieurs individus ont placardé diverses affiches sur les panneaux indicateurs et les bornes d’informations, principalement aux abords du site, ainsi que sur la forteresse détenue par Vianney d’Alançon. Des graffitis ont été tracés à la peinture rouge directement sur les pierres de l’édifice.
Sur les affiches, on pouvait lire « Ni facho, ni catho, ni château » ou encore « escroc » ; mais aussi déchiffrer les patronymes « Wauquiez, Bolloré, d’Alançon ». Le symbole de la monnaie européenne a également été peint en différents endroits, sur des pierres, des plots ou une porte.
L’action a été revendiquée par un groupe autoproclamé de « riposte antifasciste » expliquant vouloir « désarmer l’empire Bolloré » et « dénoncer la mainmise politique » du milliardaire français.
Dans un communiqué qu’ils ont envoyé, Vianney d’Alançon est directement pris à partie. Il est décrit comme un « homme d’affaires qui s’est précédemment illustré en rachetant des châteaux pour y monter des spectacles qui vantent une France conservatrice et catholique ». La nomination du propriétaire de la forteresse à la tête de l’ESJ (École supérieure de journalisme de Paris) est également un motif de mécontentement. […]
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Zoomdici / mardi 4 février 2025
Ce matin du 4 février 2025, les propriétaires du château de Saint Vidal se sont réveillés avec une surprise : les murs de la forteresse ont été tagués à l’encre rouge.
Au cœur de Saint Vidal, ce mardi 4 février au matin, les rues sont vides, quand un détail détourne l’œil des passants.
Au total, trois tags, dénonçant la relation entre le propriétaire des lieux Vianney d’Alençon, Laurent Wauquiez et Vincent Bolloré ont été inscrits à l’encre rouge sur la façade du château.
Des écritures, mais aussi des symboles €, faisant très certainement référence aux activités du châtelain, qui ont très récemment fait couler de l’encre dans la presse locale… mais aussi nationale.
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Même site, le vendredi 20 décembre 2024
Le très catholique homme d’affaires, Vianney d’Alençon, est devenu depuis peu, le président de l’École supérieure de Journalisme de Paris. Non, ce n’est pas une fake news.
C’est comme si le journaliste, auteur de cet article, s’installait dans le cockpit d’un Boeing 747 en plein vol et prenait « le manche à balai ». Derrière, dans les cabines, c’est toute une troupe de futurs reporters bien accrochés qui comptent sur ce commandant de bord improvisé pour ne pas dévisser. Sauf que ce dernier connaît les avions autant qu’il connaît le théorème de Thalès, de Gödel ou de Pierre de Fermat. Autrement dit, toutes les personnes à bord sont dans la m…
Vianney d’Alençon le dit, d’ailleurs, lui-même dans un article de
Libération publié le 25 novembre 2024. « J’ai passé plus de temps dans les étables que dans les écoles », raconte l’entrepreneur de 38 ans qui ne revendique, pour seul diplôme, que son permis de chasse.
Ainsi, avec son permis de chasse en main, le châtelain de Saint-Vidal et de La Barben (à Aix-en-Provence), est devenu le pilote de l’école de journalisme réputée pour être la plus ancienne du monde, l’ESJ Paris.
Cette nouvelle effraie forcément les jeunes passagers de ce vieux coucou âgé de 125 ans. D’autant plus que, à travers le rachat de l’école qui s’est opéré en même temps que le changement de présidence et de direction, les noms des nouveaux proprios sont, pour le moins, explosifs : Vincent Bolloré (propriétaire de CNEWS), Rodolphe Saadé (BFM-TV), Bernard Arnault (LVMH, Le Parisien) et Pierre Gattaz (ancien président du Medef) ou encore la famille Dassault.
Cette méfiance légitime est clairement évoquée dans un article des Inrockuptibles, édité le 13 décembre 2024. « Quelqu’un a envoyé l’article dans le groupe de la classe et on s’est tous demandé ce qu’il se passait. Même les profs n’avaient pas été mis au courant ! C’était une bombe », témoigne une élève de l’ESJ Paris.
Dans l’article, Lucas partage : « Dans l’idéal, je reste cinq ans dans l’école, mais j’ai vraiment peur. Peur d’être formé par des profs de CNews et du Figaro, de côtoyer dès le master des élèves qui auraient vu dans l’école une sorte de safe place pour leurs idées d’extrême droite… »
Les craintes des élèves se succèdent ainsi dans l’article des Inrock, tout comme celles des professeurs : « On ne va pas y échapper, dans quelques années l’ESJ Paris sera forcément estampillée CNEWS ou Europe 1. »
La puissante société Bayard qui avait accepté, au départ, de mettre des billes dans l’affaire avant de se retirer sous la pression de ses propres salariés, partage dans l’article de Libération au sujet du châtelain : « Elle montre la volonté du dirigeant repreneur, Vianney d’Alençon, d’avoir un cercle de médias le plus large possible à ses côtés. »
Vianney d’Alençon de rétorquer alors : « Ça chauffe parce que certains ont plaisir à allumer les mèches, mais c’est dommage. Pourquoi toujours vouloir crisper avec une espèce de conservatisme, là où l’avenir d’une école est en jeu ? »
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Extraits du même site, le samedi 9 février 2019
[…] Depuis le début du projet, le propriétaire de la forteresse est critiqué (parfois même menacé, même physiquement, une enquête a été ouverte) pour les importantes subventions qu’il est parvenu à glaner auprès des collectivités locales. 600 000 € déjà votés en juin 2017 par le Conseil régional, sans compter les aides versées par les collectivités locales du Département (300 000 €) et de l’Agglomération du Puy-en-Velay (300 000 €).
—-L’enveloppe d’un million d’euros, en faveur de l’association pour la valorisation du Velay Auvergne et Gévaudan, doit être soumise au vote le vendredi 15 février en commission permanente du Conseil régional AURA. Le budget sollicité par l’association a pour but de développer les activités scénographiques sur le site de la forteresse.—–La Région finance-t-elle les rénovations privées au bénéfice d’un châtelain ?
C’est la question posée par les élus d’opposition. À l’occasion de la session de commissions qui se tient depuis jeudi matin à l’hôtel de Région, « nous avons découvert que la Région s’apprêtait à financer à hauteur d’1 million d’euros l’association pour la valorisation du Velay Auvergne et Gévaudan », fait savoir Jean-François Debat, président du Groupe Socialiste et Démocrate à la Région.
« Sur le papier, pas de quoi crier au scandale », ajoute-t-il, « cette association a pour objet de faire revivre le château de Saint-Vidal. Or, le Président de cette association n’est autre que le propriétaire du château, Monsieur Vianney d’Alançon ».
« Plus de 2 millions d’euros d’argent public qui sont venus consolider le patrimoine d’une personne privée »
Et l’élu socialiste de dénoncer : « sous couvert de financer une association de défense du patrimoine, la Région s’apprête à verser un million d’euros à une personne privée pour la valorisation de son propre patrimoine ». La situation aurait été très différente si c’est l’association elle-même qui était propriétaire du château. Ce n’est pas le cas et c’est là tout le problème.
Ce million d’euros s’ajoute aux subventions déjà versées l’an dernier et porte au total, « ce sont donc plus de 2 millions d’euros d’argent public qui sont venus consolider le patrimoine d’une personne privée. L’argent du contribuable n’a pas à enrichir le patrimoine immobilier d’une personne privée » […]
Vianney d’Alançon a racheté la forteresse de Saint-Vidal en 2016. Il propose un tryptique inédit à l’échelle régionale qui alimente ce projet d’envergure : la réhabilitation des jardins, l’ouverture de quinze salles de la forteresse sous forme de déambulation à travers des moments clés de l’histoire régionale et enfin, un spectacle nocturne exceptionnel où se mêlent acteurs et figurants bénévoles, pyrotechnie et vidéo-projection.
Le projet, qui bénéficie de 300 000 euros de subventions de l’agglomération du Puy, avait suscité quelques interrogations et réserves de la part de l’opposition, mais il a bien été validé par la collectivité, alors que la Région débloquera 600 000 euros et le Département 300 000 euros, pour un total d’environ 1,2 million d’euros. […]