Tarn : Malgré la résistance, le dernier arbre du chantier de l’A69 a été coupé

La Dépêche du Midi / lundi 10 septembre 2024

Il était dans un arbre depuis plusieurs jours. Le militant qui occupait le dernier arbre de la zad dite de la cal’arbre, à Saïx, est parti de lui-même hier lundi. L’arbre a été coupé dans la foulée par le concessionnaire de l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse.
La préfecture du Tarn, dans un communiqué, explique qu’il n’y a « plus aucun arbre à couper dans le département du Tarn pour la construction de l’autoroute A69. L’action décisive des policiers et des gendarmes, tout le long du parcours depuis 10 jours, a permis au concessionnaire de poursuivre l’application de l’autorisation environnementale. Le chantier se poursuit. » Le militant n’a pas été interpellé.
Dimanche, en marge d’un rassemblement des opposants à l’A69, à Saïx, des affrontements ont éclaté entre les vigiles d’Atosca et les opposants. Les gendarmes sont intervenus.

 

La Dépêche du Midi / dimanche 9 septembre 2024

Ce sont des faits particulièrement violents qui se sont produits dimanche, dans l’après-midi, à Saïx, sur les lieux de l’ancienne Zad de « la cal’arbre ». Les lieux accueillaient quelques dizaines de personnes depuis la mi-journée, pour un rassemblement de soutien au militant – « l’écureuil » – toujours retranché dans le dernier arbre du site qui n’a pas été coupé par le concessionnaire et maître d’œuvre de l’autoroute A69 Atosca-NGE.
Des échanges – nourris – de jets de projectile et de tirs de mortiers ont eu lieu entre une partie des opposants et les gendarmes dans la journée, puis entre une partie des opposants et des vigiles du site un peu plus tard. À partir de là, deux versions s’affrontent.
Sur une vidéo relayée par les zadistes, on distingue clairement plusieurs personnes qui leur tirent dessus depuis le « camp » où sont installés les vigiles. Plusieurs tirs de mortiers d’artifices, certains sur la cabane, à plusieurs mètres de hauteur, du militant retranché dans l’arbre, ont eu lieu. Les opposants évoquent « des dizaines de tirs ».
D’après les opposants, ces tirs avaient commencé tôt dans la journée, pour empêcher une tentative de ravitaillement de « l’écureuil. » Pour Simon, un zadiste, « la complicité entre les gendarmes et les vigiles est notoire. Ils n’ont pas réagi aux tirs de mortiers sur les manifestants. » Il l’affirme : ce sont bien des vigiles d’Atosca qui ont tiré. Les opposants dénoncent depuis plusieurs jours les menaces dont ils font l’objet de la part des vigiles.
La version d’Atosca est différente : pour le concessionnaire, ce sont les « zadistes qui s’en sont pris à notre maître-chien, qui a été blessé au visage ». Ce sont alors des « amis » du blessé qui seraient intervenus pour « venger » leur camarade et qui auraient tiré. « Nos vigiles s’étaient mis en sécurité ». Atosca dénonce le climat dans lequel vivent leurs salariés et les entreprises locales depuis 18 mois : « menaces, intimidations, actes de dégradation et de violence d’une minorité d’extrémistes ».
Une de nos sources évoque un autre déroulé de la journée. Des affrontements ont eu lieu entre des opposants et des gendarmes dans l’après-midi, entraînant l’usage de grenades lacrymogènes. Les véhicules des vigiles ont été visés, et le préfabriqué qui leur sert d’abri porte des traces visibles d’impacts. Puis, des tirs de projectiles ont blessé au visage un vigile. Les pompiers sont intervenus, mais l’homme, bien que sonné, n’a pas souhaité être emmené à l’hôpital. Ce sont alors ses proches qui seraient arrivés un peu plus tard et qui auraient relancé les hostilités, avant que l’intervention des gendarmes n’y mette un terme.
Suite à ces événements, deux vigiles, blessés, devaient porter plainte. Les zadistes ne déplorent aucun blessé. La préfecture du Tarn avait dès vendredi interdit « tout rassemblement sur le territoire de Saïx » jusqu’à lundi. Journée de lundi qui s’est d’ailleurs déroulée sans incidents.

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Saix (81): à la Cal’arbre, l’Etat et ATOSCA provoquent la chute de deux personnes

Squat!net / vendredi 6 septembre 2024

Ce matin [vendredi 6 septembre 2024] à 6h45, les gendarmes de la CNAMO ont provoqué la chute de 2 écureuil.les. Les pompiers sont intervenu.es, les écureil.les sont hospitalisé.es. Nous n’en savons pas plus sur leur état de santé.
Une colère immense nous anime devant tant de violence.

Tout ceci a été savamment mis en oeuvre par la CNAMO qui fait ériger des buttes de terres de plusieurs mètres pour cacher son arrivée et a installé des lumières sur-puissantes pour éblouir la vigie militante et les écureuil.les et les forcer à détourner le regard.
C’est ainsi que l’unité est arrivée discrètement pour surprendre et réveiller les écureuil.les sur leur plateforme. Face à la pression et la traque, un vent à 70km/h et l’humidité du matin, les deux zadistes ont perdu leur appui et ont chuté de plus de 7 mètres.

C’est un drame de plus que nous observons aujourd’hui, une semaine jour pour jour après l’accident provoqué par cette même unité, sur un camarade qui a chuté de 8m de haut.
La CNAMO doit être dissoute face à sa dangerosité. La CNAMO détruit des vies.
NGE-ATOSCA se couvre de honte que seul le feu pourrait assécher.
Que le feu.

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