Ni loi, ni travail : Des interdictions de manifester pour la manif du 14 juin [MAJ : 130 interdits]

extrait du Monde / mardi 14 juin 2016

[…] Face aux craintes d’affrontements avec la police, « environ 130 personnes » ont été interdites de participer, mardi à Paris, à la manifestation nationale. Selon le préfet de police de Paris, Michel Cadot, il s’agit de personnes déjà interpellées lors de précédents défilés contre le projet de loi de réforme du code du travail.
« Il n’est pas exclu qu’il y ait des casseurs qui commettent des exactions », a-t-il justifié, concédant qu’il s’agit d’une « mesure assez inhabituelle, assez massive », et précisant que les personnes visées avaient « fait l’objet soit d’un jugement », soit « d’une comparution judiciaire dans l’attente d’un jugement à venir » pour des dégradations ou des violences lors de précédentes manifestations.
L’arrêté est valable pour mardi après-midi sur le parcours et aux abords de la manifestation entre la place d’Italie et les Invalides. Pour le défilé, une vingtaine d’unités de CRS et de gendarmes mobiles seront déployées, des contrôles préventifs et des fouilles effectués, a prévenu le préfet. Les voitures stationnées sur le parcours seront enlevées.

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extrait de Paris-luttes.info / samedi 11 juin 2016

Attention, l’État retente le coup,  plusieurs personnes participant au mouvement social contre la loi Travail se sont vu notifier samedi par les forces de l’ordre des interdictions d’être présent à la manifestation du 14 juin et dans le quartier de République. Ces décisions « individuelles » vont sûrement continuer à être distribuées dans les jours prochains, à Paris comme en province. Elles sont basées sur l’article 5-3° de la loi sur l’état d’urgence.
Plus précisément il est interdit aux personnes concernées d’être présentes dans les 5e, 6e, 7e, 13e, 14e et 15e arrondissements de Paris entre 10h et 20h mardi 14 juin et sur la place de la République aux alentours de 18h à 7h le lendemain matin. […]

NdAtt.: comme toujours, c’est bien de refuser de signer quoi que ce soit venant des flics et/ou de la justice. En surcroit, dans ce cas, si la paperasse n’est pas donnée directement à la personne visée, l’interdiction n’est pas valable (il vaut mieux regarder par le judas avant d’ouvrir sa porte…).
Quant à l’apologie du référé-liberté et de « la liberté d’aller et venir et celle de manifester », nous les laissons volontiers aux démocrates et autres baveux en herbe du « mouvement social ».

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