Lille : Six personnes interpellées pour des attaques antispécistes

La VDN / jeudi 7 février 2019

Mercredi, à 6 heures, la brigade des affaires générales (BAG) de la Sûreté urbaine de Lille a mené une vaste opération dans plusieurs domiciles de la métropole lilloise, dans le Pas-de-Calais, ainsi qu’à Niort (Deux-Sèvres), contre des proches du mouvement végane et antispéciste. Cinq personnes de 24 à 40 ans y ont été interpellées (une sixième s’est présentée au commissariat ce jeudi), dans le cadre d’une enquête menée depuis la fin décembre sur des dégradations de boucheries et restaurants. Au total, quinze faits ont été recensés, dont l’incendie d’un restaurant La Boucherie à Marcq-en-Barœul [le 31 décembre, la réserve de ce restaurant avait été détruite par un incendie; NdAtt.]. On note aussi une boucherie taguée à Norrent-Fontes dans le Pas-de-Calais, une à Hazebrouck, plusieurs établissements encore dégradés à Lille en janvier et un à Dunkerque. La dernière action a visé un restaurant à Villeneuve-d’Ascq [en réalité c’est à Roubaix; NdAtt.], début février, avec une tentative d’incendie. Le préjudice total est estimé à 140 000 euros.

Ces actes de plus en plus violents – quasiment une action chaque week-end – ont poussé la Sûreté de Lille à avancer vite sur cette enquête. Les policiers ont notamment visionné de longues heures d’images de vidéosurveillance des différents établissements, afin d’identifier les suspects. En garde à vue, tous se sont dits très engagés idéologiquement pour la cause végane, contre la consommation de viande et l’exploitation des animaux pour l’alimentation humaine, s’opposant également au système capitaliste coupable, selon eux, de favoriser l’exploitation animale. Au final, trois suspects ont reconnu les faits. Ils doivent être présentés à un magistrat vendredi matin en vue d’une comparution immédiate, pour dégradations volontaires aggravées [d’autres journaux disent que ce sont quatre personnes qui passeront demain en comparution immédiate; NdAtt.].

Ces personnes ne sont pas les mêmes que celles qui avaient été interpellées l’été dernier et jugées dans le cadre d’une précédente série de dégradations contre des boucheries, notamment à Lille.

La réserve du restaurant La Boucherie, à Marcq-en-Barœul, le matin du 31 décembre.

En septembre, les bouchers lillois annonçaient faire appel à des vigiles pour sécuriser leurs établissements. Ce jeudi après-midi, dans un communiqué, la Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs (CFBCT) s’est félicitée de « l’avancée des enquêtes (…) qui ont permis l’interpellation de plusieurs individus ». Jean-François Guihard [le connard ci-contre; NdAtt.], président de la CFBCT, indique : « C’est un soulagement pour les artisans pris depuis des mois pour cible par des extrémistes de plus en plus violents. Maintenant, laissons la justice faire son travail.  »

Ce contenu a été publié dans Liberté animale, Nique la justice, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.