Mobilisation lycéenne : 13/12 !

La mobilisation lycéenne ne prend pas son envol ce jeudi 13/12

extrait de France Bleu / jeudi 13 décembre 2018

A Quimper

[…] Ce jeudi après-midi, 188 lycées sont encore perturbés, dont 39 totalement bloqués par des lycéens dénonçant notamment les réformes du baccalauréat et de l’accès à l’université, a appris Franceinfo auprès du ministère de l’Éducation nationale. En début de semaine, 450 lycées – sur un total de 4.000 que compte la France – étaient bloqués totalement ou partiellement. […] A Rennes, trois pompiers ont été agressés ce jeudi matin lors d’une intervention devant le lycée professionnel Louis Guilloux, rapporte France Bleu Armorique. Un jeune homme a été interpellé.
A Quimper, des dégradations ont eu lieu sur la place de la Tour d’Auvergne.
Des tensions ont également signalées dans les académies d’Aix-Marseille et de Créteil.
En Ile-de-France, la présidente du conseil régional, Valérie Pécresse, a annoncé ce jeudi que les manifestations lycéennes de ces derniers jours avaient fait 1,5 million d’euros de dégâts dans les établissements de la région parisienne.

Les étudiants de Paris-Nanterre mobilisés en assemblée générale jeudi ont reconduit à une courte majorité le blocage de leur université jusqu’à mardi prochain pour protester contre la hausse des frais d’inscription pour les étudiants non-européens en 2019.
Lundi, à Paris, les sites de Tolbiac et la Sorbonne ont été fermés par mesure de sécurité.
Une assemblée générale réunie jeudi à l’université Rennes 2, bloquée depuis lundi, a voté « à très forte majorité », avec plus de 3.000 étudiants réunis, le déblocage de l’université, a-t-on appris auprès de la présidence. Une nouvelle assemblée générale aura lieu mardi, a-t-on précisé de même source.

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Quimper : Ça chauffe toujours – mais pas tellement à cause des revendications raisonnables des syndicats lycéens !

Le Télégramme / jeudi 13 décembre 2018

La mobilisation des lycéens ne faiblit pas à Quimper. Toute la semaine, plusieurs rassemblements ont eu lieu et de nombreuses poubelles ont été brûlées. C’était encore le cas ce jeudi matin devant les lycées Chaptal et Brizeux. Les adolescents qui revendiquent la suppression du dispositif d’orientation Parcour’sup et de la réforme du bac, se sont réunis place de la Résistance en début d’après-midi. Presque tous les établissements de Quimper étaient représentés. Au plus fort de la manifestation ils étaient 500 place de la Résistance, dont une cinquantaine de lycéens de Concarneau. « On s’est passé le mot via les réseaux sociaux », indique une lycéenne de Cornouaille.

Rapidement, des feux de poubelles sont allumés. Certains approuvent, estimant que « c’est la seule façon de se faire entendre. Si on ne fout pas un peu de bordel, personne ne nous écoute ». D’autres se lassent de ces images qui selon eux, tuent le débat : « On passe encore pour des ados qui s’amusent à brûler tout ce qu’ils trouvent. Ce sont les impôts de nos parents qui payent tout ça. C’est agaçant », regrette une adolescente de 16 ans scolarisée au Likès.

Les forces de l’ordre, depuis la préfecture, ont utilisé des lances à eau pour éteindre les deux feux de poubelles et disperser les adolescents. Ces derniers, les plus virulents ont d’abord riposté avec des canettes, yaourts, boîtes de conserve pleines et fruits. Les lycéens arborant des pancartes de contestation se sont mis à l’écart sur le mont Frugy, ne souhaitant pas être « assimilés aux débordements. Il y en a qui ne sont même pas lycéens. Ils sont venus pour casser ». Ces « casseurs » munis de cailloux, ont visé les forces de l’ordre. Ces derniers répondant avec plusieurs dizaines de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Parmi les lycéens qui prônent une mobilisation pacifiste on retrouve un groupe d’adolescents scolarisés à Brizeux. « Ça m’embête ces images. On voit que la majorité des lycéens sont sur la place avec les casseurs ». Ils estiment que sur le nombre de manifestants présents ce jour-là seulement 25 % sont venus pour « défendre des vraies choses. La plupart ne savent pas pourquoi on se mobilise. Je trouve ça super-triste. On a vraiment l’air de délinquants », regrette Audry lycéen à Brizeux. […]Quelques minutes plus tard, les lycéens postés sur le Frugy ont reçu à leur tour plusieurs gaz lacrymogènes. « C’est la première fois que je fais une manifestation avec des lacrymo ! », lance une jeune adolescente fuyant l’épaisse fumée. Petit à petit, la place s’est vidée. Les lycéens mélangés à d’autres jeunes travailleurs ou déscolarisés, se sont dirigés vers l’autre côté des quais. Plusieurs forces de l’ordre arrivent en renforts. Dans un jeu de chat et de la souris, certains jeunes sont interpellés. En fin de journée, le magistrat du parquet de Quimper évoquait cinq gardes à vue qui débutaient, pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique », dégradations et manifestation avec armes. À 18 h 30, le calme était revenu sur les quais de l’Odet.

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Concarneau (Finistère) : Tour de réchauffement bon enfant avant d’aller à Quimper

Le Télégramme / jeudi 13 décembre 2018

Vers 8 h environ, ce jeudi, une centaine de jeunes ont manifesté devant l’entrée du lycée Pierre-Guéguin de Concarneau. Ces lycéens ont incendié plusieurs conteneurs poubelles. Ils ont également entassé divers objets devant les grilles de l’établissement, panneaux de signalisation, anciens équipements de la piste d’athlétisme récemment refaite et matériaux prélevés sur le chantier de l’hôpital voisin. Les élèves n’ont cependant pas cherché à empêcher les accès à l’établissement, a précisé la proviseure Sylvette Bouché.
Vers 9 h, une demi-douzaine de policiers sont arrivés, casqués, et ont reçu quelques projectiles, pierres et bouteilles vides. […] Les jeunes manifestants, qui ont fini par ramener une partie des matériaux à l’endroit où ils les avaient trouvés, ont annoncé qu’ils se rendraient ensuite à Quimper, place de la Résistance, où un rassemblement de la majeure partie des lycées de Cornouaille est prévu.

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Rennes : Le pompier à la poubelle !

France 3 / jeudi 13 décembre 2018

Le lycée professionnel Louis Guilloux, sur l’avenue des Buttes de Coëmes à Rennes est bloqué par les élèves ce jeudi matin. Des barricades sont constituées, sur lesquelles les lycéens allument des feux de poubelles. Ces feux ont nécessité plusieurs interventions des pompiers. Mais des jeunes, qui se trouvaient sur place ont tenté d’empêcher l’opération des services de secours et que les feux soient éteints. Deux pompiers ont été agressés [après qu’ils s’en sont pris aux jeunes qui allumaient des feux, comme dit un jeune dans l’interview vidéo; NdAtt.], l’un bousculé a été poussé vivement dans les poubelles, le second a reçu un violent coup de poing au menton. Ce dernier, blessé a dû recevoir des soins du médecin des pompiers et il a été hospitalisé, pour un traumatisme facial. […] Une autre agression s’est déroulée ce jeudi devant le lycée Jean Macé à Rennes où un troisième pompier a reçu des coups de pied, mais sans gravité. Les trois victimes vont porter plainte.

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Melun (Seine-et-Marne) : Le lycée ferme (et la voiture du proviseur se mange des caillasses)

Le Parisien / jeudi 13 décembre 2018

[…] Jeudi matin vers 8 h 30, une vingtaine d’individus, pour l’essentiel cagoulés, ont regroupé des poubelles devant les portails d’entrée de l’établissement et les ont incendiées. La loge a été caillassée, ainsi que la voiture du proviseur. Des faits survenus à quelques centaines de mètres du marché du jeudi matin dans le quartier Montaigu. La police présente sur place, notamment les policiers à cheval, a dispersé les auteurs de ces violences. Deux suspects ont été interpellés.
Proviseur du lycée qui totalise 1 200 élèves, Jean Trano a préféré fermer l’établissement. « On ne peut pas travailler dans des conditions comme ça. Leurs actions vont crescendo. Mardi, nous avions 20 % des élèves présents et mercredi 50 %. Je pensais vraiment qu’on allait reprendre ce jeudi. Mais là, je n’ai jamais vu ça ! » Une centaine d’élèves qui avaient pu entrer dans le lycée avant que la situation dérape ont été confinés à l’intérieur, le temps du retour au calme. « On leur a servi un petit-déjeuner. La police nous a dit qu’on pouvait les libérer. Le quartier est sécurisé », assure-t-il. Il estime les dégâts liés au début d’incendie à l’entrée de l’établissement à 20 000 €. Des portails de 2,40 m de haut installés à son arrivée il y a deux ans pour remplacer les petites grilles d’1,20 m. Ce jeudi matin, après les violences, le personnel n’en revenait pas. « On a baissé le volet. La vitre de la loge n’a pas d’impact, mais la porte en a reçu un », déplore la gardienne.

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Nantes : Blocage des lycées et tentative de bloquer aussi… le tram

extrait de Ouest-France / jeudi 13 décembre 2018

Plusieurs lycées nantais sont en mouvement une nouvelle fois ce jeudi 13 décembre au matin. Selon nos informations, des blocus ont été installés aux entrées des lycées Jean Perrin, à Rezé, Les Bourdonnières, La Colinière et Eugène Livet, à Nantes. À Livet, lycée technique et technologique du centre-ville nantais, le blocus se déroule dans le calme, en présence des forces de l’ordre. […]
À La Colinière, peu après 9 h, une poubelle a été enflammée non loin du lycée. Les forces de l’ordre ont lancé une première salve de gaz lacrymogènes pour disperser les lycéens qui s’étaient regroupés près d’une entrée située à l’arrière de l’établissement, près de l’arrêt de tramway Landreau. La tension est rapidement redescendue. Une centaine d’élèves se sont rapprochés des voies du tramway du côté de l’arrêt Landreau. Ils font face aux CRS postés sur le carrefour pour protéger les voies ferrées. Les forces de l’ordre tentent de repousser les élèves. À 10 h, la situation reste figée.

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Evry (Essonne) : Pétards contre lacrymos

Le Parisien / jeudi 13 décembre 2018

[…] Situation tendue, ce jeudi matin, devant le lycée Parc-des-Loges à Evry. « Des manifestants, qui ne sont pas forcément de l’établissement, ont jeté des pétards devant et dans le lycée, témoignent quatre élèves. Les policiers sont intervenus et ont aspergé tout le monde de gaz lacrymo. » Police municipale et police nationale sont sur place. En fin de matinée, des cris s’élèvent dans le groupe des jeunes. Sous leurs yeux, un élève interpellé est conduit dans un véhicule de police. Au total, une dizaine de voitures de police et deux motos ont été mobilisées. Une unité cynophile était également présente. Une partie des élèves reste confinée dans l’établissement.

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Nîmes : Blocages et interpellations

e-metropolitain / jeudi 13 décembre 2018

Des lycéens ont poursuivi ce jeudi 13 décembre au matin, un blocage d’établissements.
Au lycée Daudet, c’est dans la rue derrière le lycée que des élèves ont bloqué l’accès, en allumant un feu au milieu de l’artère. Des incidents ont eu lieu devant le lycée Camus, où selon la police, quatre jeunes auraient été interpellés suite à des dégradations. « Rassemblés derrière le lycée Daudet, 200 à 300 lycéens. Ils ont allumé un feu au milieu de la rue, jetant divers objets, poubelles, pétards. […] »

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Oise : Pas de manifs, mais blocages et caillassages des flics

Le Parisien / jeudi 13 décembre 2018

[…] Du côté de Compiègne, quelques échauffourées ont eu lieu en début de matinée, entre 8 et 9 h20, devant le lycée Mireille-Grenet. « Quelques pétards, feux de poubelles et ils ont bloqué la circulation », indique un témoin sur place. Deux personnes ont été interpellées pour port d’arme et violences sur des policiers. Les forces de l’ordre ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les perturbateurs.
A Crépy-en-Valois, ce sont deux jeunes qui ont été interpellés au cours d’une manifestation qui rassemblait une vingtaine de personnes. A Noyon en revanche, « le début de journée s’est déroulé dans de bonnes conditions », indique un gendarme.
Des incendies de poubelles ou de détritus ont été allumés à proximité du lycée Jean-Baptiste-Corot, à Beauvais, et devant le lycée Malraux, à Montataire, obligeant la Stac, gestionnaire des bus urbains, à dévier la circulation de ses véhicules.
Des tentatives de construction de barricades, notamment avec des poubelles, ont également été enrayées à proximité du lycée Lavoisier, dans le quartier de la Nacre, à Méru. Les gendarmes ont procédé à l’interpellation de deux jeunes mis en cause dans des faits de dégradation et de violence commis lors des manifestations de lundi.
Aux abords du lycée Jules-Uhry, à Creil, la situation s’est tendue en milieu de matinée. S’il n’y a pas eu de débordements semblables à ceux de lundi, la police a dû intervenir aux alentours de la pause de 10 heures afin de disperser quelques manifestants à l’aide de gaz lacrymogène. […] Un jeune a été interpellé suite à un jet de bouteille sur les policiers. […]

A Compiègne

A Compiègne

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