Ni loi, ni travail : La mobilisation augmente, la répression aussi (avec l’aide des syndicats)

Le Parisien / jeudi 31 mars 2016

Les syndicats organisateurs promettaient une mobilisation d’ampleur. Le gouvernement a affronté ce jeudi l’épreuve de la rue contre la très controversée loi Travail jugée «toxique» pour les salariés. Les manifestations ont réuni 1,2 million de personnes dans toute la France, dans 250 villes selon la CGT et FO. La police, elle, a estimé à un peu moins de 400 000 le nombre de participants.
Dès la fin de matinée, des dérapages ont déjà eu lieu en marge des cortèges, conduisant à une centaine d’interpellations et des policiers blessés. [selon l’AFP, 77 personnes ont été interpellées, et 33 personnes blessées, dont 31 flics; NdAtt.]
Le 9 mars dernier, lors de la précédente mobilisation, plus de 200 000 personnes avaient défilé dans l’Hexagone (450 000 selon les organisateurs). Les sept syndicats menacent d’en organiser d’autres les 5 et 9 avril, afin de peser sur le débat parlementaire, qui commencera le 3 mai dans l’hémicycle.31 3 2016 nombre manifestatnts

NdAtt. : La CGT et les autres syndicats veulent bien balader des masses dociles, mais aiment moins celles et ceux qui expriment lors des manifestations leur dégoût de ce monde. Dejà le 24 mars dernier, le SO de la CGT a tabassé et donné aux flics deux manifestants. Voilà donc que pour nos bureaucrates, lors de l’organisation de la manif du 31 mars, la préoccupation principale est de mettre en place un « SO renforcé » pour contenir les « jeunes », comme on peut le lire dans le Relevé de décisions de l’intersyndicale interpro Ile-de-France du 25 mars 2016. Rien d’étonnant : les syndicats sont des garants de la paix sociale.

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