Prison de Rancagua (Chili) : Quelques mots du prisonnier anti-autoritaire Juan Flores Riquelme

Publicacion Refractario / mardi 4 janvier 2022

« Nous nous rapprochons de ceux/celles qui décident et embrassent l’attaque sans compromis, en donnant de la continuité aux siècles d’action noire. Nous avons hérité la haine de celles/ceux qui sont mort.e.s leurs pistolets à la main, qui sont tombé.e.s en lançant des bombes. »*

Une nouvelle approche à l’irréductibilité et à l’insubordination.
Un nouveau clin d’œil aux cellules et aux individualités en conflit permanent contre l’ordre établi.
Et à tou.te.s celles/ceux qui se reconnaissent en tant qu’ennemi.e.s irréconciliables du pouvoir !!!

Chaque action contre le pouvoir est magnifiquement proche ; les coups portés à ses structures, ses sbires et ses collaborateurs nous font revenir encore et encore à nos décisions, en les réaffirmant toujours ; nous continuons à parier sur la libération totale et l’action autonome, qui brisent la normalité asphyxiante de cette société civilisée, à l’intérieur et à l’extérieur des murs. Des conspirations et des attaques pleines de courage, de vengeance et de solidarité. Ces jours-ci, les sbires qui nous tiennent en otage sont venus jusqu’ici en sachant qu’il ne leur sera pas possible de marcher complètement tranquilles, même pas à l’intérieur de leurs prisons ; par ces actes, on nous a donné un peu plus d’oxygène dans ce moment difficile, un sourire complice. L’approfondissement du conflit reste pleinement valable dans nos vies : impatient.e.s d’attaquer le pouvoir, nous continuons à défendre courageusement la possibilité de s’épanouir sans obéir, même à l’intérieur de leurs prisons.

L’avancée effrénée et inattendue sur le chemin de la guerre sociale est le résultat d’une vie de révolte, loin des hésitations et des perspectives immatures…
En embrassant notre décision de lutter et d’attaquer le pouvoir, même si le prix à payer est élevé, nous parions sur une véritable confrontation avec le système capitaliste et nous assumons avec cohérence toutes les conséquences de cette guerre.

« Celles/ceux qui décident de se révolter face à la misère imposée dès la naissance ne connaissent que deux destinées : la prison et la mort ; nous susurrons une troisième option : L’ATTAQUE.
»*

Je réponds à l’appel de nos frères/sœurs, celles/ceux que je reconnais comme des compas d’idées et de pratiques, de vie et de mort ; je pousse mon hululement, qui va se joindre au vôtre, nous appartenons à la même meute, nous partageons notre manière de comprendre et d’affronter le monde du pouvoir.

Donnons vie à quelque chose, quelque chose de fort qui enflamme et détruise tout ce qui est au service du pouvoir et de sa bourgeoisie… quelque chose qui venge et qui secoue, avec toute notre rage, le visage de la domination, quelque chose qui donne de la continuité ; et que le rugissement du chaos détruise les tympans de tous les puissants !!!

Juan Alexis Flores Riquelme
prisonnier anti-autoritaire

 

Note d’Attaque :
* citation de la revendication de cette attaque.

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