Santiago du Chili : Attaque explosive contre la Direction Nationale de l’Administration pénitentiaire

Indymedia Lille / jeudi 30 décembre 2021

27 décembre 2021 : Attaque explosive contre la Direction Nationale de l’Administration pénitentiaire + Revendication de « La Negra Venganza » [Vengeance Noire]

Au petit matin du lundi 27 décembre 2021 une forte détonation secoue le centre de la capitale. Un engin explosif explose contre une grande fenêtre de la Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire située dans la rue Rosas à la hauteur de Teatinos.
Des agents du GOPE [Groupe d’opérations de police spéciales] arrivent rapidement sur place, de même que du Parquet du Sud, saisi de ce type de délits, les agents de l’OS-9 [service spécialisé de lutte contre la criminalité] et du Labocar [police scientifique des carabiniers] sont en charge des investigations. Selon la presse, c’est le même Parquet qui a indiqué l’interdiction d’informer et de donner plus d’éléments. Aucun tract n’aurait été trouvé sur les lieux. L’action a été revendiquée par e-mail par “La Negra Venganza” [la Vengeance Noire].
[introduction de Noticias de la Guerra Social]


Campagne d’attaques et de vengeance contre les bourreaux. Acte II
Attaque explosive contre la direction nationale de l’administration pénitentiaire du Chili.

« de manière extrêmement autocritique, les actions de solidarité généralement entreprises sont réactives. Il n’y a pas d’actions qui seraient bien plutôt offensives… Nous savons tous où sont ces types, ils se trimballent avec leurs uniformes passant soudain par là, et ils le font en toute impunité. Et nous savons qu’à l’intérieur ils harcèlent nos frères et sœurs, qu’ils leur font du mal, qu’ils les humilient… » Mauricio Morales

À un an de notre première action, en tant que groupe, et après beaucoup d’étude, de tensions, de propositions et de réflexions, nous revenons, nous continuons la campagne initiée il y a quelque temps.

À l’aube du 27 décembre 2021, quelques minutes avant que le réveil marque 3h du matin (l’horaire et le jour sont toujours proposés afin que l’attaque dans sa totalité atteigne nos objectifs-ennemis), nous nous sommes allé à la direction nationale de l’administration pénitentiaire du chili, située dans la rue Rosas, dans le centre de Santiago.

Nous avons utilisé une charge dirigée, de sorte à ce que l’explosion pénètre dans ce nid de tortionnaires. Cette fois, nous avons utilisé 400 grammes d’explosif industriel, plus un ½ kilo de ANFO [mélange hautement explosif composé de nitrate d’ammonium et de gazole -le gazole pouvant y être remplacé par du kérosène, de l’essence ou de la mélasse]. (à l’intérieur de l’engin nous avons ajouté des munitions de gros calibre et aussi de 9mm.) Tout cela activé par un système mécanique. Nous ne voulons pas échouer, ni subir des imprévus !!!

Si tout fonctionne comme nous l’avons planifié, ces munitions chargées de rage envers les bourreaux, pleines d’amour et de solidarité pour nos frères et sœurs en prison feront quelques blessés et pourquoi pas dire quelque mort.
Nous tenons compte du fait que nos ennemis sont disposés et préparés pour nous repousser, désireux de s’emparer de nous. Quant à nous, nous répondons : PLUS JAMAIS DÉSARMÉ-E-S ! Munis de gilets pare-balles et armés, nous sommes maîtres de notre destin.

Revenons dans le temps.

Lorsque nous nous sommes posé la nécessité urgente de rendre coup pour coup, d’intensifier nos actions contre les bourreaux, ce groupe select de sbires au service de l’état ne pouvait pas rester en dehors. La prison en tant qu’institution a toujours été le bastion où l’état-capital cherche à réduire à leur expression la plus minime les exploité-e-s et ses ennemi-e-s déclaré-e-s. Celles et ceux qui décident de se révolter face à la misère imposée dès la naissance ne connaissent que deux destinées : la prison et la mort, pour notre part nous ajouterons une troisième option, L’ATTAQUE.
Cette institution à l’histoire teintée de sang, de vexations, de tortures, de mafias et de lucre sera toujours un objectif clair pour tout type d’attaque. Comme le crient les murs, « 81 raisons pour tuer un maton ».
Notre attaque vise à briser leur voile de tranquillité et d’impunité et nous ne prendrons pas de repos…

Nous rappelons avec cette action les 81 prisonniers assassinés dans l’incendie de la prison de san miguel où, avec l’aval du gouvernement en place, la matonnerie a permis que 81 prisonniers meurent calcinés. Comme une machine de chair humaine se dressent les murs de ce lieu qui continue à enfermer et à torturer.

Nous avons à cet instant en mémoire la vie indomptée de Kevin Garrido, mort à l’intérieur d’une prison en octobre 2018.

Señor Álvaro Andrés Millanao Valenzuela, geôlier en chef de la prison sous concession la Gonzalina, à Rancagua, nous avons appris les harcèlements contre nos frères et sœurs actuellement séquestré-e-s dans les geôles dont vous, Sr. Millanao, avez la charge.
Nous serons Clair-e-s :
Si les compagnons Anarchistes : Joaquin Garcia, Juan Flores, Ignacio et Luis Avaca se font à nouveau frapper, harceler ou humilier.
S’il arrive quelque chose à la santé et à la vie du compagnon Anarchiste Francisco Solar, à qui on rend constamment difficile l’accès au traitement médical dont il a besoin. Notre réponse sera immédiate et peut-être démesurée.
Il en va de même pour la compagnonne Anarchiste Monica Caballero, les prisonniers subversifs Juan Aliste, Marcelo Villaroel et Pablo Bahamondez. Nous rendrons coup pour coup, que le slogan « aucun-e compagnon-ne en prison n’est seul-e » prenne vie.
Aujourd’hui plus que jamais, chaque maton, policier, militaire, est un objectif. Nous sommes après certains d’entre vous. 
Tout-e mort-e en prison est de la responsabilité directe de l’état.

Que les prisons volent en éclats, solidarité active avec les prisonnier-e-s. Liberté pour tou-te-s les prisonnier-e-s politiques, mapuches, subversifs/ves et anarchistes.
Lorsque ceux qui torturent nos frères et sœurs en prison auront peur en rentrant chez eux, nous serons en bonne voie.

NOUS NOUS OUVRONS, POUR L’EXPANSION DE L’ACTION VIOLENTE ET LA CONSOLIDATION DE LA GUÉRILLA URBAINE.

« Nous ne sommes pas en position de dire si une personne est ou pas de la brigade. Tout ce que nous disons c’est que la brigade est partout … Que s’associent dix hommes et dix femmes d’accord sur l’éclair de la violence au lieu de la lente agonie de la survie ; à partir de ce moment, le désespoir prend fin et les tactiques commencent. La brigade est en colère ! »Angry Brigade.

Comme nous l’annoncions il y a un an dans notre 1er communiqué, nous voyons la nécessité urgente de générer des liens fraternels de collaboration et des dialogues qui contribuent au renforcement de l’action violente parmi les divers groupes qui ont décidé de passer à l’offensive.
Durant tout ce temps où nous nous sommes posé des questions, où nous avons fait des projets et planifié, nous avons rencontré quelques obstacles. Par exemple : Comment créer une infrastructure autonome ? Et notre solution/réponse à cette interrogation est l’illégalité et l’informalité. Tous nos moyens sont obtenus à travers des actions délictuelles-illégales. Pour ce qui précède, la proposition est plus claire aujourd’hui qu’hier : « étendre l’offensive » au niveau géographique, aller au-delà des frontières et aiguiser les attaques. Cela ne sera clairement pas aussi facile que cela se lit puisque les coûts peuvent être (sont) beaucoup plus élevés.
Nous dépasserons les barrières de l’ego et de ce qui est propre au « militant exceptionnel », nous voulons voir brûler cette réalité. Que ses souteneurs vivent l’agonie (pour une fois dans leur vie). Qu’ils sentent la peur, comme les exploité-e-s l’éprouvent en perdant le peu, parfois rien, qu’ils et elles ont. Nous étendons l’invitation à toutes celles et ceux qui croient à l’action, à la violence, à l’attaque. Sans dirigeants, sans coupoles, ni partis. Nous sommes Anarchistes et nous allons débusquer les puissants.

À partir d’aujourd’hui nous disons : Tout groupe, individu-e, dans n’importe quel territoire, qui veut utiliser la « VENGEANCE NOIRE », en a pleinement le droit. L’action vengeresse n’a pas de propriété, au contraire, nous cherchons à ce qu’elle se dissémine comme la pire peste noire.
Le détail de l’action et le type d’engin que nous avons utilisé a un objectif clair, apporter des connaissances à celles et ceux qui décident d’attaquer. Il est nécessaire de regrouper/unir les forces et les connaissances, de sociabiliser l’infrastructure et les méthodes. En donnant un sens de corps et ainsi d’accéder à de nouveaux chemins et possibilités de la guérilla urbaine. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons être capables de répondre et de recevoir les assauts du pouvoir, ce n’est qu’ainsi que nous pourrons dépasser les obstacles sur ce chemin d’offensive contre le pouvoir..
Saut qualitatif et intensité des actions.
Nous affrontons un moment où l’absence de visibilisation de l’action de la part de l’état et des médias est évidente. C’est pourquoi nous devons être capables de faire résonner nos attaques et actions. Que la peur et l’insécurité s’emparent de celles et ceux qui croient avoir nos vies sous contrôle.

En ces temps où la protestation « sociale » est l’unique son d’un présent apparemment sans mémoire, nous sommes critiques face à la perte de valeurs antagoniques et d’une éthique anarchiste/ révolutionnaire. NOUS NE CONSIDÉRONS PAS COMME DES COMPAGNON-NE-S celles et ceux qui croient et valident la voie électorale comme une alternative résignée face à la misère et au contrôle. Nous abhorrons celles et ceux qui, comme une méthode de subsistance, ne cessent de brandir la bannière accablante et pénible du montage. Nous regardons avec méfiance celles et ceux qui optent pour le moindre mal allant jusqu’à faire campagne pour un candidat qui a signé des pactes et des accords pour la « paix ». Nous n’avons pas de candidats, nos chemins sont autonomes contre toute forme de pouvoir.

Aujourd’hui il est nécessaire que l’imagination déborde l’action, qu’à chaque pas nous nous approchions toujours plus d’un point de non retour. Les objectifs sont multiples. c’est ce pas ferme qui marque les distances entre le « social » massif et l’action illégale-informelle-anarchiste.

Fraternité spirituelle avec celles et ceux qui décident et embrassent l’attaque intransigeante en donnant de la continuité aux siècles [« siglos » ; NdAtt.] d’action noire. Nous avons hérité de la haine de celles et ceux qui sont mort-e-s en empoignant leurs pistolets, qui sont tombé-e-s en lançant des bombes.

Un salut complice et fraternel aux frères et sœurs en : Bolivie, Argentine, Italie et n’importe où sur le globe. Que l’action informelle se déchaîne contre le pouvoir et ses appareils.

Nous nous unissons aux actions sur le territoire appelé chili de la part de : Fraccion Autonomica Cristian Valdebenito, Celulas Revolucionarias Nicolas Neira, Celula Anticapitalista Simon Radowitzky. Que tremblent les puissants !

Rien n’est fini …

Pour l’expansion de l’action Anarchiste / Révolutionnaire.
La consolidation de la guérilla urbaine est imminente. La Vengeance noire s’ouvre et se répand.
En mémoire de Sebastian Oversluij. Avec punky Mauri, Claudia Lopez, Jhony Cariqueo et Santiago Maldonado, nous restons sur le pied de guerre.

Vengeance Noire -Décembre 2021

https://noticiasdelaguerrasocial.wordpress.com/2021/12/27/ataque-explosivo-contra-la-direccion-nacional-de-gendarmeria-revindicacion-de-la-negra-venganza/

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