Des mauvais moments pour les bleus (mi-juin 2021)

Calais (Pas-de-Calais) : La rage contre les frontières et leurs shérifs

France Bleu / mardi 2 juin 2021

« C’est la première fois depuis la fin de la Jungle qu’on atteint un tel niveau de violence » selon la préfecture du Pas-de-Calais. Du côté du syndicat Alliance Police Nationale, on constate la même chose. Sept CRS ont été blessés dans la nuit de mardi à mercredi 2 juin à Calais, lors de violents affrontements avec un groupe de migrants. 

Les escarmouches ont duré toute la nuit, de 3H à 8H du matin rapporte la Préfecture. A l’origine des tensions : une cinquantaine de migrants ont tenté de s’introduire dans la zone du port. Ils ont été repoussés, ce qui a mis le feu aux poudres. Ils sont revenus, plus nombreux. Les autorités ont compté au plus fort des tensions une centaine de personnes dans ce groupe. Pour Manuel Vanoeteghem, CRS calaisien du syndicat Alliance Police Nationale, ils étaient 300.

« On a eu 32 collègues contusionnés, sept ont dû aller à l’hôpital pour réaliser des examens complémentaires. Au moins un s’est vu prescrire 14 jours d’ITT » s’effare-t-il. Il décrit des exilés « prêts à en découdre », armés de « barres de fer », jetant pavés, boites de conserves pleines et vides sur les forces de l’ordre.

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Paris : Quand les flics viennent gâcher la fête…

France Info / dimanche 13 juin 2021

Rebelotte. La police est intervenue, samedi 12 juin au soir, plus d’une heure avant le couvre-feu, pour disperser des centaines de jeunes fêtards agglutinés pour la deuxième soirée consécutive sur l’esplanade des Invalides, à Paris. Les forces de l’ordre, intervenues pour « non-respect des règles sanitaires », ont été la « cible de jets de projectiles », a indiqué la préfecture de police sur Twitter. La préfecture de police a annoncé, sur Twitter, que trois personnes avaient été interpellées, à 23 heures.

A l’heure du début du couvre-feu, seules restaient sur place de petites grappes de jeunes qui repartaient progressivement alors que l’esplanade était entourée de camions de police. Violette, 16 ans, a raconté à l’AFP être venue des Hauts-de-Seine avec ses amis, pour une nouvelle soirée Projet X (du nom d’un film américain de 2012 centré sur une fête de jeunes qui tourne mal) à laquelle participaient, selon elle, plus de 1 000 jeunes. « Je suis venue parce que l’année dernière c’était vraiment pas mal, ça remplace les festivals. Mais (…) ce [samedi] soir, ça a vraiment tourné court », déplorait-elle.

Vendredi soir, entre 1 500 et 2 000 jeunes s’étaient déjà rassemblés sur l’immense pelouse des Invalides, après l’annonce sur les réseaux d’une soirée Projet X. Les policiers étaient intervenus vers 23 heures et avaient déjà été la cible de projectiles, selon une source policière. Il n’y avait eu vendredi soir ni interpellations ni blessés.

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Sens (Yonne) :  Magasins et voitures pris pour cible

France Bleu / dimanche 6 juin 2021

Vitrines cassées, poubelles et voitures brûlées… c’est la scène découverte par les habitants et les commerçants du quartier des Chaillots à Sens ce dimanche 6 juin, après une nouvelle nuit de violences urbaines. Déjà en mars dernier, le quartier avait été le théâtre de saccages. Cette fois-ci, ce sont trois magasins – un salon de coiffure (déjà visé en mars), une station-service et un magasin d’antennes et télésurveillance -, des poubelles et cinq voitures qui ont été pris pour cible par une trentaine de jeunes, avec notamment des tirs de mortiers, entre minuit et 3 heures. Il n’y a pas eu de blessé.
« Tout est cassé à l’intérieur, les vitrines, les ordinateurs, même le garage a été visé », raconte la gérante de la station-service, dépitée. C’est la première fois qu’elle fait face à une telle violence. Les jeunes sont même allés jusqu’à scier un poteau de caméra de vidéo-surveillance. Elle avait justement remplacée et placée en hauteur après les violences d’il y a trois mois.
Arrivées sur place, les forces de l’ordre ont été accueillies par des jets de pierres.
« Tout est prémédité, des cailloux, une scie, tout ça ne se ramasse pas sur la route », estime Jean Pierre Crost, adjoint à la sécurité à la mairie de Sens. La sous-préfecture évoque même un guet-apens. Comme en mars dernier, la préfecture annonce des renforts de police dès ce dimanche soir et dans la semaine. Mais du côté de la mairie, on espère surtout des renforts à plus long terme. De son côté, le syndicat de police Alliance déplore de nouveau dans un communiqué un manque d’effectifs.
Pour l’heure, il n’y a eu aucune interpellation mais une enquête a été ouverte par le parquet d’Auxerre et a été confiée à la police de Sens.

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Vaulx-en-Velin (Métropole de Lyon) : Ils attirent les flics dans un piège

Lyon Mag / dimanche 13 juin 2021

Aux alentours de minuit ce vendredi à Vaulx-en-Velin, plusieurs personnes ont incendié des poubelles ainsi que des véhicules dans le quartier de La Soie-La Balme. Lorsque les policiers sont arrivés sur place, ils ont été visés par des projectiles, notamment par des mortiers d’artifice, comme on peut le voir sur une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux. […]

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Lyon : Voir les choses en grand

Lyonmag / vendredi 30 avril 2021

Ce jeudi soir, un homme âgé de 25 ans a été interpellé peu après 18h sur les berges de Saône, au niveau du quai Saint-Vincent dans le 1er arrondissement de Lyon.
Selon nos informations, l’individu a été appréhendé par deux policiers municipaux à moto alors qu’il était en train de réaliser un immense tag sur les murs des bords de la rivière. Son message, d’après des témoins, était sans équivoque : « ACAB », pour “All cops are bastard » ou en français « tous les policiers sont des bâtards » (sic).
L’individu a été ramené au commissariat du 1er arrondissement et placé en garde à vue. Une enquête a été ouverte pour dégradation et outrage.

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Saint-Vaast-la-Hougue (Manche) : Vague de tags anti-police

Ouest-France / mercredi 16 juin 2021

Surprise, lundi matin, pour quelques riverains de la gendarmerie et alentour quand ils ont découvert des tags sur les murs et portes extérieurs de leurs habitations. Des slogans insultants et menaçants plus ou moins bien orthographiés vis-à-vis des forces de l’ordre. « C’est inadmissible d’écrire de telles médiocrités. Il n’y a plus aucun respect des institutions ; il va falloir remettre de l’ordre dans tout cela », déclare un groupe d’habitants. Pour Gilbert Doucet, maire, bien qu’aucuns bâtiments communaux n’aient eu à subir les méfaits des tagueurs, ces tags sont inacceptables. « C’est du vandalisme. C’est nettement orienté contre la gendarmerie. Il y a entre six à sept maisons de particuliers concernées ainsi que le mur de la gendarmerie », insiste le maire. Lundi, la gendarmerie enregistrait les plaintes des propriétaires. Une enquête est en cours pour retrouver le ou les tagueurs nocturnes.

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Contre les yeux de la police

Les Hautes-Rivières (Ardennes) : Les lampadaires-caméras sciés

L’Ardennais / dimanche 6 juin 2021

Dans la nuit de samedi à dimanche, deux lampadaires supports de caméras ont été sciés à Newet. C’est le troisième acte de vandalisme depuis mai. [article payant ; NdAtt.]

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Charleville-Mézières : Quatre caméras abattues, le maire dans tous ses états

France Info / lundi 31 mai 2021

Quelques heures après les actes de vandalisme à Charleville-Mézières, l’enquête avance. Des caméras de vidéosurveillance ont été vandalisées et des poubelles incendiées dans le quartier Manchester. Les policiers ont interpellé cinq personnes à Ronde Couture pour des dégradations de caméras, là encore lundi. Elles ont été placées en garde à vue. Comme espéré par le maire, le préfet des Ardennes a demandé le renfort de CRS et de patrouilles mobiles.

Le quartier de Manchester à Charleville-Mézières a connu dimanche 30 mai dans l’après-midi un épisode de violence. Plusieurs caméras de vidéosurveillance ont été découpées par une bande de jeunes cagoulés. Les poteaux avec des caméras de surveillance ont été sciés, et des poubelles brûlées au rond-point de la route de Warcq. Un épisode violent qui amène la mairie à réagir, en augmentant dès ce lundi la présence policière. Des feux de poubelles ont également été signalés, laissant des traces sur le bitume.

Contacté, lundi 31 mai le maire (LR) Boris Ravignon, de Charleville-Mézières fulmine contre ces actes. « Cela n’a rien de classique, c’est un scandale. Des équipes cagoulées ont découpé quatre dispositifs en plein jour avec des disqueuses, de manière successive, des caméras principales du quartier. Il s’agit d’un défi lancé à la loi républicaine. Le message c’est : on ne veut plus que vous sachiez ce qui se passe. C’est inacceptable, on va s’organiser et essayer de regagner ce terrain et affirmer la loi ». […]

Ils s’en tirent bien, même s’ils se balancent les uns les autres

extraits de France Info / mercredi 2 juin 2021

Le quartier de Manchester à Charleville-Mézières a connu dimanche 30 mai et lundi 31 mai deux épisodes de violence. Plusieurs caméras de vidéosurveillance ont été découpées par une bande de jeunes dissumulés derrière leur capuche. Les poteaux sur lesquels étaient installées les caméras ont été sciés à l’aide d’une disqueuse, et des poubelles ont été brûlées, rue des Mésanges et du 11 novembre.

Cinq individus avaient été interpellés, mais seuls, trois d’entre-eux étaient convoqués devant la justice ce mercredi après-midi en comparution immédiate pour « des dégradations aggravées » par deux circonstances. Un 4ème auteur a été arrêté. Il est mineur et a été présenté à ce titre au juge des enfants. Des mesures éducatives devraient être prononcées à son encontre. Un cinquième individu, interpellé lundi à 14 heures en même temps que les autres, a été mis hors de cause.

[…] Selon le procureur, leur action était préparée. Ils avaient prévu des tenues de rechange, ils ont laissé leur véhicule et leurs effets personnels de côté pour ne pas être identifiables et pour faciliter leur fuite. Ils portaient des casquettes et des capuches pour ne pas être reconnus. Ils n’avaient sur eux, ni carte identité, ni téléphone, ni sacoche pour ne pas être identifié lors de la commission des faits. Leur voiture étaient garée plus loin avec à bord leurs effets personnels mais aussi des tenues de rechange. 

[…] Finalement, le tribunal a déclaré les trois jeunes prévenus coupables de l’ensemble des infractions qui leur étaient reprochées, à savoir les dégradations aggravées et la participation à une association de malfaiteurs. En conséquence, ils ont été condamnés à 210 heures de travail d’intérêt général à effectuer en 18 mois, ce qu’avait requis le procureur. Si ce TIG n’est pas effectué, ils écoperont de 6 mois d’emprisonnement. […]

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