Athènes (Grèce) : Revendication d’une attaque incendiaire contre Hertz

Kontrapolis / lundi 14 décembre 2020

Pendant cette dernière année, même si beaucoup de choses ont changé, une reste toujours inchangée : la bénédiction de Chryssohoïdis (ministre de la Protection du citoyen) et de Koulis (surnom donné au Premier ministre) à toutes les saletés des flics. Néa Dimokratía a déclaré que les policiers seront en première ligne pour mettre en œuvre leur politique. On dirait que le gouvernement leur a remis le contrôle total de la gestion des villes.

Le nouveau cadre normal ce sont des unités de bleues, les contrôles, les amendes, les brimades et les coups. C’est la situation que nous vivons chaque jour. Le paradoxe est que presque tout le monde considère cela comme normal. La répression croissante, surtout de ces jours, nous met encore plus en colère. Quand nous voyons comment les flics se comportent, nous nous souvenons encore plus intensément que, il y a 12 ans, les mêmes ordures, avec la même responsabilité d’État, ont assassiné un jeune compagnon à nous.

Si nous sommes spontanément en colère à cause du comportement des flics, ils ne sont pas les seuls responsables. La responsabilité repose également sur les épaules de tous ceux qui soutiennent et facilitent cette honte qu’ils appellent travail. Depuis quelques mois, Hertz travaille avec la police grecque, en lui fournissant des véhicules. Des véhicules avec lesquels les flics peuvent contrôler plus d’endroits et parcourir plus facilement les villes, afin d’intimider et d’arrêter plus rapidement ceux/celles qu’ils n’aiment pas.

A la suite de ces réflexions, le matin du 6 décembre, jour du meurtre d’Alexandros Grigoropoulos par le flic Korkoneas et son complice Saraliotis, nous avons mis le feu à un véhicule de Hertz, sur l’avenue Syggrou.

Un petit hommage à la mémoire d’Alexandros et de tou.te.s nos compas mort.e.s. Une réponse minimale à l’existence des flics et de l’État. Un petit souffle de liberté, dans l’étau suffocant de la métropole.

CONTRE TOUTE FORME DE RÉPRESSION – NE NOUS HABITUONS PAS À LA RÉPRESSION

Nuits de décembre

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