Limoges : Enedis reçoit de la visite – Une vingtaine de véhicules part en fumée [Mise-à-jour]

Le Populaire du Centre / Mardi 24 octobre 2017

Une nouvelle entreprise a été ciblée par un incendie volontaire. Ce mardi dans la nuit, Enédis a été touchée.
L’alerte a été donnée par un voisin, au beau milieu de la nuit. Vers 1 heure du matin, l’entreprise Enedis, basée avenue de l’avenue la Révolution, à Limoges, a été victime d’un incendie. Le caractère intentionnel du sinistre ne fait aucun doute.
En début d’après-midi un mail de revendication a même été envoyé à notre rédaction Le Populaire du centre.  » Devant l’inertie des pouvoirs publiques, nous, DECCLIN, groupe d’éluEs opposéEs aux compteurs linky, avons décidé de passer à l’action (la nuit dernière, quelques véhicules cramés à Enedis, promoteur de ces compteurs) » (Sic).
Les auteurs présumés poursuivent : « inertie face à des problèmes majeurs: intoxication de la population, gaspillage, pollution par les ondes, augmentation des factures, sans compter les poses forcées de compteurs et les intimidations des sous traitants d’Enedis. Enfin, ces compteurs peuvent être à l’origine d’incendies qui pourraient bien se propager partout partout et entraver nos dévoués magouilleurs dans leurs juteux business. » (Sic)
Les dommage sont importants. Près d’un bâtiment technique, Vingt-et- un véhicules ont  été détruits ou endommagés par les flammes. Selon les représentants de l’entreprise, il s’agirait de fourgons, de véhicules utilitaires, et de voitures destinées à la revente. Le préjudice du sinistre n’a pas encore été estimé mais il pourrait s’élever à plusieurs dizaines de milliers d’euros. 
L’acte a été revendiqué. Les rideaux de fer d’un bâtiment annexe ont été tagués. On pouvait y lire « LINKY Dégage Déclin ». L’enquête a été confiée au SRPJ (Service Régional de Police Judiciaire) de Limoges. Une expertise de la police scientifique a été prévue sur place ce mardi matin.

En attendant les avancées de l’enquête, Enedis a réagi sur les réseaux sociaux et condamné cette attaque incendiaire. « Rien ne justifie de tels actes à l’encontre d’une entreprise de service public. Ces véhicules étaient utilisés entre autre pour le dépannage 24h/24h », indique le communiqué de presse. Par ailleurs, cette incendie a entraîné une réorganisation du service, mais aucun salarié ne s’est retrouvé au chômage technique.

Ce n’est pas la première fois cette année qu’Enedis est touchée de la sorte par un incendie volontaire. En mai dernier, à Grenoble, la société avait déjà vu 11 de ses véhicules détruits par les flammes. L’acte avait notamment été revendiqué sur la plateforme d’extra gauche Indymédia de Grenoble.
Cette similitude des faits n’est pas sans rappeler une autre affaire d’incendie volontaire. En septembre dernier, cinq véhicules de gendarmerie avaient été incendiés à la caserne Jourdan de Limoges. Dans la foulée, un autre incendie avait été perpétré dans une caserne de Grenoble et les actes avaient été revendiqués sur… Indymédia. L’existance d’une filière active entre ces deux villes semble se confirmer d’incendie en incendie.

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Les incendies volontaires se multiplient depuis 2013

2013. Déraillement de Fromental. Un militant antinucléaire revendique l’acte par mail auprès de notre journal.
2014. En avril, un incendie détruit une partie du musée de la mine à Bessines-surGartempe, financé par Areva.
2016. En janvier à Limoges, sept camions d’Eurovia sont incendiés par des zadistes. En septembre, Vinci et les carrières de Chambon, à Condat-sur-Vienne, sont touchées une première fois. Trois véhicules de chantier sont brûlés. En octobre, la voiture d’un colonel de gendarmerie est incendiée. L’acte est revendiqué sur la plateforme Indymedia.
2017. L’entreprise Vinci est de nouveau touchée en mai. Il s’agit cette fois d’une cabane de chantier, sur les carrières de Condat à Feytiat. Un mail est envoyé par des « citoyens responsables ». En septembre, cinq bus de la gendarmerie sont incendiés. L’action est revendiquée sur la Indymedia.

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Le Populaire du Centre / Jeudi 26 octobre 2017

À Limoges, Enedis ciblé par les opérations « coup de poing » de l’ultra-gauche

Vingt et un véhicules brûlés, l’attaque de mardi était une véritable opération coup-de-poing. Mais pour Enedis, l’affaire de Limoges n’est pas un cas isolé.

Les carcasses des voitures sont encore sur le parking. Chez Enedis, à Limoges, après l’incendie qui a détruit dans la nuit de lundi à mardi vingt et un véhicules de service, l’heure est à l’état des lieux. Mardi, les enquêteurs de la police scientifique et de la police judiciaire ont prélevé les indices sur les lieux, pendant une bonne partie de l’après-midi.

La note pourrait être salée. « Pour l’instant, nous n’avons pas encore pu établir un bilan chiffré. Parmi les voitures endommagées, il y en avait en fin de vie, mais également des neuves. Dans certains fourgons touchés, il y avait du matériel de pointe qui était stocké », détaille Gilles Fermadiras, adjoint au directeur d’Enedis à Limoges.

Cette attaque a beau être l’une des plus importantes perpétrée en Haute-Vienne depuis le déraillement de Fromental en 2013, ce n’est pas une première pour l’entreprise de service publique.

Depuis le début de l’année, les incidents se sont multipliés partout en France. La mouvance d’ultra-gauche est souvent pointée du doigt. En mai, une attaque avait détruit onze véhicules à Grenoble. À Crest, dans la Drôme, les locaux sont partis en fumée en juin. La région parisienne a également été touchée avec des voitures et des portails incendiés. Des incendies de pylônes électriques grossissent aussi cette liste d’attaques commises sur du matériel d’Enedis. Le montant du préjudice cette année pourrait s’élever à plus d’un million d’euros selon nos confrères du Parisien (avant les événements de Limoges).

Dans leurs revendications, ces activistes reprochent à Enedis l’installation de boîtiers Linky, qu’ils considèrent comme une intrusion dans la vie privée des usagers. Aucun auteur n’a pour le moment été interpellé.

En Corrèze, le Collectif Linky Gazpar et Cie pour la défense des usagers de Tulle et son agglo « ne cautionne en aucun cas les actes de violence commis à l’encontre de la société Enedis à Limoges ».

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