Perpignan et Nîmes : Évasions des centres de rétention

Perpignan : Les égouts et la solidarité

L’Indépendant / mardi 27 juillet 2017

Les faits remontent au 26 mars dernier. Ce jour-là, au centre de rétention administrative de Perpignan, quatre personnes de nationalité étrangère soulèvent une grille et, empruntant les conduits d’évacuation des eaux usées, arrivent à s’évader du lieu de rétention. A leur sortie un complice leur permet de quitter les lieux en voiture. Une fuite rendue possible grâce à la complicité de plusieurs retenus qui ont formé un mur humain dans la cour détournant ainsi la vigilance des gardiens et des caméras de vidéo-protection. Des faits qui ont valu aux complices quatre mois d’emprisonnement et cinq ans d’interdiction du sol français avec une mesure d’expulsion du territoire national.

Alors que trois des évadés ont gagné l’Espagne, un quatrième de 22 ans et de nationalité algérienne préfère rester en France. Sans papiers, il rejoint Nîmes où il travaille «au noir» sur plusieurs chantiers en toute illégalité. Dimanche 23 juillet, le jeune homme est interpellé dans la cité gardoise, dans le cadre d’une affaire de violences en réunion sans que sa culpabilité ne soit engagée dans cette histoire. Cependant, il donne une fausse identité aux policiers qui l’interrogent et essaye en vain de se faire passer pour un mineur.
Dès lors que son identité est établie, l’individu reconnaît les faits du 26 mars et il est incarcéré pour «soustraction en réunion à une mesure de surveillance», avant de passer ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Perpignan en comparution immédiate.
Pour le procureur de la République et bien que le jeune homme ne possédait pas de casier judiciaire, le délit pénal est caractérisé. «La République aurait pu lui donner une chance et des circuits de solidarité existent pour cela au centre de rétention. Il a décidé de quitter le circuit de la solidarité pour regagner, par les égouts, celui de la clandestinité».
Suivant les réquisitions du procureur, le tribunal l’a condamné à 6 mois d’emprisonnement, et donc à son maintien en détention, ainsi que 5 ans d’interdiction du territoire français en sachant qu’une mesure d’expulsion interviendra pendant sa détention.

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Nîmes : Évasions

Midi Libre / mercredi 2 août 2017

Plusieurs personnes se sont échappées du centre de rétention administratif de Nîmes le week-end dernier. Une enquête a été ouverte après l’évasion de plusieurs détenus du centre de rétention administratif de Nîmes le week-end dernier. Des identifications sont en cours pour déterminer les conditions exactes dans lesquelles ces incidents se sont déroulés. Pour l’heure, aucune information n’a filtré sur les circonstances exactes de ces évasions.

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