Le Faouët (Morbihan) : Marion du Faouët casserait des vitrines

FranceBleu / mardi 7 février 2017

Dans la nuit de lundi à mardi, une vingtaine de bâtiments a été taguée par une ou plusieurs personnes. A plusieurs endroits, on retrouve des allusions à la célèbre Marion du Faouët, et le mot « dispac’h », révolution en breton.

La petite commune de moins de 3000 habitants n’a pas vraiment l’habitude de se retrouver sous les feux des projecteurs. Elle est en revanche connue pour son héroïne, Marion du Faouët, bandit de grand chemin, qui, avec sa bande, volait aux riches pour donner aux pauvres.

Visiblement, cette figure historique, qui a vécue au XVIIIème siècle, a fait des émules. En se réveillant, ce mardi matin, les habitants ont eu la surprise de découvrir de nombreuses inscriptions sur une vingtaine de bâtiments : « Toujours là Marion », Marion, ni oubli, ni pardon », « Marion, on ne vous oublie pas, o sellout ouzoc’h emañ ar bobl » (le peuple vous regarde). Le mot « dispac’h », révolution en breton, et des signes anarchistes, ont aussi été tagués un peu partout dans la commune.

La vingtaine d’inscriptions s’étend dans tout le bourg, sur des bâtiments publics, des commerces, mais aussi des résidences de particuliers. Ce mardi après-midi, la mairie était à pied d’oeuvre pour tenter d’effacer les tags. Une entreprise spécialisée va être engagée pour le nettoyage, pour un coup de plusieurs milliers d’euros, selon le maire.

« C’est pitoyable, voire même lamentable, » se désole André le Corre, le maire du Faouët. « Il y a d’autres façons de s’exprimer : il y a les urnes, c’est fait pour ça, c’est la démocratie« .

Plusieurs tags font en effet référence aux élections à venir, mais le maire ne comprend pas le choix de sa commune pour cette action. « S’ils ont quelque chose à critiquer en ce qui concerne les politiques à très haut niveau, ou sur le monde de la finance, qu’ils s’adressent à ces personnes là, et ne viennent pas dégrader des biens dans des petites communes. » [eh, il y a pas de manifs, dans les petites communes, ‘faut bien trouver autre chose, non? NdAtt. -;)]

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Ouest France / mardi 7 février 2017

Mairie, banques, assureurs ou encore la Poste : les murs de plusieurs bâtiments de la commune ont été tagués dans la nuit de lundi à mardi. Le nom « Marion du Faouët » apparaît à plusieurs reprises. Le maire André Le Corre condamne ces dégradations.

« Marion ni oubli ni pardon », « Marion ne vous oublie pas », « Marion ne vous épargne pas ».

Voilà les messages qu’ont pu découvrir les habitants du Faouët ce mardi matin.

Dans la nuit de lundi à mardi, plusieurs bâtiments publics et privés se sont retrouvés avec un tag sur leurs devantures.

Les banques et assurances ont été particulièrement visées. La mairie, l’école de musique et la Poste ont eux aussi été prises pour cible par le (ou les) auteur(s) des tags.

Le maire de la commune André Le Corre condamne ces dégradations. D’après l’élu, ces messages sont liés à l’actualité. « C’est une sorte de révolte face à un système politique et économique en place. »

Pour mieux comprendre ces tags, il faut se référer à l’histoire de la ville. Marion Ar Faouët, désigne le chef d’une troupe de brigands qui a sévi dans la région au XVIIIe siècle.

« C’était notre Robin des bois à nous, éclaire André Le Corre. Le ou les responsables ont voulu faire un lien entre l’histoire et l’actualité. Mais il y a d’autres façons de s’exprimer. »

« Là, ils ont sali les habitants de la commune qui n’y sont pour rien. Ces dégâts vont être payés avec l’argent public. »

Le maire a porté plainte. Les services techniques de la commune devraient intervenir dans les heures qui viennent.

La gendarmerie, elle, a ouvert une enquête.

   

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