Gretz-Armainvilliers (Seine-et-Marne) : Le flic cowboy perd des côtes

Le Parisien / jeudi 16 juillet 2015

Au milieu de la nuit, un habitant est dérangé par un groupe de personnes à qui il reproche de faire trop de bruit. L’homme, âgé d’une quarantaine d’années, sort de son domicile pour se plaindre auprès des fauteurs de troubles mais, très vite, le ton monte. Il saisit alors son arme de service et précise qu’il est policier. L’homme travaille en l’occurrence à la Brigade des chemins de fer (BCF) au sein du Service national de la police ferroviaire (SNPF), qui dépend de la Police aux frontières (PAF). Il vit dans un quartier de Gretz-Armainvilliers où sont logés de nombreux fonctionnaires de police, près de la N 4. Furieux, les agresseurs passent alors à tabac leur victime. Ils lui fracturent notamment plusieurs côtes. Le fonctionnaire a été sérieusement blessé et a été transporté à l’hôpital. Ses collègues du commissariat de Pontault-Combault ont été chargés de l’enquête. L’affaire est jugée « sensible ». Aucune interpellation n’avait encore eu lieu ce jeudi après-midi mais les enquêteurs travaillent avec ardeur sur le dossier.

Récemment, plusieurs policiers de la région parisienne ont été passés à tabac par des malfaiteurs. Le 13 juin, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), un brigadier-chef de 35 ans de la brigade anti-criminalité (Bac) de nuit avait été roué de coups par plusieurs personnes alors qu’il était posté dehors pour guetter un scooter tandis que ses deux collègues tournaient en voiture pour retrouver le deux-roues. Un homme de 24 ans qui avait filmé la scène, a été arrêté et écroué. Le fonctionnaire gisait inconscient, le visage tuméfié, souffrant de multiples fractures.

Le 23 juin dernier, un homme de 21 ans de Seine-Saint-Denis était jugé devant la cour d’assises pour avoir tenté de tuer un policier venu porter secours à un passager du RER en gare du Nord qui se faisait racketter par une bande de voleurs. L’homme avait réussi à dérober l’arme de service du policier en civil et n’avait pas hésité à lui tirer dessus. La balle avait miraculeusement évité une partie vitale du policier, le blessant uniquement à la hanche.

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