Rome (Italie) : Pour une solidarité révolutionnaire internationale

Fuori dalla riserva / mercredi 11 mai 2022

« …je pense que le nouveau pourra venir seulement de leur collision (du terrorisme anarchiste et de l’anarchie créatrice), parce que la vie est contraste : rationnel et irrationnel, haine et amour, tout sauf le mortel, statique « équilibre ». L’harmonie est fille du « déséquilibre », du chaos. »*

Eh bien, ce qui planait depuis un bon moment s’est enfin manifesté : le 5 mai, le compagnon anarchiste Alfredo Cospito, déjà détenu dans la section AS2 [Haute Sécurité 2 ; NdAtt.] de la prison de Terni, a reçu la notification de l’application à son encontre du 41 bis.
Ce régime de détention, demandé par les juges et approuvé par le ministère de la Justice, avec la signature de la ministre Marta Cartabia, nous le savons, comporte : l’anéantissement de l’individualité, une extension de l’isolement, la privation de livres, le manque d’informations et de nouvelles du monde du dehors… bref, la torture.

Nous ne pouvons qu’y voir la dernière tentative de représailles, légitimée par l’appareil étatique, contre la cohérence et l’intégrité d’un compagnon anarchiste révolutionnaire qui a toujours revendiqué la tête haute son parcours et qui a continué à participer au débat anarchiste par des publications, des libres, des écrits.
Cela, vingt jours avant la sentence de la cour de cassation sur le procès Scripta Manent, orchestré par le minable procureur Roberto Sparagna, dans lesquels la justice a distribué des dizaines d’années de prison à quelques compagnons, dont Alfredo, sous les chefs d’inculpation de massacre indiscriminé, d’association subversive avec finalité de terrorisme et de provocation aux crimes et délits.
La dialectique répressive des enquêteurs et des tribunaux ne nous intéresse pas.
En tant qu’anarchistes, à la tentative étatique de monopoliser la violence structurelle, fondement d’oppression et d’exploitation, nous avons toujours répondu par une violence directe et pleine de joie émancipatrice, contre les responsables de la misère et les structures liées à la domination.
Du coup, nous n’oublions pas Alfredo et, encore moins, nous ne le laisserons pas seul.

Nous réaffirmons notre proximité et notre solidarité avec ce compagnon.

Pour une solidarité internationale révolutionnaire !
Pour l’anarchie !

Que la tension vers l’Anarchie brûle et éclate, dans nos cœurs et par nos mains

quelques anarchistes de Rome

 

* Note d’Attaque : extrait de l’entretien « Quelle internationale ? »

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