Italie – Op. Scripta Scelera : des nouvelles du procès avec jugement immédiat. La prochaine audience fixée pour le 8 mars

La Nemesi / jeudi 18 janvier 2024

La 16 janvier, au tribunal de Massa, a eu lieu la deuxième audience du procès avec jugement immédiat contre Gaia, Gino, Luigi et Paolo, qui sont aux arrestations domiciliaires avec toutes les restrictions pour l’opération Scripta Scelera contre le bimensuel anarchiste internationaliste Bezmotivny.

Lors de l’audience du 9 janvier, le juge avait décidé un renvoi au 16 janvier et un possible changement du juge unique, ce qui a effectivement été le cas. Le nouveau juge a fixé la prochaine audience pour vendredi 8 mars, à 15 heures, toujours au tribunal de Massa (nous vous invitons à être présents et à vous solidariser avec les compagnons). Lors de l’audience du 8 mars, ou à sa suite, le juge devrait décider de manière définitive s’il accepte d’être chargé de ce procès ou s’il va le renvoyer devant une cour d’assises. Cette date ultérieure a été décidée avant tout pour pouvoir tenir en compte les résultats de l’audience sur les mesures de contrôle judiciaire, qui aura lieu le 21 février à la cour de cassation, à Rome, et qui sera essentiellement axée sur le délit d’association dont sont accusés les prévenus (l’article 270 bis du code pénal, alinéa 2 « […] parce qu’ils participent à une association qui se propose d’accomplir des actes de violence dans le but de subvertir l’ordre démocratique, en particulier par le biais de la constitution d’un groupe informel d’inspiration anarcho-insurrectionaliste qui opère à Carrara, auprès du Circolo Culturale Anarchico « Gogliardo Fiaschi », ils participent à l’organisation subversive-terroriste nommée Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International »). Le tribunal des libertés de Gênes, suite à l’audience du 28 août, a révoqué les contrôles judiciaires pour ce qui concerne ce délit, les laissant inchangées pour les autres chefs d’inculpation (la provocation aux crimes et délits avec la circonstance aggravante de la finalité de terrorisme et le délit, de moindre importance, d’atteinte à l’honneur ou au prestige du président de la république). Le procureur Manotti a donc présenté ce recours pour casser la décision du tribunal des libertés, peut-être dans l’espoir de rétablir les mesures de contrôle judiciaire aussi pour le délit d’association (chose qui, en théorie, prévoirait la détention préventive en prison).

Pendant cette dernière audience, les avocats ont demandé encore une fois que les inculpés puissent se rendre au tribunal par leurs moyens, sans y être escortés par la police. Au début, pour l’audience du 9 janvier, c’est cette modalité qui avait été prévue (comme c’est habituellement le cas dans des telles occasions et comme il l’a déjà été dans d’autres circonstances au cours de cette même procédure). Le juge à demande l’avis du Procureur sur ce sujet et ce dernier a répondu que cette possibilité ne peut pas être acceptée, pour des impératifs de sécurité, car, en quelques mots, le long du parcours ils pourraient en théorie avoir des contacts qui pourraient porter à la réalisation d’activités éditoriales. Du coup le Proc estime possible l’éventualité que les inculpés, dans les trajets qui séparent leurs habitations du tribunal, fabriquent de toutes pièces un journal. Le juge, qui accepte évidemment cette interprétation très réaliste, a refusé qu’ils puissent se déplacer par leurs propres moyens et a encore ordonné le transfert des compagnons par la police. Nous soulignons aussi que, pendant le trajet entre leurs habitations et le tribunal, ils sont amenés au poste de police, où ils sont soumis à une perquisition.

Repetita iuvant. Les opérations répressives, ainsi que ces mesquineries mises en place contre les compagnons, ne suffiront certainement pas à nous faire renoncer à l’agitation et à la propagande anarchiste, à nous pousser à faire des pas en arrière. Chaque censure contre les idées et les pratiques révolutionnaires est systématiquement et constitutivement destinée à échouer.

Nous profitons de l’occasion pour remercier tous ceux qui, le long de ces mois, ont soutenu les compagnons sous enquête dans cette opération répressive. Voici les coordonnées du compte pour la caisse de solidarité :
titulaire : Ilaria Ferrario
IBAN : IT12R3608105138290233690253

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