Tour de France des émeutes

extrait de 20 Minutes / samedi 1er juillet 2023

Un total de 1.311 personnes ont été interpellées dans la nuit de vendredi à samedi lors de violences urbaines d’une « intensité moindre », quatre jours après la mort du jeune Nahel, tué mardi par un policier, a indiqué le ministère de l’Intérieur. Sur ces 1.311 interpellations, 752 personnes ont été interpellées en zone police, 406 à Paris et en proche banlieue et 153 en zone gendarmerie. Il y a eu « 79 policiers et gendarmes blessés », a ajouté le ministère, dans un bilan encore provisoire.

Un total de 1.350 véhicules ont été incendiés, 266 bâtiments ont été incendiés ou dégradés, dont 26 mairies et 24 écoles, et 2.560 feux comptabilisés sur la voie publique, selon Beauvau, des chiffres en net recul par rapport à ceux de la nuit précédente. Le ministère a recensé en outre 31 attaques de commissariats, 16 attaques de postes de police municipale et 11 de casernes de gendarmerie. Lyon et Marseille sont les deux agglomérations les plus touchées par les violences.

source : Le Dauphiné libéré

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Un aperçu, samedi 1er juillet

Libération / samedi 1er juillet 2023

Une nouvelle nuit de tensions quatre jours après la mort de Nahel, un adolescent de 17 ans tué par un tir policier mardi à Nanterre. Des heurts ont éclaté dans la nuit de vendredi à samedi 1er juillet, entraînant de gros dégâts matériels. Résultat, quelque 1 350 véhicules ont été incendiés, 234 bâtiments ont été dégradés ou pris par les flammes, et 2 560 feux comptabilisés sur la voie publique, selon le ministère de l’Intérieur. Des chiffres très importants mais selon les autorités en retrait par rapport à ceux de la nuit précédente. Il y a eu a par ailleurs 31 attaques de commissariats, 16 attaques de postes de police municipale et 11 de casernes de gendarmerie, et 79 policiers et gendarmes ont été blessés dans les échauffourées. Selon une source policière, Lyon et Marseille ont été les deux agglomérations les plus touchées lors de cette quatrième nuit consécutive de violences. Libération fait le point.

Provence-Alpes-Côte d’Azur

Dès vendredi soir, Marseille a été à nouveau le théâtre de heurts et de scènes de pillages, du centre-ville puis plus au nord dans ces quartiers populaires longtemps laissés pour compte que le président Emmanuel Macron a visités en début de semaine. Quelques armes de chasse ont également été dérobées dans une armurerie mais sans munition, selon la préfecture de police. Ce samedi matin, la préfecture annonce 95 interpellations et 4 policiers blessés, des groupes de jeunes, souvent masqués et «très mobiles» pillant, ou tentant de le faire, plusieurs enseignes. Dans la nuit, le maire de la ville, Benoît Payan, avait exigé plus de renforts policiers au vu de la situation.

Auvergne-Rhône-Alpes

Lyon s’est réveillé samedi matin avec la gueule de bois. La mairie dénombre une vingtaine de commerces pillés. Des groupes de jeunes, certains cagoulés, armés de mortiers d’artifices ou de barre de fer, ont pris tout leur temps pour vider le contenu de plusieurs enseignes dans les rues piétonnes du centre-ville. A pied, à trottinette ou à vélo, plusieurs dizaines ont embarqué des jeux vidéo, des bouteilles, des sous-vêtements et des chaussures après avoir brisé des vitrines en poussant des cris de joie. Le maire de la ville, Grégory Doucet, s’est rendu samedi à la rencontre des habitants et des commerçants.

Dans le IVe arrondissement de Lyon, près du centre-ville, un poste de dépôt de plaintes «a fait l’objet d’une intrusion et de dégradations», selon la préfecture. A Vénissieux, les CRS ont été pris à partie par des dizaines de personnes, et les affrontements ont aussi gagné plusieurs autres localités dont Villeurbanne ou Givors. A Vaulx-en-Velin, dans la banlieue de Lyon, un émeutier a tiré au fusil à grenailles en direction de trois policiers qui ont été blessés.

A Grenoble, 28 personnes ont également été interpellées, a indiqué la préfecture. Jusque tard dans la nuit, des affrontements ont opposé des bandes de jeunes souvent cagoulés, se déplaçant en courant ou à trottinette et tirant des dizaines de mortiers vers les policiers qui répliquaient par des grenades lacrymogènes. Les rues de l’hypercentre de Grenoble étaient jonchées de boîtes de chaussures abandonnées, de mannequins en morceaux et de verre brisé après le passage des casseurs et des pilleurs qui couraient, les bras chargés de leur butin.

Un peu plus tôt, des voitures avaient été incendiées dans la proche banlieue d’Echirolles, où les heurts ont été parfois violents, selon des images du quotidien régional le Dauphiné. Des épisodes de violences urbaines ont également eu lieu dans le quartier sensible de La Villeneuve, selon la préfecture de l’Isère.

En Ardèche, les violences ont également affecté plusieurs communes dont Privas, où un camion du bailleur social Ardèche Habitat a été incendié, Annonay où 12 véhicules ont été brûlés. Les forces de l’ordre ont répliqué par des tirs de LBD et des lacrymogènes. Le procureur de la République a été saisi.

Ile-de-France

La région parisienne n’a pas été épargnée par les flammes, notamment Colombes (Hauts-de-Seine), enveloppée d’une forte odeur de brûlé, et ou la situation était tendue. En Seine-Saint-Denis, des heurts ont éclaté dans de nombreuses communes avec une «activité importante» dans les secteurs d’Aulnay-sous-Bois, Sevran et Bondy, selon une source policière. Dans le centre-ville de Bobigny, des tirs de mortiers sporadiques ont résonné pendant près de deux heures passé minuit. A Saint-Denis, un centre administratif a été touché par un incendie, et dans le Val-d’Oise, la mairie de Persan-Beaumont et le poste de police municipale ont été en partie détruits par les flammes.

Parmi les autres faits marquants relevés par le ministère de l’Intérieur, une crèche a été dégradée à Conflans-Sainte-Honorine et un local des Restos du cœur à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines). Des bureaux et véhicules d’Enedis ont par ailleurs été brûlés à Nanterre, où est mort Nahel, mardi matin. Une tentative d’intrusion a eu lieu dans les locaux de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), situés à Nanterre. A Evreux (Eure), un hypermarché a été pillé et un poste de police visé par des engins incendiaires, selon la préfecture.

Occitanie

A Montpellier, plusieurs centaines de personnes ont bravé l’interdiction de manifester vendredi soir, défilant dans la ville à l’appel de plusieurs mouvements de gauche. En fin de manifestation, sur la place de la Comédie, la police a tiré des gaz lacrymogènes et les manifestants se sont dispersés en courant vers la préfecture, certains d’entre eux pillant au passage un magasin de bijoux.

Pour la troisième soirée consécutive, des violences ont éclaté à Toulouse avec cinq véhicules et beaucoup de poubelles incendiées, rapporte France Bleu Occitanie. Un magasin de moto a aussi été dégradé et pillé. Une crèche et un bâtiment associatif du quartier ont aussi été ciblés. Trois policiers ont été légèrement blessés par des tirs de mortiers et des jets de projectiles. 31 personnes ont été arrêtées dans la nuit de vendredi à samedi.

Dans le Gard, les pompiers sont intervenus dans la nuit sur 32 feux de voie publique dont un visant la brigade de gendarmerie de Quissac. Huit véhicules ont été brûlés selon la presse locale. Quatre bâtiments ont été incendiés dont un opticien, un bureau de tabac, une agence du Crédit agricole à Nîmes. Une partie du bâtiment de la Direction départementale des territoires et de la mer a été détruite par le feu. A Alès, le commissariat a été attaqué à coups de cocktail molotov et des incendies sur la voie publique ont été constatés.

Aquitaine

La nuit à Bordeaux a été plus calme cette fois. Les principales dégradations ont été commises dans le centre-ville : pillages, vitrines brisées, poubelles incendiées… Des magasins, mais également deux postes de police, ont été dégradés. Selon la préfecture, 11 personnes ont été interpellées au cours de la nuit.

Dans le reste de la région, les autorités ont surtout recensé des voitures ou du mobilier urbain brûlés, comme à Agen, Poitiers ou Niort, touchée pour la première fois depuis mardi. La préfecture des Deux-Sèvres condamne l’incendie de baraques de chantier et sept véhicules, ainsi que la dégradation d’une maison de quartier, d’un magasin de grande distribution, d’un bureau de poste, d’une boulangerie, d’un bureau de tabac, d’un lieu de restauration rapide et de plusieurs commerces de proximité.

A Bayonne ou Pau, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques a fait état de sept interpellations mais les incidents «restent d’ampleur très limitée, sans commune mesure avec les événements de la nuit précédente». A Limoges, une dizaine de voitures et poubelles ont été brûlées et deux magasins pillés, selon la police qui a placé 14 personnes en garde à vue. Dans les Landes, où les pompiers sont intervenus à une quinzaine de reprises pour des faits liés aux émeutes, la préfecture fait état notamment de tirs de mortier d’artifice sur les forces de l’ordre à Dax et Mont-de-Marsan.

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Et le vendredi 30 juin

Le Parisien / vendredi 30 juin 2023

Au moins 917 personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi, malgré 40 000 membres des forces de l’ordre mobilisés.
Au total, 249 policiers et gendarmes ont été blessés selon le ministère de l’Intérieur.
Le policier mis en cause dans la mort de Nahel a été mis en examen pour homicide volontaire et incarcéré.
Gérald Darmanin a annoncé le déploiement de 45 000 policiers et gendarmes ce vendredi soir, soit 5 000 de plus que dans la nuit de jeudi à vendredi.

Les nuits se suivent et se ressemblent depuis la mort tragique de Nahel. Les violences ont repris jeudi dans de nombreux quartiers de l’Hexagone, pour la troisième soirée consécutive après la mort mardi à Nanterre (Hauts-de-Seine) de l’adolescent de 17 ans tué par un policier. Ce dernier, Florian M., a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire.

Cette décision n’a visiblement pas suffi à calmer les esprits. Pas plus que les regrets que le fonctionnaire incriminé aurait exprimé lors de sa garde à vue. Les heurts ont commencé à la fin de la marche blanche en hommage à Nahel, avant de s’étendre au fil de la soirée et de se prolonger dans la nuit.

Comme les nuits précédentes, la nuit de jeudi à vendredi a donc été le théâtre d’affrontements entre jeunes et forces de l’ordre. Là encore, des véhicules ont été incendiés et des commissariats attaqués. Cette fois, de Marseille à Paris, en passant par Nantes, Lyon ou Nanterre, des magasins ont même été pris pour cible et pillés.

Symbole d’une contagion qui s’étend de jour en jour, deux villes relativement épargnées jusqu’ici, Marseille et Paris, on vu plusieurs de leurs commerces pillés. Dans la capitale, le magasin Nike de Châtelet (1er arrondissement) a été dévalisé et plusieurs boutiques de la rue de Rivoli ont été dégradées. Dans la cité phocéenne, après des affrontements sur le Vieux-Port, des boutiques situées dans la rue Saint-Ferréol ont elles aussi été pillées. Vers 3 heures du matin, la situation n’était toujours pas sous contrôle.

Cette vue en hauteur montre l’étendue des incendies en début de soirée à Marseille.

Dans le quartier Bellevue, à l’ouest de Nantes, l’entrée d’un Lidl a été détruite à l’aide d’une voiture bélier.

A Paris, des pillages et incendies de magasins ont eu lieu dans plusieurs arrondissements. Dans le quartier des Halles et de la rue de Rivoli, dans le centre de la capitale, plusieurs enseignes ont été ciblées.

Le gouvernement avait pourtant anticipé, mobilisant 40 000 policiers et gendarmes et faisant appel à des unités d’intervention d’élite comme le Raid (police) ou le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), déployés notamment à Toulouse, Nantes, Marseille, Lyon, Bordeaux ou Rennes. Un dispositif conséquent mais qui a eu les plus grandes difficultés à contenir les saccages. « Il n’y a pas d’affrontement très violent en contact direct avec les forces de l’ordre, mais il y a un certain nombre de magasins vandalisés », détaillait dans la nuit un haut gradé de la police nationale.

Les images de l’utilisation du Raid ont beaucoup fait réagir, notamment à Lille, en raison du type de matériel utilisé et de la posture des policiers.

En Île-de-France, des hypermarchés Auchan, Leclerc ou Carrefour ont eux aussi été pris pour cible. Et comme la veille, plusieurs commissariats ou postes de police ont été attaqués. Cette fois à Combs-la-Ville, Cesson, Avon (Seine-et-Marne), Boissy-Saint-Léger, Le Kremlin-Bicêtre, Champigny-sur-Marne, Chilly-Mazarin (Val-de-Marne)… Mairie, tribunaux, écoles… Plusieurs bâtiments publics ont également été dégradés dans la nuit. Les violences sont si nombreuses qu’il est impossible d’en dresser une liste exhaustive.

Un dépôt de bus, situé à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), a été incendié, causant la perte d’une douzaine de véhicules.

Un collège a été pris pour cible à Sevran, en Seine-Saint-Denis.

Plusieurs magasins ont été attaqués dans cette même commune, dont un Action.

Dans le Val-de-Marne, la mairie d’Arcueil a été saccagée.

A Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle), des individus ont causé des dégâts dans un centre des finances publiques.

Près de Tours, à Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), une vidéo montre un homme, présenté comme le maire, Emmanuel François, qui assisterait à la destruction de sa propre voiture.

En début de matinée ce vendredi, le dernier bilan fait état de 667 interpellations, dont une grande partie de personnes âgées de 14 ans à 18 ans, selon une source policière. Les auteurs des violences sont jeunes, mais déterminés. Ils diffusent leurs actions sur les réseaux sociaux et ne semblent pas enclins à abandonner. Les questions qui se posent désormais sont : jusqu’où iront ces violences et surtout quand cesseront-elles ?

Ni la mobilisation policière ni la détention du policier auteur présumé du tir mortel, ni la déclaration de la mère de Nahel qui a confié ne pas en vouloir à la police mais à un policier en particulier, n’ont réussi jusqu’ici à calmer les esprits. Et une note des Renseignements territoriaux que nous avons pu consulter n’inspire pas à l’optimisme, prévoyant une « persistance des incidents sur l’ensemble du territoire, avec une probable amplification à venir ». Face à ce constat, la question de l’état d’urgence se pose. Jeudi, Gérald Darmanin refusait encore de recourir à cette option pour trouver une issue à ces troubles sociaux. Aura-t-il le choix dans les prochains jours ? En attendant, des milliers de citoyens, privés de transports ou de services publics, subissent les conséquences directes d’une situation chaque jour plus intenable.

Nanterre, le 30 juin

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Marseille : Se donner les moyens

France Bleu / vendredi 30 juin 2023

La tension est monté d’un cran à Marseille. Alors que la ville avait déjà connu une soirée de forte tensions ce jeudi, des affrontements ont de nouveau eu lieu entre des groupes de jeunes et des policiers ce vendredi, dès la fin de journée. Des poubelles ont été brûlés, des vitrines brisées et des magasins pillés.

Mais le plus inquiétant ce vendredi soir sont les vols survenus dans une armurerie du centre-ville. Quatre fusils de chasse ont été dérobés dans l’armurerie « Negrel et Mistral », située rue d’Aubagne. Selon une source policière, aucune munition n’a été volée, mais un individu a été interpellé.

Le gérant de l’armurerie évoque à France Bleu Provence « 30 gamins déterminés » et assure que « le stock n’est plus sécurisé ». La police et la gendarmerie restent donc sur place pour protéger le magasin. Des travaux seront engagés dès ce samedi matin, pour protéger du vol les autres armes et munitions sur place.

extrait de 20 Minutes / samedi 1er juillet 2023

Pillages, jets de projectiles contre des véhicules de police, tirs de lacrymogènes, etc. Marseille a connu une nuit très tendue. Vers 2 heures, la police a annoncé 88 interpellations depuis le début de soirée, des groupes de jeunes, souvent masqués et « très mobiles ». Quatre policiers ont été blessés légèrement.

Des groupes de jeunes, pour beaucoup foulard ou masques sur le visage, se sont rassemblés dans le centre-ville, notamment sur la Canebière, célèbre artère conduisant au Vieux-Port. Aux cris de « Tout le monde déteste la police », ils se sont approchés de fourgons des forces de l’ordre. Certains ont lancé des projectiles sur les fourgons et la police a répondu par quelques tirs de gaz lacrymogène. Plusieurs boutiques ont été pillées, dont celle de l’enseigne de luxe Lancel, selon un photographe de l’AFP. Quelques armes de chasse ont également été dérobées dans une armurerie mais sans munition, selon la préfecture de police. Dans les airs l’hélicoptère de surveillance de la gendarmerie a survolé la ville, relayé par un avion de la police.

Un peu plus tard dans la nuit, des groupes ont tenté une intrusion au grand centre commercial Les Terrasses du Port. Près de la cité des Flamants, un incendie « lié aux émeutes », a touché un supermarché Aldi, selon une source policière. « Il y a un embrasement généralisé » et les marins-pompiers confirment à l’AFP avoir déployé d’importants moyens pour éteindre les flammes.

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En région lyonnaise

extrait de 20 Minutes / samedi 1er juillet 2023

Selon un bilan communiqué par le parquet de Lyon, 49 personnes sont actuellement en garde à vue. Les violences ont fait des dégâts dans plusieurs quartiers populaires de l’est de Lyon, 35 membres des forces de l’ordre ont été blessés, dont 4 transportés à l’hôpital, selon la préfecture. Quatre policiers ont notamment été blessés à Vaulx-en-Velin par des tirs d’arme à grenailles et le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour « violences volontaires avec arme sur des personnes dépositaires de l’autorité publique et de participation à un groupement en vue de commettre des violences ».

Le Raid et la BRI mais aussi l’hélicoptère et les véhicules blindés de la gendarmerie avaient été déployés dans l’agglomération lyonnaise pour tenter de mettre fin aux scènes de chaos en plein centre-ville. A Vénissieux, les CRS ont été pris à partie par des dizaines de personnes, et les affrontements ont aussi gagné plusieurs autres localités dont Villeurbanne (est) ou Givors (sud).

Les dégradations touchent au moins une trentaine de magasins du centre-ville de Lyon, dont des magasins de moto, de jeux vidéo, d’habits ou de chaussures de marque. Dans le IVe arrondissement de Lyon, près du centre-ville, un poste de dépôt de plainte « a fait l’objet d’une intrusion et de dégradations », selon la préfecture. Mais aussi un centre social a été dégradé et dans la périphérie, un lycée à Décines ou les mairies de Givors, Grigny et Brignais.

Le Figaro / vendredi 30 juin 2023

[…] Dans la banlieue est de Lyon, la commune de Vaulx-en-Velin a été le théâtre de nombreux tirs d’engins pyrotechniques. Du mobilier urbain et des poubelles ont été incendiés alors que la porte du commissariat de police municipale a été dégradée. À Bron, un bus de transport en commun a été incendié rue Paul-Pic. À Villeurbanne, c’est la carrosserie d’un tramway qui a été endommagée lors de la propagation d’un incendie. Par ailleurs, le centre social Grandclément a été fracturé et l’intérieur saccagé tout comme la façade de l’Institut régional de l’administration.

À Rillieux-la-Pape, la médiathèque et un poste de police municipale ont été pris pour cible. Par ailleurs, les façades d’une crèche et d’un local associatif ont été incendiées. Enfin à Lyon, un bus a été entièrement incendié avenue Pompidou et un tramway a été très fortement dégradé. En tout, 13 personnes ont été interpellées.

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À Paris

extrait du Monde / samedi 1er juillet 2023

Paris, Rue Bargue (XV) - le 1er juillet 2023 Dans la capitale, l’inquiétude était vive avant la soirée de vendredi. La veille, la quasi-totalité des arrondissements de la capitale avaient été l’objet de dégradations ou de pillages. Rien de comparable cette fois. Un déploiement massif des forces de l’ordre a dissuadé la moindre velléité d’affrontements ou de cassage.

Dans le quartier des Halles (1er arrondissement), il n’y eut que quelques échauffourées sporadiques et peu violentes, quelques poubelles brûlées et une étrange atmosphère d’attente. Dans le 15e arrondissement, en revanche, la Préfecture de police fait savoir que trois individus ont été interpellés alors qu’ils tentaient de pénétrer dans un magasin d’électroménager. Au total, la Préfecture de police a recensé 120 interpellations.

Le Parisien / vendredi 30 juin 2023

[…] Paris a été en proie jeudi à une nouvelle nuit de violences après la mort mardi à Nanterre de Nahel, tué par un policier. À 2h30 vendredi, la préfecture de police a fait état de 61 interpellations uniquement dans la capitale.
Pillage de boutiques dans le centre de la capitale

Au moins deux boutiques du centre-ville, dont l’une aux Halles, ont été vandalisées. Sur des vidéos circulant sur les réseaux sociaux, on peut voir plusieurs dizaines de personnes briser une vitre du commerce, sans présence apparente des forces de l’ordre.

Quatorze personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police de Paris (PP), dont certaines gares du Nord avec des objets volés.

Rue de Rivoli, une artère du centre de la capitale, 16 personnes ont été interpellées avec des sacs, des chaussures et des vêtements dérobés dans un magasin.

Le magasin Boulanger de Rosa Park dans le XIXe arrondissement a également été pillé cette nuit.

Des incidents, comme des tirs de feux d’artifice et des feux, ont eu lieu dans plusieurs autres arrondissements de la capitale, où les policiers ont dû intervenir.

« Les incidents ont lieu partout en France mais la situation en Île-de-France et à Paris était extrêmement tendue, avec des forces de l’ordre ne pouvant pas tout maîtriser compte tenu de la multiplicité des incidents », a soufflé une source policière de haut rang.

Toute l’Île-de-France a été touchée par des violences. En Seine-et-Marne, plusieurs commissariats ont subi des tentatives d’intrusion, le centre social de Nemours a été détruit ainsi qu’une partie d’une école à Moissy-Cramayel. En Seine-Saint-Denis, « quasiment toutes les communes » ont été impactées, a constaté dépitée une source policière à l’AFP.

Une source du gouvernement a assuré pour sa part que les violences avaient été moindres qu’attendues, hormis à Nanterre.

Dans l’entourage du ministre de l’Intérieur, on a insisté sur les « interpellations record » effectuées dans un contexte de violences urbaines où les interpellations sont difficiles à réaliser.

À 3h00, le bilan de la soirée s’élevait à 245 interpellations à Paris et dans sa petite couronne, selon la préfecture de police.

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À Montreuil (Seine-Saint-Denis)

extrait du Monde / samedi 1er juillet 2023

[…] A plusieurs reprises, de 200 à 300 jeunes, dans leur écrasante majorité, pour beaucoup cagoulés, armés de bâtons et faisant feu à l’aide de mortiers d’artifice, ont marché de la place de la mairie, où ils étaient rassemblés, vers le commissariat, où étaient retranchés des policiers visiblement en sous-effectif pour faire face à la foule menaçante. Une convergence des rages plus que des luttes. La mort de Nahel M., le jeune de 17 ans tué par la police à Nanterre, mardi 27 juin, est, sans aucun doute, le déclencheur de cette violence collective. Même si, en dernier lieu, certains semblaient plus intéressés par le pillage de magasins de téléphonie, de pharmacie ou de parfumerie que par l’affrontement avec les forces de l’ordre. […]

[…] Montreuil, 3 heures du matin. Les pompiers sont à l’œuvre pour éteindre une voiture qui brûle près du cimetière. De nombreux feux et à nouveau un grand nombre de pillages. A Croix-de-Chavaux, le cœur de la ville, le grand Monoprix a été pillé, de même qu’un Franprix avenue Gabriel-Péri ainsi que de nombreux petits commerces. L’avenue Péri est jonchée de débris, de barrières de chantier. Alors qu’une partie de la ville est plongée dans l’obscurité, soulignant encore plus l’intensité des feux, cela circule beaucoup. Les événements ont débuté tard dans la soirée, nombre de pillages ayant eu lieu plutôt après 1 heure du matin.

De nombreux petits groupes de jeunes cherchent des opportunités, essayant d’éviter les voitures de police qui effectuent des rondes. Régulièrement, les policiers arrêtent brusquement leur voiture (parfois banalisée), ouvrent leur portière et tirent au LBD sur des jeunes portant des grands sacs, signe peut-être de leur participation à un pillage. En retour, ils subissent des tirs de fusée d’artifice, voire de mortier d’artifice, parfois depuis un toit.

Si la place de la mairie, sous une légère pluie, est déserte et calme, contrairement à jeudi soir, on entend encore de loin en loin des sirènes de pompiers, quelques détonations… preuve que cette grande ville de 110 000 habitants n’en a pas fini avec sa 3e nuit d’émeutes. […]

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Strasbourg : Shopping en centre l’après-midi, barbecue le soir

France Bleu / vendredi 30 juin 2023

Le centre commercial Place des Halles à Strasbourg est évacué ce vendredi en début d’après-midi pour « des questions de sécurité », indique sa directrice Stéphanie Beck. Les responsables ont été informés de menaces de dégradations contre le centre commercial proférées sur les réseaux sociaux.

Entre 14 heures et 15 heures, des centaines de jeunes sont arrivés devant les Halles, avant de se diriger vers les magasins du centre-ville, par petits groupes, éparpillés. Selon nos reporters sur place, de nombreux commerces ont décidé de fermer. L’Apple store a été dévalisé.

Des mortiers ont été tirés en plein après-midi dans le centre-ville de Strasbourg, et des gaz lacrymogènes lancés, provoquant des mouvements de panique chez les passants. 33 personnes ont été interpellées, indique la préfecture.

L’Opéra national du Rhin a aussi été pris pour cible. La terrasse du restaurant a été dévastée. La porte d’entrée a été brisée, et le hall a été saccagé.

Au centre commercial des Halles, tous les clients avaient été évacués dans le calme, seuls les vendeurs restent dans les boutiques. Le centre a bon espoir de pouvoir rouvrir dans l’après-midi.

À 14h30, l’ensemble des transports en commun autour des Halles (bus et tram) sont à l’arrêt. Le centre commercial des Halles situé au centre-ville de Strasbourg compte cent boutiques. Il y a beaucoup de monde ce premier vendredi des soldes.

Strasbourg a connu une deuxième nuit de violences ce vendredi. Plus de 70 véhicules ont été incendiés, plusieurs bâtiments publics dégradés.

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Toulouse : À la tractopelle

actuToulouse / samedi 1er juillet 2023

Au cours d’une troisième nuit de violences urbaines à Toulouse, 31 interpellations ont été effectuées dans la nuit du vendredi 30 juin au samedi 1er juillet, a indiqué la préfecture samedi 1er juillet.
Un cambriolage à l’aide d’une tractopelle

Pas moins de 275 policiers et 60 pompiers étaient mobilisés à Toulouse durant la nuit, où des incidents ont éclaté dans plusieurs quartiers de Toulouse.

En marge de ces violences, un fait particulièrement spectaculaire s’est produit au nord de Toulouse, non loin du quartier Sept-Deniers. Durant la nuit, un magasin de motos Yamaha, situé au 6, rue Louis Bonin a été vandalisé par un groupe d’individus qui n’ont pas hésité à utiliser un tractopelle pour dégrader la vitrine du magasin.

La scène a été filmée et rapportée sur les réseaux sociaux.
« Ils sont arrivés à 3 heures du matin. Ils avaient volé une pelleteuse un peu plus loin. Ils ont arraché le portail et ils ont tout pété… », se désole Arnaud Perrin, co-gérant du magasin, interrogé par Actu Toulouse. […]

Le bilan du préjudice n’est donc pas connu mais plusieurs vols auraient été commis au sein du magasin vandalisé. La police a effectué sept interpellations, indique une source proche de l’enquête à Actu Toulouse.

Ces sept suspects, placés en garde à vue pour dégradations et vols en réunion, étaient toujours entendus ce samedi 1er juillet. L’enquête a été confiée aux effectifs de la Sûreté départementale.

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À Amiens

Le Courrier Picard / vendredi 30 juin 2023

[…] Les premières échauffourées ont éclaté sur l’avenue de la Commune-de-Paris où, après que des groupes de casseurs ont provoqué les forces de l’ordre en jetant des projectiles, deux premières voitures ont été incendiées. Stationnées en bas d’immeubles, elles ont été poussées au milieu de la chaussée avant de partir en fumée. Les pompiers, en attente à l’entrée du quartier, attendaient la sécurisation des abords avant d’intervenir. Les policiers ont riposté avec de nombreux tirs de gaz lacrymogène.
Incendie à la Tour du marais
Le centre d’activités La Tour du marais, à Amiens, dans le quartier sud-est, a été incendié.

[…] Le Mc Donald’s situé à Amiens-Nord a subi de gros dégâts. Plusieurs personnes ont brisé les vitres et forcé la porte d’entrée.
Des personnes se sont introduites dans le restaurant pour y dérober des objets dont du matériel informatique.

[…] Dans le quartier sud-est, les dégâts sont encore plus impressionnants que la nuit dernière. Le bar tabac a été saccagé, le SPAR été incendié et pillé.

Comme la nuit précédente, les violences urbaines ont touché le quartier Etouvie, à l’ouest d’Amiens, mais aussi Amiens-nord, où l’on a constaté également plusieurs incendies de véhicules et de containers. Des barrières de chantier et des poubelles en flammes avaient été dressées en travers de la rue Léo-Lagrange et de l’avenue de la Paix par des émeutiers. Dans le secteur Nord de la ville, des feux de poubelles et palettes ont été constatés rue Maurice-Ravel, avenue de la défense passive et Boulevard de Roubaix.

D’autres incendies ont été constatés au Colvert et à Guynemer. Des intrusions dans les commerces Mc Donald’s LIDL et Nissan sont à déplorer. Une intrusion dans l’ancien poste de police nationale et à Agena également.

L’école Michel-Ange a vu sa toiture détruite. Dans le quartier Phileas Lebesgue, à côté de la Salamandre, l’école Jacques-Prévert restera fermée, au regard des dégâts commis pendant la nuit.


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Dans l’Oise

extrait du Parisien / jeudi 29 juin 2023

[…] Une policière blessée à Beauvais, une pharmacie incendiée à Montataire, le commissariat de Compiègne ciblé par des tirs de mortiers… Alors que l’Oise a été marquée dans la nuit de mercredi à ce jeudi par des affrontements […]

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Ailleurs dans les Hauts-de-France

extrait du Monde / samedi 1er juillet 2023

[…] Dans les Hauts-de-France, la mairie de Lens (Pas-de-Calais) a été prise pour cible dans la nuit de vendredi à samedi. La porte et des vitres de l’hôtel de ville ont été dégradées, mais les fauteurs de troubles ne sont pas parvenus à entrer dans le bâtiment, a précisé la préfecture. Des commerces et un bureau de police ont été endommagés dans le centre-ville.

Deux autres bureaux de police du Pas-de-Calais, à Béthune et à Sallaumine, ont également été endommagés, ainsi que la porte d’entrée d’un commissariat à Carvin, a ajouté la préfecture. Dans l’Oise, la façade de la police municipale de Nanteuil-le-Haudouin a été incendiée et la mairie de la petite commune de Villers-Saint-Paul a été ciblée par des jets de pierre, selon la préfecture. […]

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En Pays de la Loire

extrait de France 3 / samedi 1er juillet 2023

Une nouvelle nuit d’émeutes a secoué la région Pays de la Loire depuis vendredi soir. De nombreux bâtiments ont été la cible de pillages ou d’incendies. Les villes de Saint-Nazaire et d’Angers ont été les plus touchées dans la nuit.

Dans la nuit, des dizaines de voitures ont brûlé sur un parking situé dans le quartier de la Roseraie, au sud d’Angers.
Le commissariat de police d’Angers, dans le secteur de Monplaisir, a également été attaqué par les émeutiers dans la nuit. La police judiciaire devrait passer dans la matinée pour constater les dégâts.

Plusieurs vidéos ont par ailleurs fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux, avec la présence présumée du groupuscule d’extrême-droite Alvarium, dissous en 2021 par Gerald Darmanin, dans le centre-ville d’Angers.

On peut y voir un groupe d’hommes masqués, armés de battes de base-ball et de matraques, attaquer des manifestants à proximité de la rue Cornet, où se situait l’ancien local du groupuscule d’extrême-droite.

Alvarium avait été dissous à cause de « faits de violences » et à cause d « un discours et des idées assimilant l’immigration et l’islam à des menaces que les Français doivent combattre », comme exprimé dans le décret de dissolution.

Dans un communiqué, le maire d’Angers a déploré « les violences et les dégâts causés » au centre communal, à la crèche, au relais mairie et à d’autres équipements publics et commerces.

Onze personnes ont été interpellées suite aux événements d’hier soir à Angers. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes pour port d’arme suite aux affrontements entre manifestants et groupuscule d’extrême-droite.

Depuis 21 heures hier soir, les tirs de mortiers se sont multipliés à Saint-Nazaire, notamment dans le centre-ville, nous a rapporté l’une de nos journalistes sur place.

Un bar a été brûlé, des boutiques pillées au Paquebot et au Ruban Bleu. Un Mc Do et un magasin Foot Locker ont été attaqués.

Le magasin, situé dans le centre commercial Ruban bleu à Saint-Nazaire, a été vandalisé et en partie pillé.

Des feux de poubelles ont été allumés un peu partout dans le centre-ville. Les auteurs sont souvent de jeunes individus, entre 15 et 17 ans, a pu constater notre journaliste.

À Nantes, la situation s’est rapidement tendue vendredi 30 juin dès le début de soirée lors de la manifestation contre les violences policières interdite par la préfecture.

Des feux de poubelles ont été allumés, des engins de chantier et des vitrines ont été vandalisés au cri de « Justice pour Nahel », a pu constater notre journaliste sur place.

La mairie annexe de la Boissière, déjà attaquée dans la nuit de jeudi à vendredi, a de nouveau été incendiée par les émeutiers. Plusieurs véhicules ont été brûlés dans la nuit, comme ont pu le constater nos journalistes ce matin.

Suite aux différents débordements, la Tan a annoncé que les bus et les tramways de la ville ne circuleront plus après 20 heures, ce samedi 1ᵉʳ juillet, comme cela avait déjà été décidé pour le vendredi 30 juin.

Une décision qui fait écho au busway interpellé et incendié par les émeutiers dans la nuit du 29 au 30 juin, à l’arrêt Clos-Toreau.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait également demandé hier à tous les préfets de France de faire en sorte que tous les bus et tramway ne circulent plus après 21h.
Au Mans

Au Mans, des tirs de mortier ont secoué le centre-ville et son agglomération dans des communes comme Coulaines ou Allonnes.

À Coulaines, plusieurs personnes ont tenté de s’introduire dans l’hôtel de ville, des tirs de mortiers ont été dirigés contre le bâtiment, dans lequel un incendie s’est déclenché par la suite.
Sept véhicules ont été incendiés dans la nuit selon la préfecture.

[…] Les tensions semblent se calmer du côté de la Mayenne. La préfète du département a déploré « quelques tirs de mortiers à Laval » et « plusieurs incendies volontaires de containers ».

La préfecture a informé « qu’aucun bâtiment public n’a été incendié et aucun magasin n’a fait l’objet de dégradation ni de pillage. »

Pour rappel, Laval avait connu des violences urbaines dans la nuit de mercredi à jeudi, un restaurant McDonald’s a été entièrement détruit par un incendie.

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À la Réunion

Le Monde / samedi 1er juillet 2023

La Réunion a connu de nouveaux heurts dans la nuit de vendredi 30 juin au samedi 1er juillet avec 81 incendies répartis dans huit communes de l’île et 28 personnes interpellées. Quelque 240 policiers et gendarmes ont été mobilisés jusqu’au petit matin avec l’objectif d’intervenir rapidement pour éviter que des commerces ou bâtiments soient pillés ou dévastés comme la nuit précédente et appuyer l’intervention des sapeurs-pompiers.

Au Port, plus d’une centaine d’émeutiers masqués ou cagoulés ont affronté les forces de l’ordre à coups de feux et de mortiers d’artifice, de jets de galet et de bouteille dans l’une des principales artères de la commune. Plusieurs voitures ainsi qu’un camion-benne ont été incendiés. De nombreux feux de poubelles et de palettes en bois ont été allumés pour barrer la chaussée. « Quatre policiers et un commandant de gendarmerie ont été blessés par des jets de projectile et lors d’interpellations », fait savoir la directrice de cabinet du préfet de La Réunion, Parvine Lacombe.

A Saint-Denis, plus particulièrement dans le quartier du Chaudron, la nuit a également été très agitée avec de petits groupes d’émeutiers déclenchant des feux de poubelle et d’encombrants sur la voirie.

Durant la soirée de vendredi et dans la nuit, des messages ont circulé localement sur les réseaux sociaux appelant à « fatiguer les policiers ». A la fois « pour Nahel », mais aussi « pour nos parents », en précisant : « Les manifestants de la réforme des retraites, c’est le moment de vous réveiller. » […]

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Et en Belgique aussi

RTBF / vendredi 30 juin 2023

A Liège, une centaine de jeunes se sont rassemblés Place de la République française, en plein centre, aux alentours de 18 heures. Une quarantaine de policiers sont sur place et ont procédé, dans le calme, à des contrôles d’identité. Une trentaine de personnes ont été arrêtées.

Le rassemblement était inhabituel, en lien probable avec les manifestations qui se déroulent en France depuis trois jours, à la suite de la mort d’un adolescent, tué par un policier. Des appels à manifester dans le centre de Liège avaient été lancés sur les réseaux sociaux. Les policiers, en nombre, n’ont pas réellement permis de regroupement important, poussant les manifestants vers l’extérieur de la place.
Aucun incident n’est à déplorer.

extrait de La Libre / samedi 1er juillet 2023

Une trentaine d’arrestations administratives ont eu lieu vendredi soir, place de la République française à Liège, après un appel à manifester lancé à la suite de la mort d’un adolescent en France

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