Désarmement nocturne dans le centre-ville de Brême
de.indymedia.org / dimanche 8 septembre 2019
Nous savons que la seule chose plus forte de l’envie de liberté est la haine pour ceux qui nous la ôtent.
La gare centrale de Brême a été équipée de 52 caméras de haute qualité et d’un grand poste de police tout nouveau. Les personnes qui ne correspondent pas à l’image proprette de consommateur.ice.s et voyageur.euse.s sont harcelées, criminalisées et réprimées par les flics de la police nationale et de la municipale. Même sous les couleurs rouge-vert-rouge [référence à la coalition qui guide la ville : les partis de gauche SPD, Grünen et Die Linke; NdAtt.], la présence policière continue d’augmenter.
Cette évolution n’est pas un hasard. C’est grâce à l’image de flics lourdement armés et bien équipés que nous devrions nous habituer à la force présumée du pouvoir de l’ordre étatique. Nous devrions percevoir la présence des uniformes, que ce soit la police municipale, les forces de sécurité, les flics ou les militaires, comme quelque chose de normal. Aussi normal que la publicité pour les assassins et les fascistes de la Bundeswehr [l’armée allemande ; NdAtt.], qui nous entoure chaque jour. Nous devrions donner beaucoup d’espace aux flics dans nos têtes, pour le plus grand contrôle et la plus grande discipline de nos vies.
Votre normalité tue !
Cette normalité de l’autorité, qui cause la culpabilité et la peur des uniformes, ce qui suppose une obéissance préventive, la peur des monstres de la technologie, ce qui mène à une (auto-) supervision permanente, doit être combattue. Cette normalité s’oppose à une vie autodéterminée, à la construction de structures collectives et de projets non commerciaux.
La Bundeswehr fait partie de cette merde de normalité autoritaire, patriarcale et meurtrière. C’est pourquoi nous avons mis le feu à un car de la Bundeswehr, à la gare centrale (dans la nuit du 4 au 5 septembre 2019).
Ce signal de fumée s’adresse aux prisonnier.e.s. Salutations solidaires à :
les trois de la Parkbank / les trois de l’autoroute/ les compagnons Loïc/ le 18 de Bâle / les compas de Zurich /Andreas Krebs / Lisa….
Nous pensons à vous et continuons nos batailles communes.