Anarhija / vendredi 15 mars 2019
Ardire, Scripta Manent, opération Bujo… ça vous dit quelque chose? Voilà seulement quelques-unes des “opérations” judiciaires-policières que notre « clan » a vécu sur sa peau, à cause du fait qu’on est anarchistes et qu’on le reste, jusqu’au but.
On est un clan nomade, qui va de pays en pays à la recherche de complices qui pratiquent l’anarchisme sans demander approbation ni consensus, qui agissent sans se préoccuper des discours « politiquement corrects » (si à la mode de ces temps) qui hantent nos chapelles. Ce n’est pas non plus l’« esthétique » qui nous intéresse, mais l’« éthique », le concret, le réel…
On cherche un anarchisme qui se salisse les mains, qui nos garde éveillé.e.s et toujours en garde (au contraire de toute autosatisfaction) ; cet anarchisme qui ne plaît pas et qui dérange les serviteurs de l’État, qui n’épargnent pas leurs efforts pour nous emprisonner.
Ce n’est pas facile d’aller d’un lieu à un autre. C’est d’autant plus difficile avec notre fille, cette petite beauté qu’on a appelée Iraultza, et avec une compagnonne canine qu’on renoncera jamais à amener avec nous, puisqu’elle est partie intégrante de notre clan.
A ce qu’il paraît, l’État espagnol n’a pas encore arrêté de vouloir m’emprisonner, à cause d’une peine qui me reste à purger, et qui existe seulement dans son esprit pourri et dans ses papiers de merde.
Dans ces conditions, on a décidé de vivre dans l’ombre, en emmenant notre contribution invisible dans tous ces projets qui ont de l’intérêt pour nous et dont nous nous sentons complices.
Nous exprimons toute notre solidarité subversive avec les compagnon.ne.s dignes sous procès en Italie et dans le monde entier. Nous n’avons aucune déclaration à faire dans les salles de tribunal, parce qu’on s’en fiche de leurs théâtres et de leurs mascarades, de leurs accusations et de leurs acquittements.
La meilleure façon de propager l’Anarchie est celle de la vivre intensément, pas celle de la représenter. Mascarades et comédies ne nous vont pas.
Il n’y aura plus de « communiqué » de la part de notre clan : nous sommes libres et nous sommes dangereux.ses.
Pour l’Anarchie !
Le clan nomade-anarchiste
Elisa-Gabriel-Iraultza et la quadrupède