Le Parisien / mardi 11 septembre 2018
A la suite des dégradations survenues au printemps lors du blocage par le personnel et les étudiants opposés au projet de réforme sur l’accès à l’université, la faculté Jean-Jaurès de Toulouse (Haute-Garonne) a connu cet été d’importants travaux de rénovation. Si la facture était évaluée à 400 000 € en mai après les deux mois de blocage, la direction de la faculté a revu la douloureuse à la hausse, atteignant les 800 000 €.
Rien que la rénovation de l’Arche, le bâtiment central de l’université le plus touché par les dégradations, a nécessité un budget de 400 000 €.
« La remise en état de l’Arche a demandé des travaux de peintures, d’effacement des tags, d’évacuation des encombrants, de décapage des sols, du remplacement de portes, de cloisons, des vidéoprojecteurs arrachés ou volés, des extincteurs ou encore la remise en état des sanitaires, indique l’université Jean-Jaurès. Le remplacement de mobilier pour les salles de cours a également coûté près de 50 000 € ».
Pour financer cette rénovation, l’établissement a puisé dans son fonds de roulement, habituellement destiné à l’investissement, par exemple en achat de matériel informatique. L’Etat a apporté quant à lui une aide de 1,1 million d’euros (M€) pour l’ensemble des universités.
La majeure partie des travaux a été réalisée cet été pour accueillir de nouveau les étudiants dans l’Arche pour la rentrée le 8 octobre. Le bâtiment d’accueil a, lui, déjà rouvert ses portes.
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Mise-à-jour du 14 septembre 2018 : A Montpellier ce sont 750 000 euros
La Gazette de Montpellier / jeudi 13 septembre 2018
Parcoursup, nouveaux bâtiments… Ce jeudi 13 septembre, Patrick Gilli, président de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, a fait le point sur la rentrée.
750 000 € de dédommagements. En avril dernier, de nombreux dégâts ont été découverts dans l’université, suite à l’évacuation des étudiants grévistes qui occupaient les lieux depuis février. « Les amphithéâtres ont été totalement rénovés« , a indiqué Patrick Gilli. « Nous avons été remboursés de la totalité du coût direct du mouvement. L’État nous a versé 750 000 euros à titre de dédommagement pour tout ce qui s’est passé ». Autrement dit : les dégradations commises, les coûts liés à l’insécurité, la réparation des serveurs informatiques, ou encore le passage des examens à distance.
Plaintes. Le président de l’Université avait porté plainte contre les auteurs des dégradations commises, et saisi la commission de discipline. « Elle se réunira en septembre pour les jugements. Ils seront communiqués d’ici quelques semaines. S’il y a des acteurs clairement identifiés, et si la commission estime que ces faits sont suffisamment délictueux pour entraîner des sanctions, il y aura des sanctions« . […]
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Mise-à-jour du 18 septembre 2018 : A Nantes c’est presque un million !
France Bleu / lundi 17 septembre 2018
Des tags sur les murs, un système wi-fi détérioré, un ascenseur cassé, du mobilier volé. Tout le monde a encore en mémoire les dégradations survenues au printemps dernier sur le campus du Tertre à Nantes à l’occasion de la contestation estudiantine contre le projet de loi (ORE) du gouvernement. Depuis, l’Université de Nantes a fait ses comptes. Et la facture est salée. Le montant des dégâts s’élève à 985 400 euros. « 383 500 euros pour la remise en état des locaux, 245 000 euros pour le nettoyage des sols et des murs, 220 000 euros pour le gardiennage et le reste pour la location de salles » précise Olivier Laboux, le président de l’Université de Nantes qui faisait sa rentrée ce lundi.
A Nantes, deux amphithéâtres du campus du Tertre ont été victimes de dégradations lors de cette vague de contestation. Ils sont actuellement fermés. Les travaux de réhabilitation viennent de débuter. Il y en a pour plusieurs semaines. […]
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Tolbiac : Peut mieux faire
extrait de France Inter / lundi 17 septembre 2018
[S]i l’on compare les lieux avec avril lors de l’occupation, on peut constater que les « dégradations » sont surtout des tags et banderoles. Une enquête pour dégradations en réunion a toutefois été ouverte après l’occupation du site. Cette enquête a été confiée à la Sûreté territoriale.
[…] Le président de l’université Paris-I, Georges Haddad, avait de son coté évalué le coût des « dégradations », notamment des tags dans des amphis et du matériel informatique détruit, à « plusieurs centaines de milliers d’euros ».
[…] Le coût des dégradations est évalué par le ministère entre 200 000 et 300 000 euros à Paris-1 Tolbiac.