de.indymedia.org / mardi 20 août 2019
«Et quand nous regardons en arrière, le souvenir nous donnera la force concrète qu’il faut pour continuer. Jusqu’au prochain Hambourg, jusqu’au prochain soulèvement, jusqu’à la destruction complète de la domination» *
Rien n’est oublié.
Même deux ans plus tard, nous n’avons pas oublié les jours et les nuits du sommet du G20 à Hambourg ; l’euphorie sur le visage des révolté.e.s, les gros titres des journaux à propos des attaques nocturnes qui ont eu lieu avant, l’évidente nervosité des gardien.ne.s de l’ordre. Nous nous souvenons du début de la campagne contre le G20 et de la volonté de poursuivre nos renvois mutuels au travers des attaques ciblées, au-delà de la conjoncture.
Après le sommet, ça a été calme pendant très longtemps ; ici et là il y a eu quelques rares, bonnes actions clandestines, mais la conscience de notre force semblait s’être rapidement estompée. Des milliers de révolté.e.s, des centaines d’actions avant le sommet, mais la solidarité envers les détenu.e.s est restée faible et de courte durée. De temps en temps, elles/ils sont encore salué.e.s dans des communiqués, mais par rapport aux énormes protestations, cette mention ne peut que paraître marginale. Avec la fermeture de notre plate-forme de communication Linksuntesn, l’État a éliminé l’une de nos infrastructures les plus importantes et a espéré que nos attaques s’arrêtent.
Ça a été inhabituellement calme pendant longtemps ici aussi, mais nos attaques n’ont pas cessé.
Rien n’est fini.
Des vagues persistantes de répression frappent encore aujourd’hui nos structures, nous montrant ce qui se passe quand on tient tête à l’État. Les flics cherchent encore une aiguille dans une botte de foin, pour pouvoir enfin présenter quelques succès, pour trouver celles/ceux qui les privent de leur sommeil. Maintenant, les médias annoncent que les flics ont réussi à poignarder les anarchistes dans le cœur. Les trois personnes arrêtées dans l’affaire de la Parkbank, munies d’engins incendiaires, n’ont pourtant fait que créer un nouveau nœud de convergence pour nous tou.te.s et nous remémorer l’atmosphère explosive des jours du sommet du G20.
Il semble que l’inertie qui a suivi le sommet disparaissent et qu’à l’opposé d’innombrables communiqué d’actions solidaires et d’attaques apparaissent. Nous les rejoignons, car seule notre rage collective, notre aspiration à un autre monde et la détermination qui en découle peuvent accompagner notre chemin. Nous envoyons nos salutations enflammées aux 3 de la Parkbank, à Loïc et à tou.te.s les autres prisonnier.e.s !
Tout continue.
Par rage, solidarité et complicité, pendant la nuit de mercredi à jeudi, nous avons placé un engin incendiaire fabriqué comme ceux de Hambourg sous le pneu avant droit d’une voiture de la multinationale SPIE.
« L’entreprise SPIE est l’un des nombreux profiteurs de l’enfermement et de la répression, donc le sabotage de leurs biens est une façon d’attaquer directement la domination. Car ce système ne peut fonctionner que grâce à des collaborateurs comme [14 août ; NdAtt.] SPIE. » [à propos de SPIE on pourra aussi lire ce texte ; NdAtt.]
C’est avec grand plaisir que nous avons pris connaissance de l’attaque contre Telekom AG et de la référence qui y est contenue à une déclaration d’avant le sommet.
Que les feux ramènent le sourire sur vos visages.
Liberté pour tou.te.s.
Ceux/celles d’un autre banc public
* Note d’Attaque : citation du texte « Réponse à l’appel de solidarité pour les prisonniers du No-G20 » , du compagnon Panagiotis Argirou.