L’Alsace / mardi 9 juillet 2019
Les faits remontent à ce week-end, durant la nuit de vendredi à samedi. Une antenne de téléphonie mobile a été incendiée volontairement à l’aide de pneus à Seppois-le-Bas.
[…] le pylône en question est utilisé par trois opérateurs, Orange, SFR et Free. Il se trouve en bordure de la RD 17 II, juste avant l’entrée du village, au même endroit où se trouve un dépôt de déchets verts de la commune. L’ensemble du site est grillagé et fermé avec un portail. Le ou les auteurs des faits ont plié une partie du grillage entourant les installations pour accéder au pied de ce relais puis ont utilisé des pneus pour mettre le feu au pylône. Sous l’effet de la chaleur, tous les câbles ont fondu. Les secours sont intervenus vers 2 h du matin dans la nuit de vendredi à samedi. Ce mardi encore on distinguait clairement les traces de l’incendie.
Il est difficile d’évaluer le nombre d’utilisateurs de téléphone portable impactés par cet évènement. Mais ils se chiffrent par milliers. Dans les mairies de la vallée de la Largue que nous avons pu joindre hier, on confirmait que les plaintes des administrés se multiplient ces jours-ci. Toutefois, seules les communications par téléphone portable, de vive voix ou par SMS, sont impossibles. Les postes fixes et les messageries mails continuent de fonctionner. Selon certains élus locaux, les réparations pourraient durer plusieurs semaines.
La question que tout le monde se pose dans la vallée est de savoir qui se cache derrière cet incendie volontaire et quelles sont ses motivations. D’autant plus que s’il s’agit d’une première du genre dans le Sundgau, de tels actes ont toutefois déjà été commis dans le département proche du Doubs l’hiver dernier. Dans la région de Besançon, quatre relais de téléphonie avaient été incendiés. À l’inverse du pylône de Seppois-le-Bas, ces installations se trouvaient dans des zones difficiles d’accès, notamment dans la forêt de Chailluz. À la même époque, le département du Cher a aussi connu de tels phénomènes. Et en avril dernier, un pylône de TV et téléphonie a subi un incendie volontaire en Charente. Par ailleurs, il y a maintenant deux ans, en juin 2017, un relais de télévision et de téléphonie avait été incendié dans la Drôme à Piégrios-la-Castre. Le forfait avait alors été revendiqué sur un site internet libertaire par un groupuscule anarchiste qui s’était fait appeler « Des enfants et des allumettes ».
Les relais de téléphonie semblent donc bien une cible de l’ultra gauche. Mais d’autres hypothèses ne sont pas à exclure, comme la piste d’un pyromane ou encore celle du règlement de compte d’un utilisateur mécontent de son opérateur. L’enquête a été confiée à la compagnie de gendarmerie d’Altkirch.