L’Est Républicain / mardi 27 novembre 2018
Six feux ont été volontairement allumés dans la nuit de lundi à mardi, dans les environs de Saône (Doubs). Deux bâtiments agricoles, deux chalets de chasse et deux locaux isolés ont été visés, ce qui a mobilisé sur le terrain une centaine de pompiers et de gendarmes.
Entre 23h04 et 00h25, six incendies de suite ont été signalés aux pompiers dans les environs de Saône (Doubs), non loin de Besançon. La piste d’actes de malveillance a été aussitôt retenue par les gendarmes, qui ont quadrillé le secteur pour tenter d’interpeller les pyromanes. En vain.
Dans l’ordre chronologique d’intervention des pompiers, voici les six endroits ciblés par les incendiaires.
Un local à poubelles à Mamirolle, situé à côté de la salle des fêtes, rue du Stade. Les 20 m² sont détruits.
Un bâtiment agricole en chantier à Saône, qui abritait 180 bottes de fourrages. Le tout s’est embrasé durant de longues heures. Les pompiers ont limité la propagation au lieu de stockage, étendu sur 1000 m², en veillant à ne pas gaspiller d’eau du fait de la sécheresse. Aucun blessé n’est à déplorer, mais les dégâts sont très importants.
Un local à la déchetterie de Bouclans, utilisé par le personnel pour accueillir les automobolistes.
Un chalet de chasse à Naisey-les-Granges, dont les 100 m² ont été entièrement détruits.
Un chalet de chasse à Saône, dont les 80 m² ont été également détruits en totalité.
L’intérieur d’une vaste ferme à Morre, le long de la RN57. Un amas d’objets et d’ordures diverses a été incendié, mais les pompiers, aussitôt prévenus, sont parvenus à limiter le feu à une dizaine de mètres carrés. […]
L’évidence saute aux yeux : cette série d’incendies n’a rien d’un hasard. Une demi-douzaine de patrouilles de gendarmerie ont arpenté les routes du secteur pour tenter d’interpeller des suspects en flagrant délit. Mais les auteurs sont passés entre les mailles du filet.
Selon les gendarmes, ces malveillances avaient été minutieusement préparées. Les incendiaires n’ont pas frappé à l’aveuglette. Isolées, non habitées et situées dans un rayon d’une quinzaine de kilomètres, les cibles choisies nécessitaient une bonne connaissance du terrain. L’enquête ne fait que commencer. Des prélèvements techniques et scientifiques seront effectués dès ce mardi matin, en vue d’identifier le mode opératoire et de déceler d’éventuels indices.